Exploitation artisanale des diamants : Les pays africains veulent une meilleure harmonisation

La levée de l’embargo, imposé par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) depuis 2005, sur la commercialisation du diamant ivoirien, préoccupe énormément les autorités ivoiriennes. En accord avec l’Association des Pays Africains Producteurs de Diamants (ADPA), le ministère des mines, du pétrole et de l’énergie organise un atelier sur l’exploitation artisanale et, à petite échelle, des diamants. Hier, lors de l’ouverture, Guetat Noël, directeur de cabinet a noté qu’il s’agit de contribuer efficacement à l’effort d’intégration de la Côte d’Ivoire dans le concert des pays membres du Processus de Kimberley. Rappelant les objectifs de cet atelier, Guetat Noël a indiqué qu’il vise à harmoniser l’exploitation artisanale et à petite échelle des diamants dans les pays africains producteurs de diamants et en particulier dans les pays membres de l’ADPA, en vue d’améliorer l’attractivité du secteur aux investisseurs, et définir le rôle du gouvernement dans le développement de l’exploitation artisanale et à petite échelle des diamants et de s’accorder sur les mesures administratives que les Etats de l’ADPA peuvent adopter en vue de faciliter la formalisation de cette exploitation et en améliorer l’efficacité. Pour le directeur de cabinet du ministre des mines, du pétrole et de l’énergie, il s’agira d’associer l’exploitation à petite échelle et l’exploitation industrielle. En Côte d’Ivoire, le ministère prévoit de relancer le modèle d’encadrement des artisans miniers, mis en place par la Société de Développement Minier (SODEMI), dans le cadre du système de certification conformément aux exigences du Processus de Kimberley. «Ce modèle a réussi à mettre fin, sur une longue période, à l’exploitation artisanale anarchique tout préservant les intérêts de la société » a-t-il expliqué. Dans le cadre de sa mission, le secrétariat permanent de la représentation du Processus de Kimberley en Côte d’Ivoire, qui s’apprête à accueillir la visite de la mission de revue du Processus de Kimberley et la réintégration dans le système de certification, va lancer, dans quelques jours, le système de traçabilité dans la zone diamantifère à Séguéla.
Sogona Sidibé