ABIDJAN - Le gouvernement ivoirien a lancé jeudi une opération d’exhumation des restes de victimes "pour permettre aux familles de faire leur deuil et à la justice de mener ses investigations", deux ans après la fin de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire qui a fait 3.000 morts.
"La situation sécuritaire qui prévalait à cette époque n’avait pas permis (...) de procéder à l’ensevelissement décent des personnes décédées", a déclaré le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Gnénéma Coulibaly, lors d’une cérémonie "symbolique".
Le lancement de l’opération s’est déroulé à Yopougon, commune populaire
d’Abidjan, qui constituait le dernier bastion des miliciens fidèles à
l’ex-président Laurent Gbagbo, lors des violences post-électorales.
"Sur 57 sites découverts sur l’ensemble du territoire national, 36 ont été
répertoriés dans cette seule commune de Yopougon", a souligné le ministre
ivoirien.
"A ce jour, deux ans après cette tragédie, de nombreux corps et restes
humains reposent toujours dans des espaces publics, des concessions, des lieux
de culte pour ne citer que cela", a-t-il ajouté.
L’opération qui va durer une année "tend enfin à donner à la justice les
moyens d’organiser des procès sérieux, transparents et équitables afin que
l’impunité cesse d’être une règle dans ce pays".
"Chez nous en Afrique quand tu dis que tu as perdu ton enfant, on te
demande où est sa tombe? Moi, je ne sais que dire", a déploré Kouassi Koffi,
un retraité de 63 ans, père d’une victime, participant à la cérémonie.
Le 8 août 2002, une enquête ivoirienne réclamée par le président ivoirien
Alassane Ouattara sur les violences commises durant la crise de décembre
2010-avril 2011 a conclu que ses forces armées ont causé la mort de plus de
700 personnes, et celles de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo d’environ deux
fois plus.
Le chiffre communément admis, par l’ONU notamment, est de quelque 3.000
personnes tuées durant la crise, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître
sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 et qui s’est achevée par
l’arrestation de l’ex-président le 11 avril 2011 après deux semaines de guerre.
ck/eak/jmc
"La situation sécuritaire qui prévalait à cette époque n’avait pas permis (...) de procéder à l’ensevelissement décent des personnes décédées", a déclaré le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Gnénéma Coulibaly, lors d’une cérémonie "symbolique".
Le lancement de l’opération s’est déroulé à Yopougon, commune populaire
d’Abidjan, qui constituait le dernier bastion des miliciens fidèles à
l’ex-président Laurent Gbagbo, lors des violences post-électorales.
"Sur 57 sites découverts sur l’ensemble du territoire national, 36 ont été
répertoriés dans cette seule commune de Yopougon", a souligné le ministre
ivoirien.
"A ce jour, deux ans après cette tragédie, de nombreux corps et restes
humains reposent toujours dans des espaces publics, des concessions, des lieux
de culte pour ne citer que cela", a-t-il ajouté.
L’opération qui va durer une année "tend enfin à donner à la justice les
moyens d’organiser des procès sérieux, transparents et équitables afin que
l’impunité cesse d’être une règle dans ce pays".
"Chez nous en Afrique quand tu dis que tu as perdu ton enfant, on te
demande où est sa tombe? Moi, je ne sais que dire", a déploré Kouassi Koffi,
un retraité de 63 ans, père d’une victime, participant à la cérémonie.
Le 8 août 2002, une enquête ivoirienne réclamée par le président ivoirien
Alassane Ouattara sur les violences commises durant la crise de décembre
2010-avril 2011 a conclu que ses forces armées ont causé la mort de plus de
700 personnes, et celles de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo d’environ deux
fois plus.
Le chiffre communément admis, par l’ONU notamment, est de quelque 3.000
personnes tuées durant la crise, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître
sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 et qui s’est achevée par
l’arrestation de l’ex-président le 11 avril 2011 après deux semaines de guerre.
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