On attendait de Koulibaly Mamadou un raisonnement, une réflexion aboutie ou un projet. On a eu droit à de la démagogie et à du populisme comme stratégie d’implantation de son parti. A l’occasion du deuxième anniversaire de son parti, Lider, le Président Koulibaly s’est prononcé à de nombreuses reprises sur des sujets d’actualités, notamment celui ayant trait au Domaine du Foncier Rural et à la Nationalité. Lors de sa récente visite dans la région du Tonkpi le Président Alassane Ouattara avait dû une fois de plus se prononcer sur ces deux sujets. «En 1998, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité d'ailleurs le code foncier. Évidement, l'application n'a pas été faite dans les délais. Nous avons entrepris de reprendre ce code foncier et de le renforcer. (..) Et nous sommes convenus avec le président de l'Assemblée nationale et le Premier ministre que nous enverrons à l'Assemblée au cours de la session budgétaire en octobre prochain un projet concernant la question foncière», avait-il annoncé. Pour lui d’ailleurs cette question est aussi intimement liée à la Nationalité. « La question foncière elle-même est liée également à la question de la nationalité. Et la question de la nationalité n'a pas été totalement réglée. Le gouvernement enverra dans les prochaines semaines toute une série de texte sur la nationalité conformément aux décisions prises à Marcoussis», avait-il indiqué. Toute chose que conteste l’ancien ‘‘camarade’’ de Laurent Gbagbo. «Il ne peut pas toucher à ces lois sans un large débat en Côte d’Ivoire. Et ce large débat ne peut avoir lieu que si nous-mêmes, nous faisons déjà le recensement de la population. Qu’on sache combien nous sommes en Côte d’Ivoire, combien sont étrangers, combien sont Ivoiriens. Le fond, c’est la question foncière. L’Etat de Côte d’Ivoire a accaparé toutes les terres depuis 1960. Il est temps maintenant qu’il rétrocède la terre aux populations ivoiriennes», contredit-il. Puis de préciser : «Sur les questions foncières, nous, nous disons, qu’il faut faire le cadastrage de la Cote d’Ivoire. Donner les titres fonciers aux gens. Des partis politiques disent que la loi sur le foncier est bonne, sauf qu’on ne l’a pas appliqué. C’est une loi qui date de 1998. Plus de 12 ans après, elle n’est pas appliquée. Ça fait curieux. Mais pour nous, elle n’est pas bonne». Il faut sans doute entendre par « large débat », un référendum ou une concertation nationale.
Avant même le fond, il faut rappeler au Pr. Koulibaly qu’il a été ministre sous le défunt régime de Gbagbo puis Président de l’Assemblée Nationale. Pendant dix ans donc, il a été à des postes de décisions et d’influence. Il n’a rien fait. Il n’a rien dit. Il n’a pas été illuminé ces dernières semaines.
Le populisme comme mode d’implantation de Lider
Il est dans la démagogie. Il connait très bien les conditions dans lesquelles la loi sur le foncier rural a été votée en 1998. Toutes les sensibilités politiques étaient représentées au Parlement. Cette loi a été votée à l’unanimité. Car avant, plusieurs délégations de parlementaires ont sillonné le pays pour échanger avec les populations. Cette loi n’a pas été appliquée moins en raison de la situation de crise que par la mauvaise foi du régime Gbagbo dont Koulibaly était l’un des piliers. Le Président veut que l’Etat distribue à tour de bras les terres « aux gens ». Au nom de quel droit ? Et par quel principe. « Le Domaine Foncier Rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeur ou non et quelle que soit la nature de la mise en valeur. Il constitue un patrimoine national auquel toute personne physique ou morale peut accéder. Toutefois, seuls l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques ivoiriennes sont admis à en être propriétaires », stipule en son article premier la loi sur le Foncier rural. Il ne l’ignore pas. Mais au moment où des délégations de son parti sillonnent le pays pour l’implantation de Lider, il fait dans le populisme. La même stratégie de mensonges, de propositions faciles, irréalistes et irréalistes que le FPI a utilisées pour séduire à l’époque une poignée d’Ivoiriens. Même lorsque cela marche, les conséquences de cette stratégie sont dévastatrices. En témoigne les dix ans de Gbagbo. C’est quasiment la même stratégie dont use Pr. Koulibaly en ce qui concerne la Nationalité. Il avait fui la banlieue de Linas-Marcoussis fin janvier 2003. Il fuyait le Parlement quand les textes de lois concernant les accords de Marcoussis étaient à l’ordre du jour. Il n’empêche, il en connait la teneur. C’est un accord signé par tous. Il a déjà été appliqué. Cela doit se poursuivre. Au reste, Koulibaly ne peut pas avoir critiqué Laurent Gbagbo sur sa démagogie et son populisme et en faire de même. Les Ivoiriens attendent mieux de lui. A des occasions il a en effet fait mieux. Qu’il se démarque au lieu de singer Gbagbo à qui contrairement à ces discours, il semble vouer une admiration de gamin.
KIGBAFORY Inza
Avant même le fond, il faut rappeler au Pr. Koulibaly qu’il a été ministre sous le défunt régime de Gbagbo puis Président de l’Assemblée Nationale. Pendant dix ans donc, il a été à des postes de décisions et d’influence. Il n’a rien fait. Il n’a rien dit. Il n’a pas été illuminé ces dernières semaines.
Le populisme comme mode d’implantation de Lider
Il est dans la démagogie. Il connait très bien les conditions dans lesquelles la loi sur le foncier rural a été votée en 1998. Toutes les sensibilités politiques étaient représentées au Parlement. Cette loi a été votée à l’unanimité. Car avant, plusieurs délégations de parlementaires ont sillonné le pays pour échanger avec les populations. Cette loi n’a pas été appliquée moins en raison de la situation de crise que par la mauvaise foi du régime Gbagbo dont Koulibaly était l’un des piliers. Le Président veut que l’Etat distribue à tour de bras les terres « aux gens ». Au nom de quel droit ? Et par quel principe. « Le Domaine Foncier Rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeur ou non et quelle que soit la nature de la mise en valeur. Il constitue un patrimoine national auquel toute personne physique ou morale peut accéder. Toutefois, seuls l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques ivoiriennes sont admis à en être propriétaires », stipule en son article premier la loi sur le Foncier rural. Il ne l’ignore pas. Mais au moment où des délégations de son parti sillonnent le pays pour l’implantation de Lider, il fait dans le populisme. La même stratégie de mensonges, de propositions faciles, irréalistes et irréalistes que le FPI a utilisées pour séduire à l’époque une poignée d’Ivoiriens. Même lorsque cela marche, les conséquences de cette stratégie sont dévastatrices. En témoigne les dix ans de Gbagbo. C’est quasiment la même stratégie dont use Pr. Koulibaly en ce qui concerne la Nationalité. Il avait fui la banlieue de Linas-Marcoussis fin janvier 2003. Il fuyait le Parlement quand les textes de lois concernant les accords de Marcoussis étaient à l’ordre du jour. Il n’empêche, il en connait la teneur. C’est un accord signé par tous. Il a déjà été appliqué. Cela doit se poursuivre. Au reste, Koulibaly ne peut pas avoir critiqué Laurent Gbagbo sur sa démagogie et son populisme et en faire de même. Les Ivoiriens attendent mieux de lui. A des occasions il a en effet fait mieux. Qu’il se démarque au lieu de singer Gbagbo à qui contrairement à ces discours, il semble vouer une admiration de gamin.
KIGBAFORY Inza