Le procès des Frci au tribunal militaire a connu son épilogue mercredi, avec la condamnation d’Amara Doumbia, chef de la sécurité de Vavoua à dix ans de prison ferme.
Le tribunal militaire d’Abidjan (Tma) a eu la main lourde envers Amara Doumbia. Ancien chef de la sécurité de Vavoua, ce dernier et ses éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui comparaissaient devant ledit tribunal pour avoir tué cinq personnes lors d’une émeute, ont été sévèrement punis. Ainsi, Amara Doumbia a écopé de dix ans de prison ferme. Sanction lourde pour Daouda Bazémon, un de ses complices lors de ces tueries, condamné à sept ans d’emprisonnement à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama). Mamadou Moustapha, Dramane Sangaré, Clinan Touré, Legayala Touré et Amidou Kaboré, les cinq autres Frci inculpées dans cette affaire, ont été purement et simplement relaxé pour insuffisance de preuves. Les prévenus étaient poursuivis pour coups mortels, meurtre, tentative de meurtre, coups et blessures volontaires. Cette décision de justice intervenue tard dans la nuit du mercredi, après plus de sept heures de délibération entre le juge Koffi Kouadio et ses quatre assesseurs, a fortement été influencée par la plaidoirie des conseils des prévenus, le lieutenant Bénogo Koné et le colonel Kakou Bouanty. En effet, le commissaire adjoint du gouvernement, Losséni Dosso, avait requis vingt ans de prison ferme pour tous les inculpés, assortis de 100.000 francs Cfa d’amende chacun. Mais, Bénogo Koné, par des arguments solides et cohérents, a démontré des insuffisances dans la conduite de l’enquête. «On est tous unanimes qu’il y a eu mort d’hommes. La question est de savoir si les personnes ici présentes sont les vrais auteurs de ces tueries», s’est-il interrogé. Puis de rappeler : «le commandant de brigade a soutenu à la barre qu’il a arrêté dans le feu de l’action, les personnes qui ont été identifiées parmi les nombreux éléments Frci à Vavoua ». Incisif, il a argué ensuite que le médecin qui a identifié les corps a reconnu n’avoir pas pratiqué d’autopsie. « L’enquête a été précipitée, bâclée. Ce n’est donc pas à mes clients d’en payer les pots cassés », a-t-il déclaré. Un raisonnement qui a, à n’en point douter, changé la donne. En définitive, Amara Doumbia, en tant que chef de la sécurité de Vavoua, a été condamné pour n’avoir pas réussi à enrayer l’émeute qui a fait cinq morts. Daouda Bazémon, quant à lui, a été condamné pour avoir été sur le champ de bataille, lors de l’affrontement.
Kanaté M.
Le tribunal militaire d’Abidjan (Tma) a eu la main lourde envers Amara Doumbia. Ancien chef de la sécurité de Vavoua, ce dernier et ses éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui comparaissaient devant ledit tribunal pour avoir tué cinq personnes lors d’une émeute, ont été sévèrement punis. Ainsi, Amara Doumbia a écopé de dix ans de prison ferme. Sanction lourde pour Daouda Bazémon, un de ses complices lors de ces tueries, condamné à sept ans d’emprisonnement à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama). Mamadou Moustapha, Dramane Sangaré, Clinan Touré, Legayala Touré et Amidou Kaboré, les cinq autres Frci inculpées dans cette affaire, ont été purement et simplement relaxé pour insuffisance de preuves. Les prévenus étaient poursuivis pour coups mortels, meurtre, tentative de meurtre, coups et blessures volontaires. Cette décision de justice intervenue tard dans la nuit du mercredi, après plus de sept heures de délibération entre le juge Koffi Kouadio et ses quatre assesseurs, a fortement été influencée par la plaidoirie des conseils des prévenus, le lieutenant Bénogo Koné et le colonel Kakou Bouanty. En effet, le commissaire adjoint du gouvernement, Losséni Dosso, avait requis vingt ans de prison ferme pour tous les inculpés, assortis de 100.000 francs Cfa d’amende chacun. Mais, Bénogo Koné, par des arguments solides et cohérents, a démontré des insuffisances dans la conduite de l’enquête. «On est tous unanimes qu’il y a eu mort d’hommes. La question est de savoir si les personnes ici présentes sont les vrais auteurs de ces tueries», s’est-il interrogé. Puis de rappeler : «le commandant de brigade a soutenu à la barre qu’il a arrêté dans le feu de l’action, les personnes qui ont été identifiées parmi les nombreux éléments Frci à Vavoua ». Incisif, il a argué ensuite que le médecin qui a identifié les corps a reconnu n’avoir pas pratiqué d’autopsie. « L’enquête a été précipitée, bâclée. Ce n’est donc pas à mes clients d’en payer les pots cassés », a-t-il déclaré. Un raisonnement qui a, à n’en point douter, changé la donne. En définitive, Amara Doumbia, en tant que chef de la sécurité de Vavoua, a été condamné pour n’avoir pas réussi à enrayer l’émeute qui a fait cinq morts. Daouda Bazémon, quant à lui, a été condamné pour avoir été sur le champ de bataille, lors de l’affrontement.
Kanaté M.