NANTERRE, La cour d'assises des Hauts-de-Seine a
acquitté jeudi un couple de Maliens accusé de mariage forcé par leur fille,
qui s'est rétractée lors du procès, mais la mère a été condamnée pour
violences à son encontre.
La jeune femme, mineure à l'époque et aujourd'hui âgée de 24 ans, avait
reconnu à la barre mercredi "pas mal de mensonges" et assuré avoir accepté son
mariage coutumier avec un proche de la famille en 2005.
La cour a suivi les réquisitions de l'avocate générale qui avait jugé
"choquant" d'être fiancée à 13 ans puis mariée, sans toutefois relever une
volonté personnelle d'enrichissement de la part des parents, évoquant les 150
euros donné par l'ex-mari comme une somme symbolique.
"Il n'y avait ni une volonté évidente de se marier, ni quelque chose de
tout à fait forcé", avait-elle poursuivi, relevant l'insuffisance des faits
pour reconnaitre les parents coupables de "traite d'être humain par
ascendant".
L'accusation reposait en grande partie sur les déclarations de la victime,
désormais contredites.
La cour est toutefois allée au-delà des demandes du ministère public
concernant les violences, notamment avec du fil électrique et un marteau,
reprochées à la mère. L'avocate générale avait réclamé 8 mois d'emprisonnement.
Me Marie-Christine Ghazarian-Hibon, avocate des parents, avait approuvé les
demandes d'acquittement et appelé à la modération concernant cette femme de 48
ans.
"C'est une mère pleine de principes, les coups portés sont inadmissibles
mais ils l'ont été dans le cadre d'une légitime exaspération", avait-elle
plaidé.
La jeune femme avait dit devant les assises pousser sa mère et la gifler,
lui tenant tête régulièrement.
L'ex-mari trentenaire était accusé de tentatives de viols sur sa jeune
épouse, mais cette dernière a finalement assuré que les rapports étaient
consentis.
Il a été acquitté de ce chef d'accusation, comme l'avait suggéré l'avocate
générale.
Me Christelle Morin, son conseil, avait évoqué une victoire de la justice
en cas d'acquittement.
"C'est quelqu'un qui a honte de ce que l'on peut lui reprocher
aujourd'hui", avait-elle expliqué à propos de son client.
Il a toutefois été reconnu coupable de s'être soustrait à une reconduite à
la frontière mais dispensé de peine, étant désormais régularisé.
gfa/ll/pmg/df
acquitté jeudi un couple de Maliens accusé de mariage forcé par leur fille,
qui s'est rétractée lors du procès, mais la mère a été condamnée pour
violences à son encontre.
La jeune femme, mineure à l'époque et aujourd'hui âgée de 24 ans, avait
reconnu à la barre mercredi "pas mal de mensonges" et assuré avoir accepté son
mariage coutumier avec un proche de la famille en 2005.
La cour a suivi les réquisitions de l'avocate générale qui avait jugé
"choquant" d'être fiancée à 13 ans puis mariée, sans toutefois relever une
volonté personnelle d'enrichissement de la part des parents, évoquant les 150
euros donné par l'ex-mari comme une somme symbolique.
"Il n'y avait ni une volonté évidente de se marier, ni quelque chose de
tout à fait forcé", avait-elle poursuivi, relevant l'insuffisance des faits
pour reconnaitre les parents coupables de "traite d'être humain par
ascendant".
L'accusation reposait en grande partie sur les déclarations de la victime,
désormais contredites.
La cour est toutefois allée au-delà des demandes du ministère public
concernant les violences, notamment avec du fil électrique et un marteau,
reprochées à la mère. L'avocate générale avait réclamé 8 mois d'emprisonnement.
Me Marie-Christine Ghazarian-Hibon, avocate des parents, avait approuvé les
demandes d'acquittement et appelé à la modération concernant cette femme de 48
ans.
"C'est une mère pleine de principes, les coups portés sont inadmissibles
mais ils l'ont été dans le cadre d'une légitime exaspération", avait-elle
plaidé.
La jeune femme avait dit devant les assises pousser sa mère et la gifler,
lui tenant tête régulièrement.
L'ex-mari trentenaire était accusé de tentatives de viols sur sa jeune
épouse, mais cette dernière a finalement assuré que les rapports étaient
consentis.
Il a été acquitté de ce chef d'accusation, comme l'avait suggéré l'avocate
générale.
Me Christelle Morin, son conseil, avait évoqué une victoire de la justice
en cas d'acquittement.
"C'est quelqu'un qui a honte de ce que l'on peut lui reprocher
aujourd'hui", avait-elle expliqué à propos de son client.
Il a toutefois été reconnu coupable de s'être soustrait à une reconduite à
la frontière mais dispensé de peine, étant désormais régularisé.
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