Les autorités ivoiriennes ont du respect pour la tradition. En prélude à l’exhumation des corps de la crise postélectorale qui débute aujourd’hui, le ministère de la Justice, des Droits de l’homme et des libertés publiques a imploré les mânes des ancêtres avant-hier. A Abobo et Yopougon les chefs traditionnels ébrié ont purifié la terre. Selon le directeur de cabinet du ministre Gnénéma Coulibaly, Fodjo Abo Kadjo qui était à Yopougon, les cérémonies visent à respecter les rituels africains qui s’imposent. «Dans nos traditions, lorsqu’il y a un décès, avant l’enterrement, il faut toujours purifier la terre. Et lorsque le sang coule, il faut purifier la terre. Lorsqu’un corps enterré doit être exhumé, là aussi, il faut purifier la terre. Nous sommes africains et nous ne pouvons pas éviter ces réalités», a-t-il expliqué. Avant que le notable, David Yapi Mobio, accompagné de deux de ses pairs au nom du chef du village de Yopougon Kouté n’implore Dieu dans sa libation afin que les exhumations se passent sans difficultés. Tout en ajoutant que tous les ébrié ont sacrifié à ce rituel en vue d’exorciser le mal. A Abobo après la prière de purification faite par le chef du village d’Aboboté, Paul Ahouman Amanho, le directeur de cabinet adjoint du ministre de la Justice, Jean Fructueux Bako a précisé que les exhumations ont pour objectif de donner des sépultures dignes aux personnes décédées dans la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara