Un séminaire organisé par le centre régional d’Assistance technique du Fmi pour l’Afrique de l’ouest (Afritac), a ouvert ses portes, hier lundi 8 avril 2013, à Abidjan. Le thème central de ce séminaire est «Renforcement des capacités de budgétisation et de suivi de la masse salariale». Venus des différents pays de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ces experts vont dégager des perspectives de solutions en vue de renforcer les capacités des acteurs économiques ivoiriens. Selon le directeur général d’Afritac Ouest, Jean Le Derme, la gestion de la masse salariale constitue un enjeu important pour les gouvernements et les administrations des pays membres, qui s’efforcent de renforcer l’efficient et la rigueur dans l’utilisation des deniers publics. Deux faits d’une importance capitale sont à prendre en compte au cours de ces assises qui prendront fin, le 12 avril 2013 prochain. L’un se résume aux dépenses du personnel qui constituent un gros poids dans le budget des Etats, et l’autre est lié à la question des dépenses publiques de masses salariales dans le processus de convergence régionale. Ces deux volets, à en croire le Directeur général, constituent un des critères visant à une plus grande intégration des économies de la zone. Le présent séminaire a donc pour objectif de proposer des méthodes et outils pour améliorer la prévision, la budgétisation et le suivi des dépenses. Ce qui va permettre de développer une véritable culture et des capacités techniques de pilotage de la masse salariale publique. Il est vrai qu’il existe un potentiel important d’amélioration de la budgétisation et de la prévision des dépenses de personnel au niveau de L’Afritac, mais le responsable du Fmi de l’Afrique de l’Ouest pense qu’il peut y avoir des améliorations. C’est pourquoi, il propose les solutions suivantes. La réduction des écarts entre les montants prévus au budget et les montants réellement exécutés par l’amélioration des méthodes de travail et des outils pour rendre plus transparente et plus exhaustive la mesure des dépenses de personnel et des effectifs, l’introduction d’une gestion prospective des composantes de la masse salariale, le renforcement du pilotage et du contrôle de l’évolution des dépenses de personnel. Représentant la ministre déléguée à l’Economie et aux Finances auprès du Premier ministre, M. Cissé Abdourahmane, Directeur de cabinet, a félicité les organisateurs pour le choix porté sur la Côte d’Ivoire. Avant de dire que le suivi de la masse et la budgétisation constituent des impératifs pour la viabilité des finances publiques de la Côte d’Ivoire. «C’est le cas de la Côte d’Ivoire dont les effectifs et les dépenses de personnel ont connu une progression soutenue durant la décennie de crise. En 2012, le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales s’est établi à 42,3%, soit au-delà de la norme communautaire qui est de 35%», a déclaré Cissé Abdourahmane. Il a promis que la Côte d’Ivoire remplira ses engagements communautaires, avant de reconnaître que beaucoup reste à faire pour garantir une meilleure performance des outils de gestion à la Côte d’Ivoire.
Fatime Souamée
Fatime Souamée