La récente sortie du ministre de la justice, des libertés publiques et des droits de l’homme, Gnénéma Coulibaly n’a pas laissé indifférentes les victimes des déchets toxiques. Celles-ci, regroupées au sein du réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire(Renadvidet-Ci) ont réagi vigoureusement au cours d’une conférence de presse, le mardi 30 Avril dernier, au siège de l’organisation à Adjamé. « En dépit des preuves irréfutables sur les détournements de fonds sur l’indemnisation des victimes des déchets toxiques, preuves détenues par M. Gnénéma Coulibaly, ministre de la justice, celui-ci ne réagit pas et ce, malgré toutes les démarches initiées à cette fin par les victimes. Nous sommes donc surpris de constater qu’avec le rapport de l’Onu concernant le trafic de diamant, de l’or et du bois par les ex-com’zones, M. Gnénéma Coulibaly parle de preuves avant de prendre ses responsabilités. D’où la question de savoir de quelles preuves parle M. le ministre ? Y-a-t-il des preuves qui en valent mieux que d’autres ? », s’est interrogée Mme Affoué Cécile, S.g du Renadvidet-Ci. La porte-parole des victimes a insisté sur le rapport du cabinet d’instruction en charge du dossier des indemnisations des victimes des déchets toxiques qui mettrait gravement en cause l’ancien ministre de l’intégration africaine Adama Bictogo et M. Koné Cheick Oumar, patron du groupe Koneco et qui ne bougerait pas depuis plusieurs mois. « Nous nous rendons compte malheureusement que sous ce régime, il existe une justice à double vitesse, une justice taillée sur mesure », a-t-elle relevé. Ainsi, les victimes des déchets toxiques entendent organiser dans les tout prochains jours une manifestation d’envergure devant le palais de justice d’Abidjan-Plateau pour dénoncer l’impuissance de la justice face à Koné Cheick Oumar et Adama Bictogo.
Didier Kéi
Didier Kéi