La Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Cosyfoci) dépose aujourd’hui, sauf revirement, un préavis de grève sur le bureau du gouvernement Duncan. Une suite logique de sa lutte syndicale en cours, il y a plusieurs mois.
Les membres de cette structure syndicale forte de représentants issus de 30 ministères baptisent leur mouvement « grève de survie ». Pour montrer le drame qui consume les fonctionnaires. « Nous mourons en consommant les sauces de deux jours, trois jours, voire quatre jours. Parce que nos conditions de vie et de travail se dégradent chaque jour ». Plus d’une fois, les fonctionnaires arrivés des 4 coins du pays et qui n’ont pu contenir dans la salle de conférence de l’hôtel Assonvon (Yopougon), se sont écriés de cette façon. Lors de l’explosé de Djédjé Tapé Appolinaire, président de ladite confédération. Ce dernier a vigoureusement dénoncé le peu d’enthousiasme qui anime les autorités face à leurs revendications toujours en souffrance. Tout en condamnant la récente sortie de Gnamien Konan de la Fonction publique, jugée « hasardeuse ». Sans détour, le président de la Cosyfoci a martelé : « nos revendications étaient et restent les mêmes. Il s’agit de la revalorisation salariale de 150 points d’indice pour les fonctionnaires ne bénéficiant d’aucune grille salariale particulière, le déblocage des avancements avec effet financier et la revalorisation des accessoires de salaire ». Et de rappeler l’attitude du pouvoir jugée fâcheuse. « Au dernier jour de notre grève, le 23 janvier, le Conseil des ministres qui s’est réuni a décidé de la mise sur place d’un comité interministériel pour apporter des réponses appropriées aux revendications des syndicats. Ce comité ne s’est jamais réuni. Pire, alors que nous attendions le début et les conclusions des travaux de ce comité interministériel, grande fut notre surprise de constater que des ponctions ont été opérées sur nos salaires à la fin du mois de février 2013 », égrène amer l’exposant, avant de commenter : « Pour nous, cette attitude du gouvernement dénote de la banalisation de nos revendications ».
Revenant sur les propos de la dernière sortie télévisée du ministre de la Fonction publique, ayant provoqué un tollé dans les rangs des fonctionnaires, Tapé Djédjé Appolinaire n’a pas caché sa colère. « Gnamien Konan, en choisissant la voie des ponctions sur les salaires comme unique solution de règlement des conflits sociaux dans l’administration publique, semble être dans la voie de la rupture du dialogue social et devra assumer sa responsabilité dans les grèves à venir éventuellement. Car en aucun cas, cette mesure ne nous effraie. Nous refusons de continuer à vivre misérablement et son acte occasionnera la radicalisation des positions et nous emmènera à mieux lutter dans l’union et la solidarité syndicale pour sortir de cette précarité dans laquelle il veut nous maintenir. La survie du fonctionnaire en dépend ». Et c’est bien dans cette logique que les fonctionnaires pourraient déposer ce matin un préavis de grève, devant être mise à exécution, le 22 avril prochain, pendant une semaine, en cas de non satisfaction des revendications des travailleurs.
Félix Téha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
Les membres de cette structure syndicale forte de représentants issus de 30 ministères baptisent leur mouvement « grève de survie ». Pour montrer le drame qui consume les fonctionnaires. « Nous mourons en consommant les sauces de deux jours, trois jours, voire quatre jours. Parce que nos conditions de vie et de travail se dégradent chaque jour ». Plus d’une fois, les fonctionnaires arrivés des 4 coins du pays et qui n’ont pu contenir dans la salle de conférence de l’hôtel Assonvon (Yopougon), se sont écriés de cette façon. Lors de l’explosé de Djédjé Tapé Appolinaire, président de ladite confédération. Ce dernier a vigoureusement dénoncé le peu d’enthousiasme qui anime les autorités face à leurs revendications toujours en souffrance. Tout en condamnant la récente sortie de Gnamien Konan de la Fonction publique, jugée « hasardeuse ». Sans détour, le président de la Cosyfoci a martelé : « nos revendications étaient et restent les mêmes. Il s’agit de la revalorisation salariale de 150 points d’indice pour les fonctionnaires ne bénéficiant d’aucune grille salariale particulière, le déblocage des avancements avec effet financier et la revalorisation des accessoires de salaire ». Et de rappeler l’attitude du pouvoir jugée fâcheuse. « Au dernier jour de notre grève, le 23 janvier, le Conseil des ministres qui s’est réuni a décidé de la mise sur place d’un comité interministériel pour apporter des réponses appropriées aux revendications des syndicats. Ce comité ne s’est jamais réuni. Pire, alors que nous attendions le début et les conclusions des travaux de ce comité interministériel, grande fut notre surprise de constater que des ponctions ont été opérées sur nos salaires à la fin du mois de février 2013 », égrène amer l’exposant, avant de commenter : « Pour nous, cette attitude du gouvernement dénote de la banalisation de nos revendications ».
Revenant sur les propos de la dernière sortie télévisée du ministre de la Fonction publique, ayant provoqué un tollé dans les rangs des fonctionnaires, Tapé Djédjé Appolinaire n’a pas caché sa colère. « Gnamien Konan, en choisissant la voie des ponctions sur les salaires comme unique solution de règlement des conflits sociaux dans l’administration publique, semble être dans la voie de la rupture du dialogue social et devra assumer sa responsabilité dans les grèves à venir éventuellement. Car en aucun cas, cette mesure ne nous effraie. Nous refusons de continuer à vivre misérablement et son acte occasionnera la radicalisation des positions et nous emmènera à mieux lutter dans l’union et la solidarité syndicale pour sortir de cette précarité dans laquelle il veut nous maintenir. La survie du fonctionnaire en dépend ». Et c’est bien dans cette logique que les fonctionnaires pourraient déposer ce matin un préavis de grève, devant être mise à exécution, le 22 avril prochain, pendant une semaine, en cas de non satisfaction des revendications des travailleurs.
Félix Téha Dessrait
dessrait@yahoo.fr