La tentative manquée de lynchage du ministre Bacongo par des étudiants continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Selon des observateurs de la scène politique ivoirienne, la Fesci (Fédération Estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire), serait l’instigatrice de l’insurrection des étudiants contre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo. Pour le secrétaire général de la Fesci que nous avons joint hier, il n’en est rien du tout. Augustin Mian a marqué son indignation face à ces accusations. «Je voudrais dire qu’à la Fesci, nous condamnons cette action», a-t-il martelé. Car, poursuit-il, ce n’est pas maintenant que le ministre Cissé Bacongo est la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de le Recherche scientifique, il l’a été sous le régime de Laurent Gbagbo. Si en ce moment, la Fesci n’a rien fait au ministre Cissé Bacongo, se justifie-t-il, pourquoi maintenant. «On a fait la Fesci pendant des années et on a eu à gérer la crise postélectorale, ce n’est pas maintenant où je suis sur le chemin du départ que la Fesci va poser de tels actes. Ce n’est pas maintenant que le ministre Bacongo est notre ministre de tutelle ! Depuis tout ce temps, je ne l’ai jamais traité de voleur, ni demandé de quitter le campus. Ce n’est pas pour un problème de micro que la Fesci va se comporter de la sorte. Pour toute la Côte d’Ivoire, pour tous ceux qui connaissent bien la Fesci, la Fesci n’est pas une structure aujourd’hui qui se cache derrière les actes. La Fesci a toujours posé les problèmes publiquement. Et elle les assume. A la Fesci, nous avons des figures emblématiques. Tous nos responsables qui sont sur le campus sont connus. Donc, ils ne peuvent pas se cacher derrière un amphithéâtre et puis manigancer une telle action. Ce n’est pas possible. Je ne peux pas l’admettre. Je décline toute responsabilité et je ne veux pas qu’on associe l’image de la Fesci à cela. Parce que quand la Fesci était plus forte, on n’a pas fait infliger un tel sort au ministre, ce n’est pas maintenant où le ministre à le contrôle de tout qu’on va agir ainsi. On a toujours organisé des assemblées générales au cours desquelles on a posé nos problèmes», a précisé Mian Augustin. Aussi a-t-il invité les étudiants à la reprise des cours. Par ailleurs, il réclame la mise en place d’une commission d’enquête. «Je réclame une enquête pour qu’on sache qui a fait quoi. Il ne faudrait pas qu’on se cache pour manipuler l’opinion», a-t-il tranché.
A.Dedi
A.Dedi