Les enseignants des établissements publics (primaire, secondaire et technique) de Côte d’Ivoire ne veulent pas se laisser intimider, après l’arrestation, le lundi 8 avril dernier, au Lycée Sainte Marie de Cocody, de cinq de leurs collègues. Au 2e jour de la grève de dix (10) jours qu’ils ont entamée en début de semaine, les instituteurs et leurs collègues du second degré ont décidé de durcir le ton. Hier mardi 9 avril 2013, la quasi-totalité des établissements du primaire public du District d’Abidjan est restée fermée. «Ce sera ainsi jusqu’au dernier jour. Après quoi, nous irons en Assemblée générale pour décider de la conduite à tenir. Parce que, si l’Etat veut se jouer de nous, nous allons lui montrer qui a mis du sel dans la mer», ont indiqué des membres de l’Isef (Intersyndicale du secteur éducation-formation) à leur siège à Cocody. Réunis en session extraordinaire, ces enseignants ont décidé de durcir le ton jusqu’à ce que l’Etat réverse la partie de leur salaire qui a été coupée. Parlant de l’arrestation des cinq de leurs collègues, détenus jusqu’à présent au sous-sol de la préfecture de police au Plateau, les enseignants membres de l’Isef estiment que cela est une grave violation de la liberté d’expression. Cette arrestation est, selon eux, un véritable «stimulant» pour aller au bout de leur action. «L’arrestation de nos collègues nous réconfortent. Personne ne pourra nous intimider. Nous irons jusqu’au bout. Parce que, tous nos collègues sont mobilisés», a indiqué Apollinaire Gnagna Zady de l’Isef. Qui indique que le mouvement connaît une intensité sur le terrain. Car, plus de 80% des établissements publics (primaire et secondaire) sont fermés. A l’intérieur du pays, le mouvement s’est intensifié. Après Daloa, Yamoussoukro, Gagnoa, Agboville, Ferké, Adzopé, Guiglo, le mouvement a gagné d’autres villes telles
que Issia, Bouaflé, Toumodi, Tiébissou…Face à l’ampleur de la situation, Abonga Jean Yves, le vice-président de l’Isef, demande à ses camarades de rester insensibles, sourds et de garder toute la sérénité face à la campagne d’intoxication, d’intimidation et de diabolisation que le gouvernement mène à l’égard de l’Isef et des syndicats alliés». Par ailleurs, deux autres enseignants, M Zro Bi Inpecteur d’éducation au Lycée moderne de Grand-Bassam et Kouao de l’Epp Goudouko de Lakota ont été arrêtés par les Frci. Ce qui porte à huit, le nombre d’enseignants arrêtés après 48h de grève.
Joseph Atoumgbré
que Issia, Bouaflé, Toumodi, Tiébissou…Face à l’ampleur de la situation, Abonga Jean Yves, le vice-président de l’Isef, demande à ses camarades de rester insensibles, sourds et de garder toute la sérénité face à la campagne d’intoxication, d’intimidation et de diabolisation que le gouvernement mène à l’égard de l’Isef et des syndicats alliés». Par ailleurs, deux autres enseignants, M Zro Bi Inpecteur d’éducation au Lycée moderne de Grand-Bassam et Kouao de l’Epp Goudouko de Lakota ont été arrêtés par les Frci. Ce qui porte à huit, le nombre d’enseignants arrêtés après 48h de grève.
Joseph Atoumgbré