«Les opérateurs miniers face à leur destin». Tel est le thème autour duquel l’Union des opérateurs miniers de Côte d’Ivoire (Unomi-CI), a convié la presse, le samedi 13 avril 2013, à l’hôtel Ivotel-Plateau, pour se prononcer sur la situation qui prévaut dans son secteur. «La Côte d’Ivoire est au travail sans ses fils du secteur minier. Nous avons des entreprises qui existent que de nom. Nous continuons de payer des taxes et nous dossiers traînent dans les tiroirs du ministère des Mines».Tel ont été les propos tenus par Fadiga Sirakoné, président de l’Unomi-CI. Qui estime que les acheteurs et vendeurs du secteur des mines sont dans des conditions de précarité depuis la suspension de la délivrance des agréments d’achat et d’exploitation. Raison pour laquelle, elle invite le chef de l’Etat Alassane Ouattara à avoir un œil regardant sur leur situation. «Nous ne voulons pas travailler dans la clandestinité, c’est pour cette raison que nous attendons nos agréments», a-t-il précisé Avant de dire que son union a pour mission de lutter contre les activités anarchiques, promouvoir l’activité minière et contribuer au développement économique et social de la Côte d’Ivoire. Avant elle, Félicien Assougba, secrétaire adjoint chargé de la communication de l’Unomi-CI a fait savoir que la chaîne des opérateurs du secteur des mines ne sait plus à quel saint se vouer depuis. «Cela fait déjà deux ans que le gouvernement ivoirien a suspendu l’octroi de nouveaux agréments d’achat et d’exploitation. Il a également suspendu le renouvèlement des anciens agréments. Ce qui crée des désagréments à ceux qui sont sur le terrain. Nos investissements commencent à tomber en ruine. Si rien n’est fait, nous allons disparaître», a-t-il déploré. Sur cette lancée, Félicien Assougba, a souligné que les hommes d’affaires qui étaient jadis attirés par les ressources minières risquent de prendre d’autres destinations. Ce qui, selon lui, constituerait une perte pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Toutefois, ajoute t-il : «Pendant que nous attendions que le gouvernement lève la suspension sur la délivrance de nouveaux agréments et le renouvellement des anciens agréments, nous constatons qu’il y a du désordre sur le terrain et qui échappe aux autorités du secteur des mines. Des acheteurs et des exploitants clandestins occupent de plus en plus le terrain avec, l’exploitation des mineurs dans les champs miniers, l’expropriation des terrains des paysans». A l’en croire, les professionnels miniers et l’Etat de Côte d’Ivoire sont perdants. Fort de ce constat, l’Union a décidé de prendre le taureau par les cornes afin de sauver la situation et accompagner les autorités ivoiriennes dans l’organisation du secteur minier. Pour la réussite de ce combat, l’Union exhorte le gouvernement ivoirien à lever la suspension relative à la délivrance des nouveaux agréments pour tous les minerais et le renouvellement des anciens agréments.
Armand K
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