La sécurité et la bonne tenue du climat des affaires font partie des leviers qui incitent à l’investissement. Malheureusement pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui sort d’une longue période de crise, les défis à relever pour atteindre le cycle normal création d’emplois, s’avèrent énormes. M. Jean Kacou Diagou, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) en a débattu et proposé des pistes de solutions autour du thème : «Les solutions pour la création d’emplois». C’était le mercredi 8 mai 2013 au Plateau à l’occasion du premier Press Club de l’année 2013 de l’UNJCI (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire).
L’emploi. On en finira pas d’en parler, tant que le besoin se fera sentir. Pour Kacou Diagou, président de la CGECI, c’est une question essentielle, qu’il faut régler avec beaucoup de tact. Afin d’éviter de braquer la jeunesse sans emploi, dont le nombre est estimé à environ 4 à 5 millions, contre l’Etat, le gouvernement et la population en général. Ces demandeurs d’emploi comprenant des diplômés constituent, selon le premier responsable du patronat ivoirien, ‘’une bombe sociale’’ à ne pas négliger. Mais quelle action à entreprendre pour ‘’désamorcer’’ ces bombes ? La réponse de M. Jean Kacou Diagou est sans surprise : ‘’Tout le monde ne peut entrer dans la fonction publique’’. La norme communautaire (UEMOA) impose aux Etats un quota qui ne doit pas être dépassé. Pour ce faire, préconise-t-il, ‘’il faut se tourner vers le secteur privé. Mieux, il faut entreprendre, c’est-à-dire avoir le courage de prendre des risques comme il a su le faire lui-même. En abandonnant son ancien poste, où il était mieux payé y compris les accessoires, pour s’engager dans une aventure où certains le traitaient à l’époque de rêveurs. Mais avec la persévérance, surtout avec la complicité de ses collaborateurs, l’homme est devenu un grand entrepreneur. Ses structures ont même pris une dimension internationale, en ce sens qu’elles sont hors des frontières ivoiriennes et rivalisent avec d’autres structures. En tant que modèle de réussite dans son secteur, Jean Kacou Diagou souhaite que les futurs entrepreneurs apprennent à faire des sacrifices s’ils veulent y arriver. Aussi, la jeunesse ivoirienne doit pouvoir compter sur elle, en prenant des initiatives. Car, tous les secteurs en Côte d’Ivoire sont porteurs. Il n’y a pas, dira-t-il, de secteurs non porteurs. Pour le président de la CGECI, il y a nécessité de se mettre au travail, si l’on souhaite que la Côte d’Ivoire devienne un pays phare. Parlant de solutions apportées par le secteur privé en matière d’emploi, Jean Kacou Diagou, n’a pas occulté certaines entraves qui tuent des initiatives. Au nombre de celles-ci, il a relevé le manque de sérieux de la part des jeunes, ce qui n’encourage pas les banques à leur faire confiance. Car, si une banque constate qu’elle n’est pas sure d’être remboursée, elle n’octroiera pas de crédit. De même, quand un dossier n’a pas de consistance, il ne sera pas soutenu, quoiqu’un fonds existe et est disponible. Toujours en termes de solutions au problème d’emploi, le président de la CGECI a souligné la nécessité de la création d’un environnement sécuritaire, de l’amélioration de l’environnement des affaires. Toutes choses qui incitent l’investissement privé, porteur d’emploi et de lutte contre le chômage. Le conférencier a noté qu’il y a des avancées au niveau de la gouvernance, car beaucoup écouté par le Gouvernement. Mieux la CGECI est sollicitée pour donner son opinion sur certains sujets. Mais Jean Kacou Diagou reste convaincu que des efforts importants restent à faire. «Trop d’armes circulent. C’est ce qui crée aussi l’insécurité», déplore-t-il, avant de renchérir: «On est mal classé parce qu’on a traversé une longue crise». Le disant, le président du patronat ivoirien invite ainsi chacun à jouer sa partition afin que la Côte d’Ivoire retrouve sa place d’antan, c’est-à-dire redevenir un pays attractif à l’investissement privé. Au terme des débats, Moussa Traoré, président de l’UNJCI a, au nom de tous les membres de son bureau, traduit sa reconnaissance à l’invité du jour pour son appel à la jeunesse à être des entrepreneurs. Le modérateur pour ce premier numéro du Press-Club était Denis Zion Kah, patron du Groupe Le Nouveau Réveil.
Honoré Kouassi
L’emploi. On en finira pas d’en parler, tant que le besoin se fera sentir. Pour Kacou Diagou, président de la CGECI, c’est une question essentielle, qu’il faut régler avec beaucoup de tact. Afin d’éviter de braquer la jeunesse sans emploi, dont le nombre est estimé à environ 4 à 5 millions, contre l’Etat, le gouvernement et la population en général. Ces demandeurs d’emploi comprenant des diplômés constituent, selon le premier responsable du patronat ivoirien, ‘’une bombe sociale’’ à ne pas négliger. Mais quelle action à entreprendre pour ‘’désamorcer’’ ces bombes ? La réponse de M. Jean Kacou Diagou est sans surprise : ‘’Tout le monde ne peut entrer dans la fonction publique’’. La norme communautaire (UEMOA) impose aux Etats un quota qui ne doit pas être dépassé. Pour ce faire, préconise-t-il, ‘’il faut se tourner vers le secteur privé. Mieux, il faut entreprendre, c’est-à-dire avoir le courage de prendre des risques comme il a su le faire lui-même. En abandonnant son ancien poste, où il était mieux payé y compris les accessoires, pour s’engager dans une aventure où certains le traitaient à l’époque de rêveurs. Mais avec la persévérance, surtout avec la complicité de ses collaborateurs, l’homme est devenu un grand entrepreneur. Ses structures ont même pris une dimension internationale, en ce sens qu’elles sont hors des frontières ivoiriennes et rivalisent avec d’autres structures. En tant que modèle de réussite dans son secteur, Jean Kacou Diagou souhaite que les futurs entrepreneurs apprennent à faire des sacrifices s’ils veulent y arriver. Aussi, la jeunesse ivoirienne doit pouvoir compter sur elle, en prenant des initiatives. Car, tous les secteurs en Côte d’Ivoire sont porteurs. Il n’y a pas, dira-t-il, de secteurs non porteurs. Pour le président de la CGECI, il y a nécessité de se mettre au travail, si l’on souhaite que la Côte d’Ivoire devienne un pays phare. Parlant de solutions apportées par le secteur privé en matière d’emploi, Jean Kacou Diagou, n’a pas occulté certaines entraves qui tuent des initiatives. Au nombre de celles-ci, il a relevé le manque de sérieux de la part des jeunes, ce qui n’encourage pas les banques à leur faire confiance. Car, si une banque constate qu’elle n’est pas sure d’être remboursée, elle n’octroiera pas de crédit. De même, quand un dossier n’a pas de consistance, il ne sera pas soutenu, quoiqu’un fonds existe et est disponible. Toujours en termes de solutions au problème d’emploi, le président de la CGECI a souligné la nécessité de la création d’un environnement sécuritaire, de l’amélioration de l’environnement des affaires. Toutes choses qui incitent l’investissement privé, porteur d’emploi et de lutte contre le chômage. Le conférencier a noté qu’il y a des avancées au niveau de la gouvernance, car beaucoup écouté par le Gouvernement. Mieux la CGECI est sollicitée pour donner son opinion sur certains sujets. Mais Jean Kacou Diagou reste convaincu que des efforts importants restent à faire. «Trop d’armes circulent. C’est ce qui crée aussi l’insécurité», déplore-t-il, avant de renchérir: «On est mal classé parce qu’on a traversé une longue crise». Le disant, le président du patronat ivoirien invite ainsi chacun à jouer sa partition afin que la Côte d’Ivoire retrouve sa place d’antan, c’est-à-dire redevenir un pays attractif à l’investissement privé. Au terme des débats, Moussa Traoré, président de l’UNJCI a, au nom de tous les membres de son bureau, traduit sa reconnaissance à l’invité du jour pour son appel à la jeunesse à être des entrepreneurs. Le modérateur pour ce premier numéro du Press-Club était Denis Zion Kah, patron du Groupe Le Nouveau Réveil.
Honoré Kouassi