Convention professionnelle : Les chauffeurs ivoiriens invitent l’Etat à la signature

Le Conseil national des organisations des conducteurs professionnels de Côte d’Ivoire (Cnocpci) invite le gouvernement à prendre des dispositions pour la signature de la convention professionnelle. Ce, pour permettre aux chauffeurs de travailler dans les conditions les meilleures pour la sécurité des usagers. C’est l’appel que le président de cette structure, Coulibaly Ladji, a lancé, le jeudi 25 avril dernier, à la Bourse du Travail, à Treichville, lors de la restitution du séminaire sous-régional de la Fédération internationale des ouvriers du Transport (Itf) sur la stratégie globale dans les transports routiers en Afrique de l’Ouest. « Nous ne pouvons pas comprendre que la rédaction de la convention collective au sein des Transports soit rédigée depuis mars 2009 et qu’elle ne soit pas signée 4 ans après », a-t-il déploré. Les propriétaires des véhicules de transport, selon Coulibaly Ladji, n’osent pas s’engager pour la signature de ladite convention sous prétexte que le matériel roulant est vieillissant. « Pourtant, les véhicules produisent les recettes quotidiennes. Et pour gagner du temps, les transporteurs conditionnent la signature de la convention professionnelle, entre autres, au renouvellement du parc auto qui est compromis par la fuite de responsabilité de l’Etat. Lorsque les chauffeurs sont à la retraite, ils se retrouvent dans les gares en train de racketter en tant que syndicalistes faute de moyens », dénonce t-il.
Par ailleurs, Coulibaly Ladji a annoncé que l’objectif du séminaire de l’Itf était de mettre en place une stratégie globale dans les corridors de l’Afrique de l’Ouest pour lutter contre le racket et rendre la circulation fluide. Il s’est aussi agi d’engager le dialogue avec les institutions sous-régionales en vue d’aboutir à la signature d’une convention collective-cadre des transports routiers. « Les participants se sont engagés à tout mettre en œuvre pour la réussite totale du projet Itf-Sask sur les corridors en Afrique de l’Ouest dont les objectifs consistent à renforcer et à élargir la base des syndicats des routiers », a-t-il annoncé. Les chauffeurs n’ont pas manqué de dénoncer la multiplicité des barrages, les tracasseries de tous ordres, la prolifération des syndicats, le déficit de communication, le trafic des enfants, le mauvais traitement des femmes, le mauvais état des routes, le prix élevé du carburant, etc.



Gomon Edmond