Man, Le directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR), Fidèle Sarassoro a admis lundi à Danané, que des failles ont pu se glisser dans le système, prenant en compte des personnes considérées comme ex-combattants alors qu’elles n’ont jamais participé à aucun combat.
Cette fraude longuement dénoncée lors de la rencontre qu’il a eue samedi avec les démobilisés de Man a été également reprise par les ex-combattants de Danané lors de l’étape qui leur était consacrée.
« Je sais que ceux qu’on a pris ne sont pas de vrais ex-combattants. Ils ont mis des frères, des neveux, des cousines et même des copines. Je ne peux pas cautionner que l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires donnent de l’argent pour les ex-combattants et que cet argent aille ailleurs », s’est insurgé M. Sarassoro contre une pratique qui jette le discrédit sur l’opération de désarmement et de démobilisation.
Plusieurs démobilisés ont affirmé ne plus avoir confiance dans le système. Ceux-là constituent une réelle menace pour la sécurité des populations car la plupart détiennent encore des armes ou savent où s’en procurer pour se faire rapidement de l’argent, rappelle-t-on.
Le DG de l’ADDR a encouragé les ex-combattants à militer activement dans leur organisation interne et à contribuer eux-mêmes à filtrer les listes afin que les intrus ne prennent les places des vrais ayants-droit.
En attendant des lendemains meilleurs, il a fait don de vivres et non vivres au plus démunis des ex-combattants, les blessés et invalides de guerre. Dix-sept d’entre eux ont reçu du savon, du riz, de l'huile et du lait.
Fidèle Sarassoro a par la suite procédé à l’ouverture officielle de l’antenne de l’ADDR de Danané.
« Si je vous dis qu’on peut prendre certains d’entre vous dans l’armée, ce qui est votre souhait, j’aurais menti. Aujourd’hui, la masse financière de l’armée est limitée. Mais nous pouvons vous aider à avoir une vie stable par la création de l’auto emploi. La pire forme d’humiliation, c’est de tendre la main. Nous allons faire en sorte que vous puissiez vous prendre en charge. Vous vous êtes battus pour une cause reconnue. En ce qui concerne les blessés de guerre, j’ai demandé qu’un recensement soit fait. Le Président de la République a insisté pour que nous prenions en charge les blessés de guerre en collaboration avec le ministère de la Solidarité », a déclaré le DG de l’ADDR.
Le préfet de Danané, Konaté Sékou s’est félicité du rapprochement de l’autorité chargée du désarmement des populations. « Il s’agit aujourd’hui d’une étape décisive dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale à Danané », a-t-il souligné.
Une équipe de l’ADDR conduite par son directeur général séjourne depuis samedi dans le district des Montagnes (Ouest). Elle discute avec les ex-combattants, en vue de recueillir directement leurs préoccupations et installe des antennes départementales.
Danané a marqué lundi, la fin de l’étape de la région du Tonkpi. Dès mardi, l’ADDR sera dans le Cavally pour achever sa mission jeudi dans le Guémon.
(AIP)
gso/cmas
Cette fraude longuement dénoncée lors de la rencontre qu’il a eue samedi avec les démobilisés de Man a été également reprise par les ex-combattants de Danané lors de l’étape qui leur était consacrée.
« Je sais que ceux qu’on a pris ne sont pas de vrais ex-combattants. Ils ont mis des frères, des neveux, des cousines et même des copines. Je ne peux pas cautionner que l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires donnent de l’argent pour les ex-combattants et que cet argent aille ailleurs », s’est insurgé M. Sarassoro contre une pratique qui jette le discrédit sur l’opération de désarmement et de démobilisation.
Plusieurs démobilisés ont affirmé ne plus avoir confiance dans le système. Ceux-là constituent une réelle menace pour la sécurité des populations car la plupart détiennent encore des armes ou savent où s’en procurer pour se faire rapidement de l’argent, rappelle-t-on.
Le DG de l’ADDR a encouragé les ex-combattants à militer activement dans leur organisation interne et à contribuer eux-mêmes à filtrer les listes afin que les intrus ne prennent les places des vrais ayants-droit.
En attendant des lendemains meilleurs, il a fait don de vivres et non vivres au plus démunis des ex-combattants, les blessés et invalides de guerre. Dix-sept d’entre eux ont reçu du savon, du riz, de l'huile et du lait.
Fidèle Sarassoro a par la suite procédé à l’ouverture officielle de l’antenne de l’ADDR de Danané.
« Si je vous dis qu’on peut prendre certains d’entre vous dans l’armée, ce qui est votre souhait, j’aurais menti. Aujourd’hui, la masse financière de l’armée est limitée. Mais nous pouvons vous aider à avoir une vie stable par la création de l’auto emploi. La pire forme d’humiliation, c’est de tendre la main. Nous allons faire en sorte que vous puissiez vous prendre en charge. Vous vous êtes battus pour une cause reconnue. En ce qui concerne les blessés de guerre, j’ai demandé qu’un recensement soit fait. Le Président de la République a insisté pour que nous prenions en charge les blessés de guerre en collaboration avec le ministère de la Solidarité », a déclaré le DG de l’ADDR.
Le préfet de Danané, Konaté Sékou s’est félicité du rapprochement de l’autorité chargée du désarmement des populations. « Il s’agit aujourd’hui d’une étape décisive dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale à Danané », a-t-il souligné.
Une équipe de l’ADDR conduite par son directeur général séjourne depuis samedi dans le district des Montagnes (Ouest). Elle discute avec les ex-combattants, en vue de recueillir directement leurs préoccupations et installe des antennes départementales.
Danané a marqué lundi, la fin de l’étape de la région du Tonkpi. Dès mardi, l’ADDR sera dans le Cavally pour achever sa mission jeudi dans le Guémon.
(AIP)
gso/cmas