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Société Publié le lundi 13 mai 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Sikensi / Cache-d’armes, trafic de drogue, banditisme - Les Frci dénoncent la complicité des autorités policières et administratives

Un conflit de compétence relatif à la gestion des opérations de sécurité oppose les Forces de défense et de sécurité présentes dans la localité de Sikensi située à environ 70 km d’Abidjan. La bonne cohabitation qui existait par le passé entre d’une part, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et d’autre part, la police, la gendarmerie et les autorités administratives n’est plus de mise. D’où la méfiance et la suspicion entre les hommes en arme de cette localité. Plusieurs faits, selon le lieutenant Koné Bilamany, commandant de la deuxième compagnie Frci de Sikensi que nous avons pu rencontrer le samedi 11 mai 2013, à son quartier général, sont à l’origine de cette crise de confiance entre eux et leurs frères d’arme. Pis, le commandant Koné, au-delà des gendarmes et policiers, incrimine le préfet de cette localité de saper leurs efforts de sécurisation et d’inciter les populations civiles à nourrir un sentiment anti-Frci. En témoigne, explique-t-il, l’arrêt de travail de plus de 48h des transporteurs et le refus de ceux-ci depuis quelques temps de se soumettre au contrôle de leurs véhicules par les Frci. «Depuis notre arrivée ici, en août 2012, on était apprécié de tous, populations civiles comme autorités administratives et coutumières. On travaillait en bonne intelligence avec nos frères d’armes, même s’il y avait de la méfiance entre nous et les policiers. Progressivement les gendarmes se sont rangés du côté des policiers. Et même le préfet qui nous soutenait eu égard aux efforts de sécurisation de la ville que nous avons faits quand nous sommes arrivés, a commencé à nous lâcher au profit des policiers et gendarmes», a déploré le commandant Frci. Par ailleurs, appuyant ses explications par une série de rapports respectivement en date du 29 décembre 2012, du 02 avril 2013 et surtout le dernier qui date du 11 mai 2013 dont il dit avoir transmis à la hiérarchie militaire pour concilier les différentes positions, le lieutenant Koné a indiqué avoir appréhendé, avec ses éléments, plusieurs malfaiteurs, notamment des dealers de drogue mis à la disposition des autorités policières, qui contre attente et sans jugement, ont été libérés. Le lundi 06 mai 2013, soutient-il, une énorme quantité de chanvre indien a été saisie à bord d’un taxi par ses éléments. Mais, a-t-il poursuivi, le chauffeur du taxi qui est en fuite n’a pu encore été retrouvé. «C’est suite à toutes ces opérations de nos forces que les transporteurs sont allés se plaindre chez le préfet prétextant que nos éléments les soumette au racket. Or, cela n’est pas vrai, les Frci ne contrôlent que les coffres des véhicules. Le préfet, les policiers et gendarmes soutiennent les transporteurs pour nous bouter hors de Sikensi. Ils mettent à mal notre traque contre les malfaiteurs et autres miliciens qui sont encore nombreux dans la zone. On ne connaît par leurs motivations, mais, c’est une manigance politique. Nous multiplions les contrôles, car, les attaques de déstabilisation qui sont organisées à Dabou, à Agboville ou à Tiassalé partent de Sikensi. Donc, qu’ils nous laissent travailler parce que les miliciens sont là, c’est ici leur base», a prévenu le lieutenant Koné.

L.Barro
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