ABIDJAN, Le président ivoirien Alassane Ouattara a
annoncé samedi qu'il comptait réformer d'ici la fin de l'année la nationalité
et la propriété foncière, deux questions en suspens et au coeur de la crise
qu'a connue le pays durant la dernière décennie.
"L'année 2013, avec la fin du cycle électoral, doit être l'année pour
régler ces questions de nationalité et de foncier", a-t-il déclaré en allusion
aux élections locales du 21 avril. Il a souhaité que l'Assemblée nationale
traite ces dossiers "avant la fin de l'année".
M. Ouattara, dont les propos ont été transmis à l'AFP, s'exprimait lors
d'une conférence de presse à Man, dans l'Ouest, au terme d'une visite de
plusieurs jours dans la région.
La nationalité et les terres sont "deux grandes questions" liées l'une à
l'autre et qui "n'ont pas été véritablement" traitées malgré les accords de
sortie de crise signés après le putsch raté de 2002, a-t-il souligné.
"Le gouvernement enverra donc dans les prochaines semaines toute une série
de textes sur la nationalité qui sont conformes aux décisions prises" dans ces
accords mais "qui n'avaient pas été appliquées", a-t-il indiqué, souhaitant
"clarifier la question de la nationalité" d'ici juillet.
Quant au projet de loi destiné à "renforcer" le code foncier, il sera
envoyé aux députés en fin d'année, a assuré le chef de l'Etat.
Les questions de la nationalité et du foncier sont au coeur de la crise
traversée depuis une décennie par la Côte d'Ivoire, pays de forte et ancienne
immigration où la plus grande anarchie règne concernant les titres fonciers.
La nationalité était au centre des revendications de la rébellion qui avait
pris le nord du pays après son coup d'Etat raté en 2002, au nom de
l'"exclusion" des populations nordistes. Ces combattants se sont ralliés à M.
Ouattara lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque
3.000 morts après le refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa
défaite à la présidentielle.
Le désordre dans le domaine foncier est à l'origine de fortes tensions et
de violences interethniques depuis des années, malgré l'adoption d'une loi
foncière en 1998.
Ces tensions sont les plus fortes dans l'Ouest, la grande région du cacao,
dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial. Selon les
observateurs, les attaques meurtrières menées par des groupes armés depuis
deux ans dans cette région ont pour arrière-plan des problèmes fonciers.
tmo/aub
annoncé samedi qu'il comptait réformer d'ici la fin de l'année la nationalité
et la propriété foncière, deux questions en suspens et au coeur de la crise
qu'a connue le pays durant la dernière décennie.
"L'année 2013, avec la fin du cycle électoral, doit être l'année pour
régler ces questions de nationalité et de foncier", a-t-il déclaré en allusion
aux élections locales du 21 avril. Il a souhaité que l'Assemblée nationale
traite ces dossiers "avant la fin de l'année".
M. Ouattara, dont les propos ont été transmis à l'AFP, s'exprimait lors
d'une conférence de presse à Man, dans l'Ouest, au terme d'une visite de
plusieurs jours dans la région.
La nationalité et les terres sont "deux grandes questions" liées l'une à
l'autre et qui "n'ont pas été véritablement" traitées malgré les accords de
sortie de crise signés après le putsch raté de 2002, a-t-il souligné.
"Le gouvernement enverra donc dans les prochaines semaines toute une série
de textes sur la nationalité qui sont conformes aux décisions prises" dans ces
accords mais "qui n'avaient pas été appliquées", a-t-il indiqué, souhaitant
"clarifier la question de la nationalité" d'ici juillet.
Quant au projet de loi destiné à "renforcer" le code foncier, il sera
envoyé aux députés en fin d'année, a assuré le chef de l'Etat.
Les questions de la nationalité et du foncier sont au coeur de la crise
traversée depuis une décennie par la Côte d'Ivoire, pays de forte et ancienne
immigration où la plus grande anarchie règne concernant les titres fonciers.
La nationalité était au centre des revendications de la rébellion qui avait
pris le nord du pays après son coup d'Etat raté en 2002, au nom de
l'"exclusion" des populations nordistes. Ces combattants se sont ralliés à M.
Ouattara lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque
3.000 morts après le refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa
défaite à la présidentielle.
Le désordre dans le domaine foncier est à l'origine de fortes tensions et
de violences interethniques depuis des années, malgré l'adoption d'une loi
foncière en 1998.
Ces tensions sont les plus fortes dans l'Ouest, la grande région du cacao,
dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial. Selon les
observateurs, les attaques meurtrières menées par des groupes armés depuis
deux ans dans cette région ont pour arrière-plan des problèmes fonciers.
tmo/aub