La Caravane du français, concours de vocabulaire, d’orthographe et de culture générale sur la langue de Molière, sera à sa quatrième édition cette année. En attendant le lancement de l’événement dans les prochains jours et la tenue de la première manche prévue le 18 mai prochain à Yopougon, son initiateur, le Pr Aliou Mané, Président de l’Université Atlantique, lève, dans cet entretien, un coin de voile sur l’édition 2013.
Le Patriote : Professeur, quelles seront les innovations majeures de cette 4ème édition de la Caravane du français ?
Pr Aliou Mané : Il y aura principalement deux innovations. La première, c’est que la Caravane va un peu s’éloigner d’Abidjan. Nous irons à Séguéla, Yamoussoukro, Bouaké et à Korhogo, où semble t-il que c’est possible. La deuxième innovation, c’est qu’il va être greffé au concours principal, un concours de composition française qui porte le nom du Pr Barthélémy Kotchy. Ce concours va suivre la Caravane dans toutes les localités où elle sera. Et les vainqueurs attendront la finale qui aura lieu, cette année, encore une fois à Taabo.
L.P : Quand ?
Pr A.M : Nous ne le savons pas pour le moment. Cela dépend de la disponibilité des communes. Vous savez, elles sont très agitées ces derniers temps. Nous attendons que cette agitation se calme pour identifier les dates et les moments auxquels ces activités se dérouleront.
L.P : En attendant, quels sont les prix que les lauréats gagneront?
Pr A.M : Le prix principal est toujours un voyage. Mais, nous allons y ajouter cette année pour le vainqueur singulièrement, une bibliothèque. Et nous nous assurerons que l’établissement, dont il vient, reçoive un lot de livres essentiellement de la littérature francophone. C’est cela la dotation. Nous voulons les inciter à lire. Il faut donc qu’on leur donne le matériel pour cela. Il y aura aussi probablement un abonnement à e-book, et à tous ces outils informatiques qui permettent d’accéder aux ouvrages sans les détenir sur papier. Nous envisageons beaucoup d’innovations dont nous vous parlerons le jour de la présentation du concours.
L.P : Justement, à terme, envisagez-vous d’introduire la dictée à ce concours ?
Pr A.M : Non. Nous allons laisser cette possibilité d’autres partenaires qui, eux, sont très avancés dans la réflexion, bien que nous soyons les initiateurs du concours de dictée. Mais, vous savez, c’est un travail collectif. Si d’autres veulent s’approprier cette possibilité et le faire mieux que nous, il n’y a aucun problème. Nous sommes une institution d’enseignement, et l’enseignement n’appartient à personne, mais plutôt à tout le monde.
L.P : Quel feedback avez-vous aujourd’hui de ce concours après 3 éditions ?
Pr A.M : Nous sommes très satisfaits de cette initiative, nos partenaires également. D’ailleurs, leur cercle s’est élargi, étant donné l’intérêt suscité par cette activité auprès des élèves d’abord, puis des populations et des enseignants eux-mêmes. Ça va se ressentir lorsque vous verrez la composition du jury. Vous constaterez que l’organisation a grandi. Et que beaucoup plus de localités seront visitées, à leur demande. Beaucoup plus de gens participeront parce que le concours de composition française est libre. Nous avons reçu des demandes spécifiques d’Abidjan. Il faudra qu’on y augmente le nombre de localités qui participeront au concours. Entre autres réalités du succès de cette caravane, je me contenterai de citer cela.
L.P : A quand alors une couverture du territoire national ?
Pr A.M : Nous y pensons. La cinquième édition, vous pouvez l’écrire, sera une caravane nationale. Bien entendu, cela demande plus de moyens, de logistique, mais nos partenaires et nous-mêmes y travaillons. La 5ème édition, je l’affirme, sera assez grande.
L.P : Combien de personnes participent à l’organisation de ce concours ?
Pr A.M : C’est assez évolutif. Quand c’est sur la place d’Abidjan, dans les dix communes, cela ne mobilise pas assez de logistique. Mais dès qu’on doit aller à l’intérieur du pays, il faut mobiliser entre 20 et 32 personnes. Cela fait beaucoup, sur le plan de la logistique, de l’hébergement, beaucoup tout court sur le plan financier. Mais, nous avons la conviction de nos intentions. Et nous y travaillons. Nous avons reçu l’appui de la tutelle et d’autres institutions qui permettront que cette année, cela ne pèse pas trop sur nos épaules déjà frêles.
L.P : En tant qu’enseignant, comment jugez-vous le niveau du français parlé en Côte d’Ivoire?
Pr A.M : Il ne faut pas exagérer. Nous disons que le niveau de français n’est pas celui qu’il devrait être. Cela ne veut pas dire qu’il est nul. Il y a un effort important voire prodigieux qui a été fait par le gouvernement pendant de longues années, et cela a produit des résultats. Chacun est libre de les apprécier comme il veut. Mais, nous pensons que ces résultats sont bons. Maintenant, il faut venir participer à l’action collective de renforcement de ces résultats. C’est notre rôle et nous pensons le faire avec l’appui de tout le monde.
Réalisée par Y. Sangaré
Le Patriote : Professeur, quelles seront les innovations majeures de cette 4ème édition de la Caravane du français ?
Pr Aliou Mané : Il y aura principalement deux innovations. La première, c’est que la Caravane va un peu s’éloigner d’Abidjan. Nous irons à Séguéla, Yamoussoukro, Bouaké et à Korhogo, où semble t-il que c’est possible. La deuxième innovation, c’est qu’il va être greffé au concours principal, un concours de composition française qui porte le nom du Pr Barthélémy Kotchy. Ce concours va suivre la Caravane dans toutes les localités où elle sera. Et les vainqueurs attendront la finale qui aura lieu, cette année, encore une fois à Taabo.
L.P : Quand ?
Pr A.M : Nous ne le savons pas pour le moment. Cela dépend de la disponibilité des communes. Vous savez, elles sont très agitées ces derniers temps. Nous attendons que cette agitation se calme pour identifier les dates et les moments auxquels ces activités se dérouleront.
L.P : En attendant, quels sont les prix que les lauréats gagneront?
Pr A.M : Le prix principal est toujours un voyage. Mais, nous allons y ajouter cette année pour le vainqueur singulièrement, une bibliothèque. Et nous nous assurerons que l’établissement, dont il vient, reçoive un lot de livres essentiellement de la littérature francophone. C’est cela la dotation. Nous voulons les inciter à lire. Il faut donc qu’on leur donne le matériel pour cela. Il y aura aussi probablement un abonnement à e-book, et à tous ces outils informatiques qui permettent d’accéder aux ouvrages sans les détenir sur papier. Nous envisageons beaucoup d’innovations dont nous vous parlerons le jour de la présentation du concours.
L.P : Justement, à terme, envisagez-vous d’introduire la dictée à ce concours ?
Pr A.M : Non. Nous allons laisser cette possibilité d’autres partenaires qui, eux, sont très avancés dans la réflexion, bien que nous soyons les initiateurs du concours de dictée. Mais, vous savez, c’est un travail collectif. Si d’autres veulent s’approprier cette possibilité et le faire mieux que nous, il n’y a aucun problème. Nous sommes une institution d’enseignement, et l’enseignement n’appartient à personne, mais plutôt à tout le monde.
L.P : Quel feedback avez-vous aujourd’hui de ce concours après 3 éditions ?
Pr A.M : Nous sommes très satisfaits de cette initiative, nos partenaires également. D’ailleurs, leur cercle s’est élargi, étant donné l’intérêt suscité par cette activité auprès des élèves d’abord, puis des populations et des enseignants eux-mêmes. Ça va se ressentir lorsque vous verrez la composition du jury. Vous constaterez que l’organisation a grandi. Et que beaucoup plus de localités seront visitées, à leur demande. Beaucoup plus de gens participeront parce que le concours de composition française est libre. Nous avons reçu des demandes spécifiques d’Abidjan. Il faudra qu’on y augmente le nombre de localités qui participeront au concours. Entre autres réalités du succès de cette caravane, je me contenterai de citer cela.
L.P : A quand alors une couverture du territoire national ?
Pr A.M : Nous y pensons. La cinquième édition, vous pouvez l’écrire, sera une caravane nationale. Bien entendu, cela demande plus de moyens, de logistique, mais nos partenaires et nous-mêmes y travaillons. La 5ème édition, je l’affirme, sera assez grande.
L.P : Combien de personnes participent à l’organisation de ce concours ?
Pr A.M : C’est assez évolutif. Quand c’est sur la place d’Abidjan, dans les dix communes, cela ne mobilise pas assez de logistique. Mais dès qu’on doit aller à l’intérieur du pays, il faut mobiliser entre 20 et 32 personnes. Cela fait beaucoup, sur le plan de la logistique, de l’hébergement, beaucoup tout court sur le plan financier. Mais, nous avons la conviction de nos intentions. Et nous y travaillons. Nous avons reçu l’appui de la tutelle et d’autres institutions qui permettront que cette année, cela ne pèse pas trop sur nos épaules déjà frêles.
L.P : En tant qu’enseignant, comment jugez-vous le niveau du français parlé en Côte d’Ivoire?
Pr A.M : Il ne faut pas exagérer. Nous disons que le niveau de français n’est pas celui qu’il devrait être. Cela ne veut pas dire qu’il est nul. Il y a un effort important voire prodigieux qui a été fait par le gouvernement pendant de longues années, et cela a produit des résultats. Chacun est libre de les apprécier comme il veut. Mais, nous pensons que ces résultats sont bons. Maintenant, il faut venir participer à l’action collective de renforcement de ces résultats. C’est notre rôle et nous pensons le faire avec l’appui de tout le monde.
Réalisée par Y. Sangaré