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Société Publié le samedi 11 mai 2013 | Le Mandat

Santé infantile/ Décès à la naissance : Les sages-femmes aux bancs des accusées…

Le monde entier a célébré récemment les sages-femmes au cours d’une Journée internationale qui leur a été spécialement dédiée. Une occasion de leur dire merci pour le rôle essentiel qu’elles jouent dans le maintien en vie des nouveau-nés. Un travail toujours pas apprécié à sa juste valeur. Et souventes fois, elles s’exposent aux diatribes et courroux de la population qui les accusent de tous les maux d’Israël.
614 décès pour 100.000 naissances. Ce chiffre alarmant est une triste réalité en Côte d’Ivoire. Beaucoup d’enfants meurent. C’est certainement cette urgence qui justifie le thème international retenu pour la célébration de 2013 : « Le monde a besoin de la sage-femme aujourd’hui plus que demain ». Un besoin donc pressent pour sauver des vies. En Côte d’Ivoire, le dimanche 5 Mai dernier, sous les auspices du ministère de la Santé et la Lutte contre le Sida, Dr Raymonde Goudou Coffie, les sages-femmes - la Côte d’Ivoire en compte 3800 -ont eu droit à cette célébration. Autour du sous-thème national : « Sages-femmes et planification familiale dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile », les sage-femmes ont profité de l’occasion pour se faire entendre. Non sans occulter les critiques acerbes à leur endroit, elles ont bon gré mal gré, essayé de se disculper de tous les chefs d’accusation. Notamment la femme méchante et sévère que laisse planer leur attitude. Vrai ou faux ! Certaines personnes soutiennent qu’elles sont tout le contraire du nom qu’elles portent. Ces accusations sont rejetées d’ailleurs catégoriquement par ces dernières. La première responsable de l’Association des sages-femmes ivoiriennes (Asfi), Oulaï Philomène affirme, sans faux-fuyant, qu’il y a des ‘’ brebis galeuses dans la corporation ‘’. Mais toujours, selon elle, cela ne devrait pas servir d’alibi pour salir cette fonction. Pour assainir le secteur, Le Conseil des ministres du mercredi 8 mai dernier, a adopté un projet de loi portant création d’un Ordre National des Sages- Femmes et des Maïeuticiens de Côte d’Ivoire. Ce projet de loi adopté entend, à travers cet Ordre qui regroupera les praticiens concernés, de réglementer et contrôler l’exercice du métier de Sages-femmes et de Maïeuticiens, ce qui permettra ainsi de garantir aux usagers des soins de meilleure qualité.

Pour un salaire de 98.000 FCFA

« Actuellement, le salaire d’une sage-femme de la Fonction publique qui est de la catégorie B3 est de 98.000 Fcfa. Depuis 1990 jusqu’à ce jour, les avancements sont bloqués. Au niveau de la Fonction publique, les dossiers n’avancent pas. On nous balance entre les ministères de l’Emploi, de la Fonction publique et de la Santé. Les sages-femmes sont recrutées à partir du Baccalauréat (toutes séries confondues). Notre combat, c’est de faire en sorte que le salaire actuel de la sage-femme qui est insignifiant et qui est de 98 mille Fcfa soit revalorisé. C’est également de faire en sorte qu’il n’y ait plus de concours d’intégration à la Fonction publique pour les sages-femmes.» Ces propos sont de Mme Hélène Gnionsahé, secrétaire générale du Syndicat national des sages-femmes de Côte d’Ivoire (Synsfi). C’est en quelque sorte un condensé de revendication des sages-femmes de Côte d’Ivoire. Même si le métier de sage-femme est un sacerdoce, elles estiment que l’évolution du coup de la vie ne fait pas de distinctions. Et donc une amélioration de leur condition de vie et de travail est impérieuse.

F.TAKY
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