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Société Publié le samedi 27 avril 2013 | Le Mandat

Abattoir de Port-Bouët : Les bouchers veulent débrayer les marchés

Les détaillants de viandes de bœuf et de mouton de l’abattoir de Port-Bouët menacent d’augmenter encore le prix du kilogramme de la viande de mouton et de bœuf. Le coût de Kg de bœuf qui était de 1800 FCFA est passé depuis quelques jours à 2.200 FCFA. Celui du mouton est à 3000 FCFA. Selon les bouchers, si le gouvernement ne trouve pas une solution au ravitaillement du marché ivoirien, perturbé depuis près d’un an par la crise malienne, le coût de la viande va connaitre de nouveau une hausse. « Le kg de la viande de bœuf avec os devrait normalement être vendu à 2.500 F et le mouton à 3.200 F CFA sur le marché pour que nous puissions couvrir nos charges. Mais nous le vendons à 2.200 F et 3000 F CFA, malgré la crise malienne, qui a perturbé le ravitaillement de la Côte d’Ivoire en bétail, et a occasionné la hausse du prix », souligne Koné Daouda, président d’un collectif des bouchers. Selon lui, le prix du bœuf de 100 kg qui coûtait 200.000 F CFA en octobre est passé aujourd’hui à 300.000 F CFA, soit une augmentation de 100.000 FCFA. «Si le marché n’est pas suffisamment ravitaillé, nous allons augmenter le prix car nous ne pouvons pas vendre à perte », a souligné notre interlocuteur. Il a demandé au gouvernement ivoirien de négocier avec celui du Burkina Faso pour pallier ce déficit. Ce dernier a précisé que le Burkina Faso ravitaillait la Côte d’Ivoire à hauteur de 70 %. Mais depuis trois ans, le pays est orienté vers le Ghana et le Nigéria au motif que les opérateurs économiques ivoiriens ne sont pas de bons payeurs. La cherté de la viande est liée aux conditions de transaction du bétail des pays d'origine; à savoir le Mali et le Burkina Faso, ou encore de l'intérieur vers les marchés terminaux. D'abord, la fluidité routière pose problème avec les tracasseries. Ensuite à cette période précise de l'année, il y a un manque de véhicules de transport du bétail. La raison est que les routiers préfèrent transporter les balles de coton, les mangues, l'anacarde qui abîment moins leurs camions et qui leur rapportent gros par rapport au bétail. Voilà ce qui joue sur la commercialisation du bétail et rend le prix de la viande cher sur le marché ivoirien.
BS
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