Sur les 2,34 millions de décès au travail enregistrés chaque année, seuls 321.000 sont dus à des accidents. Les autres 2,02 millions de décès sont causés par différents types de maladies professionnelles. Ce qui correspond à 5.500 décès professionnels par jour. La Côte d’Ivoire n’est pas en reste de ces chiffres qui traduisent une véritable épidémie et qualifiée comme telle par l’Organisation internationale du travail (Oit). Ce sont 5.000 accidents du travail et à peine une dizaine de maladies professionnelles qui sont enregistrées chaque année. Ces chiffres ont été communiqués, le mardi 29 avril dernier, par les responsables de la Cnps. C’était à l’occasion de la célébration de la 17e journée africaine de prévention des risques professionnels et la 11e journée mondiale de la sécurité et santé au travail. Malgré ces chiffres effroyables, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) déplore le nombre peu important de maladies professionnelles déclarées. Pour l’institution, cela mérite de sérieuses réflexions pour améliorer la collecte et la diffusion des données relatives aux maladies professionnelles pour une meilleure prise en charge. Car, les maladies professionnelles sont la conséquence d’une exposition du travailleur à des facteurs de risques résultant d’une activité professionnelle. Elles posent de sérieux problèmes. Parce qu’elles ne se manifestent pas par une blessure ou une lésion visible, et sont souvent dépistées après de longues périodes de latence. C’est pourquoi, la Cnps souhaite d’une part, la définition des maladies professionnelles, la description des facteurs de risques des maladies professionnelles, ainsi que les mesures de prévention appropriée, d’autre part, expliquer les différentes modalités des maladies professionnelles et son intérêt.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré