«Le Rdr joue contre Ouattara. La chienlit évitée de justesse à Koumassi. Treichville : les images de la barbarie. Le Pdci va-t-il cautionner le hold-up électoral à Yopougon ? La passivité suspecte des Frci».
Mardi, à sa grande Une, Le Nouveau Réveil, le quotidien quasi officiel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer les actes de violences, de fraude et d’intimidation attribués au Rdr à l’occasion des élections locales du 21 avril dernier. Mais, c’est surtout à la page 2 du journal, dans un article signé du rédacteur en chef central, Akwaba Saint Clair, et intitulé «Quand des militants du Rdr ternissent l’image du régime», que l’on a pu prendre la pleine mesure de tout le mal que le journal vert-blanc pense de l’allié. Après avoir égrené, avec amertume, tous les actes répréhensibles posés par les militants du Rdr, le journaliste se lâche. «Désespérant tout ça. Comme si nous n’avions pas tiré aucune leçon de la crise postélectorale. Comme si la paix et la stabilité de ce pays passaient après les intérêts de quelques individus. Fussent-ils au pouvoir. Cela inspire dégoût, tout simplement. On ne peut pas être dans une alliance politique et afficher des attitudes aussi rétrogrades et agraires», écrit notre confrère, sur un ton qui était jusque-là réservé au Fpi et à tous les partisans du président Laurent Gbagbo. Est-ce à dire que les élections locales sont en train d’emporter le peu d’illusions dont se berçaient encore quelques militants du vieux parti quant à la sincérité de Ouattara et de ses suiveurs du Rdr? Peut-être ! Même si, avec le Pdci, il vaut mieux être prudent.
En tout état de cause, le vieux parti devra choisir. Entre l’honneur, c’est-à-dire tirer avec lucidité les conséquences de l’attitude peu courtoise, voire désinvolte de son allié en répondant positivement à l’appel du Fpi pour sauver la Côte d’Ivoire. Et la reddition. C’est-à-dire un acoquinement nuisible avec le Rdr qui ne manque pas de l’humilier chaque fois qu’il en a envie. Le Pdci pourra-t-il être à la hauteur des enjeux historiques qu’impose la situation du pays ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Dans tous les cas, les Ivoiriens observent. Et le Pdci joue gros. Les rares électeurs qui sont sortis le jour du vote ont visiblement décidé de sanctionner le Rdr et son champion, dont la politique mensongère n’en finit pas d’exaspérer tous les Ivoiriens. Généralement, ils se sont tournés vers les indépendants et le Pdci, plus sérieux à leur endroit que les copains d’Amadou Soumahoro, dit «Cimetière», lui-même enterré politiquement sur ses terres de Séguéla. C’est une responsabilité importante. Et les Ivoiriens qui souffrent aujourd’hui le martyre se souviendront le moment venu de ce que Bédié et ses amis ont fait des espoirs qu’ils ont placés en eux, au moment où il fallait sauver la nation en péril. Croisons les doigts !
Guillaume T. Gbato
Mardi, à sa grande Une, Le Nouveau Réveil, le quotidien quasi officiel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer les actes de violences, de fraude et d’intimidation attribués au Rdr à l’occasion des élections locales du 21 avril dernier. Mais, c’est surtout à la page 2 du journal, dans un article signé du rédacteur en chef central, Akwaba Saint Clair, et intitulé «Quand des militants du Rdr ternissent l’image du régime», que l’on a pu prendre la pleine mesure de tout le mal que le journal vert-blanc pense de l’allié. Après avoir égrené, avec amertume, tous les actes répréhensibles posés par les militants du Rdr, le journaliste se lâche. «Désespérant tout ça. Comme si nous n’avions pas tiré aucune leçon de la crise postélectorale. Comme si la paix et la stabilité de ce pays passaient après les intérêts de quelques individus. Fussent-ils au pouvoir. Cela inspire dégoût, tout simplement. On ne peut pas être dans une alliance politique et afficher des attitudes aussi rétrogrades et agraires», écrit notre confrère, sur un ton qui était jusque-là réservé au Fpi et à tous les partisans du président Laurent Gbagbo. Est-ce à dire que les élections locales sont en train d’emporter le peu d’illusions dont se berçaient encore quelques militants du vieux parti quant à la sincérité de Ouattara et de ses suiveurs du Rdr? Peut-être ! Même si, avec le Pdci, il vaut mieux être prudent.
En tout état de cause, le vieux parti devra choisir. Entre l’honneur, c’est-à-dire tirer avec lucidité les conséquences de l’attitude peu courtoise, voire désinvolte de son allié en répondant positivement à l’appel du Fpi pour sauver la Côte d’Ivoire. Et la reddition. C’est-à-dire un acoquinement nuisible avec le Rdr qui ne manque pas de l’humilier chaque fois qu’il en a envie. Le Pdci pourra-t-il être à la hauteur des enjeux historiques qu’impose la situation du pays ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Dans tous les cas, les Ivoiriens observent. Et le Pdci joue gros. Les rares électeurs qui sont sortis le jour du vote ont visiblement décidé de sanctionner le Rdr et son champion, dont la politique mensongère n’en finit pas d’exaspérer tous les Ivoiriens. Généralement, ils se sont tournés vers les indépendants et le Pdci, plus sérieux à leur endroit que les copains d’Amadou Soumahoro, dit «Cimetière», lui-même enterré politiquement sur ses terres de Séguéla. C’est une responsabilité importante. Et les Ivoiriens qui souffrent aujourd’hui le martyre se souviendront le moment venu de ce que Bédié et ses amis ont fait des espoirs qu’ils ont placés en eux, au moment où il fallait sauver la nation en péril. Croisons les doigts !
Guillaume T. Gbato