La question de la pauvreté en milieu rural était au centre d’un échange au centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) le jeudi 2 mai 2013 à Cocody. Avec comme thème : ‘’la pauvreté en milieu rural agricole ivoirien’’. Cette rencontre a été animée par le directeur du Cires, Dr Diarra Ibrahim. Selon les explications de Dr Diarra Ibrahim, ‘’si les productions alimentaires nourrissaient véritablement les populations, la pauvreté disparaîtrait des pays pauvres’’. En s’appuyant sur le système des Nations-Unies, il a déploré le fait que l’on ne lutte plus contre les effets de la pauvreté dans les pays du tiers-monde, mais plutôt contre les causes. Pour corroborer ses propos, il a fait remarquer : «Le seuil de pauvreté déterminé par l’Ins en 2002, correspond à 183450 FCFA par personne par an. Cela a été utilisé pour identifier les ménages pauvres et non pauvres en milieu rural agricole». Le Pr Bamba N’Galadjo, représentant la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Economie et des Finances, a fait savoir que le riche est considéré par l’économiste comme une personne qui est capable de vivre du revenu de son patrimoine sans faire baisser ce patrimoine. Mais tel n’est pas le cas pour l’Ivoirien en milieu rural agricole. Pour clore ses propos, le Dr Diarra Ibrahim a donné quelques statistiques des études récentes menées par sa structure. «Les résultats indiquent que sur un échantillon de 4164 ménages ruraux agricoles, on note que 50,5% de ménages sont pauvres par l’approche monétaire, quand 22% le sont par l’approche patrimoniale», a-t-il indiqué.
SK
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