Abidjan – A la veille de la rencontre entre le Président français, François Hollande et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, au palais de l'Elysée (Paris, France), la famille de Guy-André Kieffer et les parties civiles ont écrit au président français pour lui demander d'évoquer avec son interlocuteur la disparition, en 2004 à Abidjan, du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer.
Selon un communiqué de l’organisation Reporters sans frontières (RSF) publié mercredi, les proches du journaliste souhaitent que les deux Présidents évoquent ce sujet, afin que la vérité éclate enfin, neuf ans après les faits.
"Nous n'ignorons pas que les sujets au menu de votre discussion seront nombreux. Nous attendons néanmoins de la présidence française, a fortiori à moins d'une semaine du neuvième anniversaire de l'enlèvement de Guy-André, qu'elle fasse le point sur ce dossier avec la partie ivoirienne", indique le courrier signé par Canelle Kieffer, fille de Guy-André Kieffer, Aline Richard, présidente de l'Association Vérité pour Guy-André Kieffer, et Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
"Depuis environ un an, les parties civiles notent des évolutions positives en Côte d'Ivoire : nominations d'un nouveau juge d'instruction et d'un procureur, travail du juge français facilité. Cependant, nous constatons avec regret que le dossier n'avance pas suffisamment vite et que, aujourd'hui, la vérité sur le sort de Guy-André n'est toujours pas connue", poursuit la lettre.
"Il s'agit pourtant de la disparition d'un ressortissant français et d'une affaire qui, si elle était résolue, enverrait un signal fort quant au respect de la liberté de la presse et la lutte contre l'impunité en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir réaffirmer, avec le chef de l'Etat ivoirien, la détermination des plus hautes autorités de la France et de la Côte d'Ivoire à connaître enfin la vérité", précise le courrier.
Le 16 avril, neuf ans jour pour jour après l'enlèvement de Guy-André Kieffer, sa famille et les parties civiles seront reçues au ministère français des Affaires étrangères.
Le 16 avril 2004, Guy-André Kieffer, journaliste spécialisé dans les matières premières et les questions économiques et financières, a été enlevé par un commando sur le parking d'un supermarché d'Abidjan, alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, le beau-frère de Simone Gbagbo. Le reporter enquêtait à l'époque sur un ensemble de malversations dans la "filière cacao", dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial. Le 28 avril 2004, la famille du journaliste décide de porter plainte contre X pour enlèvement et séquestration, suivie de RSF quelques jours plus tard.
L'enquête instruite par le juge Patrick Ramaël, saisi de l'affaire, s'est longtemps heurtée aux relations tumultueuses entre la France et la Côte d'Ivoire, aux difficultés pour mener des recherches sur place, et à l'omerta qui entourait les protagonistes de l'affaire, tous proches de la Présidence ivoirienne de l'époque. Depuis le changement de pouvoir en avril 2011 en Côte d'Ivoire, le juge a effectué plusieurs voyages sur place.
Selon un communiqué de l’organisation Reporters sans frontières (RSF) publié mercredi, les proches du journaliste souhaitent que les deux Présidents évoquent ce sujet, afin que la vérité éclate enfin, neuf ans après les faits.
"Nous n'ignorons pas que les sujets au menu de votre discussion seront nombreux. Nous attendons néanmoins de la présidence française, a fortiori à moins d'une semaine du neuvième anniversaire de l'enlèvement de Guy-André, qu'elle fasse le point sur ce dossier avec la partie ivoirienne", indique le courrier signé par Canelle Kieffer, fille de Guy-André Kieffer, Aline Richard, présidente de l'Association Vérité pour Guy-André Kieffer, et Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
"Depuis environ un an, les parties civiles notent des évolutions positives en Côte d'Ivoire : nominations d'un nouveau juge d'instruction et d'un procureur, travail du juge français facilité. Cependant, nous constatons avec regret que le dossier n'avance pas suffisamment vite et que, aujourd'hui, la vérité sur le sort de Guy-André n'est toujours pas connue", poursuit la lettre.
"Il s'agit pourtant de la disparition d'un ressortissant français et d'une affaire qui, si elle était résolue, enverrait un signal fort quant au respect de la liberté de la presse et la lutte contre l'impunité en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir réaffirmer, avec le chef de l'Etat ivoirien, la détermination des plus hautes autorités de la France et de la Côte d'Ivoire à connaître enfin la vérité", précise le courrier.
Le 16 avril, neuf ans jour pour jour après l'enlèvement de Guy-André Kieffer, sa famille et les parties civiles seront reçues au ministère français des Affaires étrangères.
Le 16 avril 2004, Guy-André Kieffer, journaliste spécialisé dans les matières premières et les questions économiques et financières, a été enlevé par un commando sur le parking d'un supermarché d'Abidjan, alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, le beau-frère de Simone Gbagbo. Le reporter enquêtait à l'époque sur un ensemble de malversations dans la "filière cacao", dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial. Le 28 avril 2004, la famille du journaliste décide de porter plainte contre X pour enlèvement et séquestration, suivie de RSF quelques jours plus tard.
L'enquête instruite par le juge Patrick Ramaël, saisi de l'affaire, s'est longtemps heurtée aux relations tumultueuses entre la France et la Côte d'Ivoire, aux difficultés pour mener des recherches sur place, et à l'omerta qui entourait les protagonistes de l'affaire, tous proches de la Présidence ivoirienne de l'époque. Depuis le changement de pouvoir en avril 2011 en Côte d'Ivoire, le juge a effectué plusieurs voyages sur place.