ABIDJAN - Le procès impliquant sept éléments des Forces
républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’armée mise en place par le président
Alassane Ouattara après la crise post-électorale, s’est ouvert jeudi à
Abidjan, une première dans le pays, critiqué pour sa justice "partiale".
Les sept éléments comparaissent devant un tribunal militaire pour la mort
d’au moins cinq personnes survenue le 18 décembre 2011 à Vavoua (centre-ouest
de la Côte d’Ivoire).
Ils sont également poursuivis "pour exactions et violations graves des
droits humains sur la population civile". Les prévenus risquent entre 20 et 30
ans de prison, à l’issue d’un procès prévu pour durer trois semaines.
"Il n’y a pas de justice à deux vitesses (...) Il n’y a plus d’impunité", a
déclaré le procureur militaire Ange Kessi, à l’ouverture de l’audience.
"Tous les faits constituant des délits, crimes et contraventions à la loi
pénale seront poursuivis, leurs auteurs recherchés et jugés conformément à la
loi. Seulement il faut de la patience car nous sommes en matière judiciaire",
a souligné le magistrat militaire.
Pour Human Rights Watch (HRW), "l’ouverture de procès contre des soldats
des Forces républicaines constitue un important pas en avant dans la lutte
contre l’impunité en Côte d’Ivoire".
"Mais les autorités ivoiriennes devraient aussi engager des procédures dans
des affaires plus sensibles dans lesquelles les Forces républicaines seraient
impliquées et dont les victimes n’ont pas encore obtenu justice, en
particulier les crimes graves commis pendant la crise post-électorale", a
rappelé HRW dans un communiqué.
La semaine dernière, l’organisation de défense des droits humains avait à
nouveau reproché au gouvernement ivoirien de ne pas avoir honoré sa promesse
de réclamer des comptes de manière impartiale pour les crimes internationaux
graves, pointant les soutiens du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
L’armée mise en place par M. Ouattara après la crise post-électorale de
2010-2011, est constituée en partie des ex-rebelles venus du nord qui ont aidé
le président Ouattara à accéder au pouvoir en 2011 après quatre mois de crise
et deux semaines de guerre contre les forces de l’ex-chef d’Etat Laurent
Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
eak/ck/jmc
républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’armée mise en place par le président
Alassane Ouattara après la crise post-électorale, s’est ouvert jeudi à
Abidjan, une première dans le pays, critiqué pour sa justice "partiale".
Les sept éléments comparaissent devant un tribunal militaire pour la mort
d’au moins cinq personnes survenue le 18 décembre 2011 à Vavoua (centre-ouest
de la Côte d’Ivoire).
Ils sont également poursuivis "pour exactions et violations graves des
droits humains sur la population civile". Les prévenus risquent entre 20 et 30
ans de prison, à l’issue d’un procès prévu pour durer trois semaines.
"Il n’y a pas de justice à deux vitesses (...) Il n’y a plus d’impunité", a
déclaré le procureur militaire Ange Kessi, à l’ouverture de l’audience.
"Tous les faits constituant des délits, crimes et contraventions à la loi
pénale seront poursuivis, leurs auteurs recherchés et jugés conformément à la
loi. Seulement il faut de la patience car nous sommes en matière judiciaire",
a souligné le magistrat militaire.
Pour Human Rights Watch (HRW), "l’ouverture de procès contre des soldats
des Forces républicaines constitue un important pas en avant dans la lutte
contre l’impunité en Côte d’Ivoire".
"Mais les autorités ivoiriennes devraient aussi engager des procédures dans
des affaires plus sensibles dans lesquelles les Forces républicaines seraient
impliquées et dont les victimes n’ont pas encore obtenu justice, en
particulier les crimes graves commis pendant la crise post-électorale", a
rappelé HRW dans un communiqué.
La semaine dernière, l’organisation de défense des droits humains avait à
nouveau reproché au gouvernement ivoirien de ne pas avoir honoré sa promesse
de réclamer des comptes de manière impartiale pour les crimes internationaux
graves, pointant les soutiens du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
L’armée mise en place par M. Ouattara après la crise post-électorale de
2010-2011, est constituée en partie des ex-rebelles venus du nord qui ont aidé
le président Ouattara à accéder au pouvoir en 2011 après quatre mois de crise
et deux semaines de guerre contre les forces de l’ex-chef d’Etat Laurent
Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
eak/ck/jmc