A quand remonte votre dernier vaccin ? Contre quelle pathologie devait-il vous aider à être immunisé ? Il y avait-il des rappels à faire ? Avez-vous scrupuleusement suivis les instructions du médecin ? Comme moi, peut-être que vous aurez bien du mal à donner une réponse satisfaisante à chacune de ces questions. Alors que nos esprits sont focalisés sur des maladies comme le SIDA ou le paludisme, d’autres continuent de faire du mal, quand bien même il existe des moyens de se prémunir contre elles. Pour les bébés en général, nous suivons scrupuleusement les indications du médecin. Les nouveaux parents sont méticuleux et s’efforcent de respecter tous les rendez-vous à l’hôpital. Mais plus les années passent, plus la négligence s’installe. Autant chez les parents que chez les enfants devenus grands, le vaccin n’est plus une priorité. On finit par se croire trop vieux pour contracter telle ou telle maladie en appuyant notre assertion par « microbes ne tuent pas Africains » ou « c’est Dieu qui nous protège ». Nous n’honorons pas les rendez-vous de rappel. Nous pensons aux vaccins lorsque nous devons effectuer un voyage, et puis de nouveau aux oubliettes. Or, il y a des maladies graves que cette petite piqûre peut aider à éviter. Ce geste simple peut aider à économiser tellement d’argent, de temps et de souffrances surtout. Cependant, nous aimons bien jouer les médecins après la mort. Au détour d’une randonnée sur internet, une histoire a attiré mon attention. Une américaine de 18 ans nommée Kaitlin, pleine de vie et de rêve comme les jeunes gens de son âge est tombée malade. Les symptômes de la méningite n’ont pas été identifiés à temps. Le mal s’est propagé dans ses organes à telle enseigne qu’il a fallu lui amputer les deux bras et les deux jambes. Quelle épreuve terrible ! Tout cela aurait pu être évité si ses parents l’avaient fait vacciner contre la méningite étant enfant. Imaginez un peu ce que cette fille ressentira. Quelle sera sa relation avec ses parents, sachant qu’ils sont responsables de sa situation ? De plus, si on ne peut rien faire d’autre qu’amputer, dans un pays comme les Etats-Unis où les plus nantis parmi nous aiment se ruer pour les traitements, qu’arrivera-t-il aux Africains dans ce cas ? Des campagnes de vaccination et de prévention nationales sont organisées régulièrement et ce sont des initiatives louables. Cependant elles concernent souvent les enfants de 0 à 5 ans et la poliomyélite en est la vedette. On pourrait élargir l’action et même impliquer les écoles pour qu’elles initient des campagnes de vaccination et de sensibilisation des parents. Une autre initiative louable est celle du rappel des vaccins via SMS et E.Mail aux populations. Le message serait même décliné en langue locale. A partir d’une souscription annuelle, les usagers reçoivent régulièrement des informations sur l’importance de l’hygiène sanitaire et les dates des vaccins. Un petit message qui vous tient informé de la prochaine piqûre de rappel et peut vous sauver la vie. La santé et la vie n’ont pas de prix.
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