C’est aujourd’hui que les responsables de l’intersyndicale du secteur éducation formation (Isef) vont se réunir au siège de « Solidarité », à Abidjan pour décider de la levée, de la suspension, ou de la poursuite de la grève des enseignants dont le mot d’ordre a couru du 8 avril dernier jusqu’à hier. Depuis quelques jours, le pouvoir fait la cour à cette organisation syndicale pour qu’elle mette définitivement fin à cette grève qui met en difficulté le régime Ouattara. Hier de 14 heures en fin d’après-midi, c’est une délégation de la société civile dirigée par Bakayoko Sidiki qui a rencontré les responsables de l’intersyndicale, à Cocody, au siège de la Coordination de l’enseignement primaire publique de Côte d’Ivoire (Ceppci). Bakayako et sa délégation ont tenté pendant plus de trois heures de négocier la suspension du mot d’ordre de grève. L’Isef ne s’est pas opposée à cette doléance mais a posé ses conditions qui doivent être satisfaites par le pouvoir avant l’assemblée générale des secrétaires généraux prévue ce matin. Le rétablissement des salaires ponctionnés, un chronogramme de paiement des 25% restants des effets financiers du reclassement, une clarification de la méthode de paiement et la mise en place d’un véritable cadre de discussions. Au pire des cas, le paiement de ces 25% en janvier 2014. « Si avant la tenue de cette assemblée générale, il n’y a rien de nouveau, il n’y a pas de raison que nous ne reconduisons pas la grève » a indiqué hier Diomandé Mamadou, secrétaire général du Syleg.
Charles Bédé
Charles Bédé