BOUAKE (Côte d’Ivoire) - Le gouvernement ivoirien a appelé lundi à la "patience" les 64.000 ex-combattants qui doivent être réinsérés après la crise politico-militaire meurtrière de 2010-2011, dénonçant de récents incidents causés par des éléments mécontents.
"On est en train de trouver des solutions avec l’ADDR", (Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion, créée en 2012), a déclaré le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi devant des ex-combattants à Bouaké, la grande ville du centre du pays.
"On ne peut pas réintégrer 64.000 ex-combattants en un an. Soyez un peu patients", a-t-il lancé. "L’Etat ne peut pas tolérer le désordre", a-t-il ajouté.
Bouaké a été récemment le théâtre de manifestations d’ex-combattants réclamant leur réinsertion. Le 11 avril, environ 200 d’entre eux avaient bloqué l’entrée sud de la ville durant plusieurs heures. Il s’agissait de la plus importante manifestation de mécontentement de combattants démobilisés depuis la fin de la dernière crise.
Le président de l’ADDR, Fidèle Sarassoro, a déclaré devant la presse qu’"il faut à l’Etat de Côte d’Ivoire 90 milliards de francs CFA (près de 140 millions d’euros, ndlr)" pour trouver un débouché aux 64.000 ex-combattants et que les autorités comptaient notamment sur leurs partenaires.
Longtemps attendu, le processus de désarmement et réinsertion a débuté ces derniers mois avec l’intégration d’ex-combattants parmi les gardes pénitentiaires. D’autres éléments devraient être recrutés dans des services de l’Etat comme la douane, mais la plupart sont censés à terme se voir proposer une activité dans le tissu économique, à condition que les financements soient
réunis par l’Etat.
Bouaké a été de 2002 à 2011 le fief des ex-rebelles qui avaient pris le contrôle du nord du pays. Ils se sont ralliés au président Alassane Ouattara lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), qui a été un échec cinglant durant la dernière décennie, doit s’accomplir parallèlement à la réforme du secteur de la sécurité (RSS). Jusque-là, la refonte de l’armée a toutefois été surtout marquée par l’emprise des anciens chefs de la rébellion sur les principales unités, selon les observateurs.
str-tmo/ck/jmc
"On est en train de trouver des solutions avec l’ADDR", (Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion, créée en 2012), a déclaré le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi devant des ex-combattants à Bouaké, la grande ville du centre du pays.
"On ne peut pas réintégrer 64.000 ex-combattants en un an. Soyez un peu patients", a-t-il lancé. "L’Etat ne peut pas tolérer le désordre", a-t-il ajouté.
Bouaké a été récemment le théâtre de manifestations d’ex-combattants réclamant leur réinsertion. Le 11 avril, environ 200 d’entre eux avaient bloqué l’entrée sud de la ville durant plusieurs heures. Il s’agissait de la plus importante manifestation de mécontentement de combattants démobilisés depuis la fin de la dernière crise.
Le président de l’ADDR, Fidèle Sarassoro, a déclaré devant la presse qu’"il faut à l’Etat de Côte d’Ivoire 90 milliards de francs CFA (près de 140 millions d’euros, ndlr)" pour trouver un débouché aux 64.000 ex-combattants et que les autorités comptaient notamment sur leurs partenaires.
Longtemps attendu, le processus de désarmement et réinsertion a débuté ces derniers mois avec l’intégration d’ex-combattants parmi les gardes pénitentiaires. D’autres éléments devraient être recrutés dans des services de l’Etat comme la douane, mais la plupart sont censés à terme se voir proposer une activité dans le tissu économique, à condition que les financements soient
réunis par l’Etat.
Bouaké a été de 2002 à 2011 le fief des ex-rebelles qui avaient pris le contrôle du nord du pays. Ils se sont ralliés au président Alassane Ouattara lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), qui a été un échec cinglant durant la dernière décennie, doit s’accomplir parallèlement à la réforme du secteur de la sécurité (RSS). Jusque-là, la refonte de l’armée a toutefois été surtout marquée par l’emprise des anciens chefs de la rébellion sur les principales unités, selon les observateurs.
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