« Une fois que la nationalité est acquise, rien ne peut permettre de dénier les droits subséquents. A compter de l’acte de naturalisation, pour la plupart d’entre vous, cela relève de 1995 et bien au-delà. Depuis cette date, vous avez tous les droits et vous êtes en droit de réclamer tous vos droits. Alors ne reculez jamais et faites en sorte que tout le monde respecte votre engagement à être Ivoirien. Vous êtes Ivoiriens, vous le demeurerez. Je voudrais dire à mes parents ici que la Côte-d’Ivoire s’engage à faire en sorte que tous leurs droits de citoyen ivoirien soient respectés. »
Ainsi s’exprimait le 04 mars dernier le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des Libertés Publiques, en mission à Bouaflé dans le cadre de la lutte contre l’apatride ( ?) pour rassurer les 350 000 cas qui restaient à régulariser.
Ce sont de véritables injonctions qu’a fait le ministre Gnénéma COULIBALY aux populations de Bouaflé et de la Côte-d’Ivoire entière.
Le gouvernement, en un tour de main, a réalisé ce que les gouvernements précédents sans doute, notoirement incompétents pour lui, n’ont pas pu faire.
Ainsi 600 000 Burkinabés sont déjà naturalisés et il reste ces 350 000 cas à régulariser.
Cependant, cette affaire ressemblant à une véritable hydre, il est sûr que les 950 000 seront rapidement dépassés. Il suffit de fouiller dans les tiroirs et on dénichera tous les apatrides ( ?) qui s’y sont cachés et on fera un nettoyage complet des lieux.
On nous fait savoir que les populations concernées sont venues depuis bien longtemps de l’ancienne Haute-Volta et qu’elles auraient manifesté depuis tout aussi longtemps le désir d’être ivoiriennes.
Précision de taille, c’est le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY qui les a fait venir !
On ne nous dit pas dans quel cadre ces populations sont venues et quelles étaient les conditions qui entouraient leur migration en Côte-d’Ivoire.
Nous savons tout de même que pour combler le déficit de main-d’œuvre dans les plantations, la Côte-d’Ivoire a fait venir de la Haute-Volta des citoyens voltaïques.
Cette migration résultait donc d’un accord entre la Côte-d’Ivoire et la Haute-Volta.
Combien de voltaïques sont ainsi venus chez nous ? Etaient-ils venus pour vivre à perpétuelle demeure sur le sol ivoirien ? Leur avait-on promis la nationalité ivoirienne après un séjour plus ou moins long chez nous ? Les documents relatifs à cette migration et aux différentes conditions qu’elle devait remplir ont-ils disparu ? Les populations aujourd’hui concernées ont-elles refusé la nationalité burkinabé après disparition de la Haute-Volta ?
Le ton martial du ministre Gnénéma COULIBALY, nous surprend et nous laisse perplexe. Il semble être venu imposer un diktat, un oukase aux populations ivoiriennes, celles de Bouaflé et de toute la Côte-d’Ivoire.
Avant d’aller plus loin dans mon écrit, devrais-je rappeler à monsieur le ministre ce vieux proverbe de chez nous : « le séjour plus ou moins long d’un tronc d’arbre dans un cours d’eau n’en fait pas un crocodile. »
Car quoique le sujet soit brûlant pour le gouvernement, nous aurions aimé que le peuple de Côte-d’Ivoire, soit directement soit à travers ses représentants eût son mot à dire avant que l’Exécutif prenne les mesures exécutoires.
Or, comme par hasard, notre Parlement s’est mis ou a été mis en congé pendant un an lâchant la bride sur le cou du gouvernement qui agit ainsi sans consulter personne.
C’est par ordonnance et par décret que des dispositions aussi cruciales pour notre pays sont prises et le peuple n’a qu’une seule attitude à adopter : se plier au diktat qui lui est imposé, le gouvernement ayant pris les dispositions qui s’imposent pour qu’il en soit ainsi.
C’est donc à marche forcée que nous allons avancer, concernant de façon toute particulière ces pseudos apatrides qui sont dans notre pays.
C’est comme si OBAMA, sans l’avis et l’autorisation du Congrès, c’est-à-dire du peuple américain accordait la nationalité américaine à 1 000 000 de Mexicains ou de Latinos.
Voilà des gens qui s’en vont chaque année par convois entiers dans leur pays d’origine et il se trouve des personnes qui ont le toupet de les traiter d’apatrides.
Il est bon de rappeler que la population de la Côte-d’Ivoire en 1960 au moment de l’indépendance était de 2 650 000 habitants y compris les étrangers.
Je reviens donc à ma question, combien de Voltaïques sont venus en Côte-d’Ivoire à partir de cette migration de la main-d’œuvre voltaïque voulue par les deux pays : 10 000, 20 000, 30 000, 40 000 ou 50 000 ?
On peut aisément imaginer que les chiffres réels sont en deçà de ce qui est indiqué dessus et il est ahurissant que ce petit noyau de Voltaïques ait atteint le chiffre faramineux de 900 000 pour le moment car c’est le chiffre de 1 500 000 qui est souvent avancé.
On se trouve là en présence d’un phénomène de génération spontanée. Or depuis le 19e siècle déjà, Louis Pasteur nous a démontré que « la génération spontanée est une chimère » et que « chaque fois qu’on y a cru, on a été l’objet d’une erreur. »
D’ailleurs ni moi, ni l’ensemble des Ivoiriens ne croient un seul instant à un phénomène de génération spontanée.
Cet appel d’air en matière de population est une volonté délibérée de considérer notre pays comme une terre de peuplement qu’il faut remplir au plus vite.
La Côte-d’Ivoire est le seul pays au monde où les Ivoiriens d’origine n’ont pas le droit de se dire Ivoiriens surtout quand ils sont en présence d’un interlocuteur d’une autre nationalité.
C’est alors le crime de lèse majesté. On est xénophobe, exclusionniste et tout un tas de qualification sans cohérence.
Dans tous les cas, comme le disaient certains avant 1958, « les Ivoiriens, ils ne voient rien » jusqu’à ce qu’un jour ces Ivoiriens leur fassent savoir que quand bien même le mouton avance la tête apparemment baissée, cela ne l’empêche pas de voir très loin.
Je pense que pour faire sérieux, le gouvernement aurait dû donner du temps au temps tout en fixant une date buttoir pour le règlement de ce problème.
Cela aurait donné à tous et à chacun la possibilité de réfléchir, on aurait également recherché tous les documents relatifs à cette affaire et la décision finale qui en serait sortie aurait été celle du consensus.
Je ne comprends donc pas cette précipitation agitée du gouvernement qui semble donner l’impression qu’on nous cache quelque chose en commettant probablement des erreurs qu’on pourrait éviter.
Il convient de faire savoir au ministre COULIBALY que les gouvernements précédents ont cherché à résoudre ce problème de nationalité mais en prenant les précautions élémentaires nécessaires.
Le FPI, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, a estimé avec raison, en présence d’une population d’origine rurale, que la meilleure manière de résoudre définitivement le problème était de se faire recenser dans son village.
Des documents ont donc été créés pour que l’opération se fasse avec diligence et dans la clarté.
Aussi curieux que cela puisse paraître, certains, pour des raisons que nous ignorons trouvèrent cette proposition inacceptable.
La rébellion de 2002 naissait ainsi et on constatait que dans les localités prises par les rebelles, les archives étaient réduites en tas de chiffon et les registres d’Etat civil systématiquement déchirés.
On peut en déduire que certains avaient peur de se rendre dans leur village ou alors qu’ils n’avaient pas de village et ne pouvaient donc pas être recensés.
Il fallait donc installer le néant pour que n’importe qui réclame la nationalité ivoirienne et se proclame ivoirien sans coup férir.
On peut ainsi aujourd’hui, donner la nationalité à deux millions de Voltaïques sans qu’a priori nous puissions le contester. Mais ce n’est que de l’a priori !
Habituellement, les naturalisations se font au cas par cas, dossier par dossier et à la suite d’une demande écrite du candidat à la naturalisation.
C’est même pour cette raison que j’ai souhaité dans un précédent article que les prestations de serment des nouveaux naturalisés se fassent en présence de la radio et de la télévision car trop de flou entoure les naturalisations en Côte-d’Ivoire.
Le gouvernement a malheureusement choisi de procéder par fournées et dans la précipitation faisant pour la première fois dans un pays des naturalisations géantes et « tsunamiques ! »
En agissant comme il l’a fait, le gouvernement oublie que si nous avons le flux des flots marins, il y a aussi le reflux et ce reflux risque d’être tout aussi brutal malgré les menaces du ministre COULIBALY.
Ce qui m’a particulièrement choqué, c’est la présence du représentant du HCR.
S’il est parti voir des réfugiés selon les critères du HCR, combien de fois le HCR a-t-il envoyé des vivres, des médicaments ou des habits dans ces localités ?
Qu’on cesse de se moquer de nous en pensant qu’en Côte-d’Ivoire on peut tout se permettre et tout faire.
Les Palestiniens sont des millions dans différents pays arabes. Et pourtant on n’a vu aucun pays arabe abritant des Palestiniens leur offrir gracieusement sa nationalité. Les Palestiniens sont cependant Arabes et musulmans comme ceux qui les ont accueillis.
Le représentant du HCR gagnerait à s’occuper de ces problèmes là qui sont réels plutôt que de se mêler des affaires de la Côte-d’Ivoire et de ce qu’une certaine fable veut obliger à accepter !
Il est certain que sur sa lancée, le gouvernement ne s’arrêtera pas là.
On dit de Bouaké qu’elle est la deuxième ville d’un pays de la sous région après la capitale de ce pays.
Pourquoi les ressortissants des autres pays, nombreux et compacts chez nous, n’entreraient pas dans la brèche ?
Avant la fin de l’année 2013, nous n’aurons pas moins de 3 500 000 nouveaux Ivoiriens qui doivent nous imposer leur naturalisation conformément aux instructions du ministre COULIBALY.
« Une fois que la nationalité est acquise, rien ne peut permettre de dénier les droits subséquents. »… « vous avez tous les droits et vous êtes en droit de réclamer tous vos droits. Alors ne reculez jamais et faites en sorte que tout le monde respecte votre engagement à être ivoiriens. »
Une véritable déclaration de guerre de la part du ministre Gnénéma COULIBALY.
Il a sans doute raison. N’est-ce pas que « la Côte-d’Ivoire appartient à toute l’Afrique ! »
Nos nouveaux Ivoiriens ont tous les droits, surtout le droit de voter !
Dès lors, avec eux, même si les Ivoiriens d’origine boudent un candidat, l’élection est tout de même assurée grâce à ces ... Ivoiriens reconnaissants !
Il suffit pour cela de modifier la loi électorale et cela est un jeu d’enfant !
Les naturalisations massives apparaissent ainsi comme un coup de Jarnac pour ceux qui en ont pris l’initiative.
Il se trouve que c’était si gros comme une maison que tout le monde a vu cela venir.
Dès lors la parade est facile à trouver.
Est-ce vrai, monsieur le ministre COULIBALY que « rien ne peut permettre de dénier les droits subséquents ?
Même quand l’opération a été menée dans des conditions douteuses et troubles et que l’opacité de cette opération la rend non crédible ?
Réfléchissons-y tous !
MAXIMUS LEO
Ainsi s’exprimait le 04 mars dernier le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des Libertés Publiques, en mission à Bouaflé dans le cadre de la lutte contre l’apatride ( ?) pour rassurer les 350 000 cas qui restaient à régulariser.
Ce sont de véritables injonctions qu’a fait le ministre Gnénéma COULIBALY aux populations de Bouaflé et de la Côte-d’Ivoire entière.
Le gouvernement, en un tour de main, a réalisé ce que les gouvernements précédents sans doute, notoirement incompétents pour lui, n’ont pas pu faire.
Ainsi 600 000 Burkinabés sont déjà naturalisés et il reste ces 350 000 cas à régulariser.
Cependant, cette affaire ressemblant à une véritable hydre, il est sûr que les 950 000 seront rapidement dépassés. Il suffit de fouiller dans les tiroirs et on dénichera tous les apatrides ( ?) qui s’y sont cachés et on fera un nettoyage complet des lieux.
On nous fait savoir que les populations concernées sont venues depuis bien longtemps de l’ancienne Haute-Volta et qu’elles auraient manifesté depuis tout aussi longtemps le désir d’être ivoiriennes.
Précision de taille, c’est le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY qui les a fait venir !
On ne nous dit pas dans quel cadre ces populations sont venues et quelles étaient les conditions qui entouraient leur migration en Côte-d’Ivoire.
Nous savons tout de même que pour combler le déficit de main-d’œuvre dans les plantations, la Côte-d’Ivoire a fait venir de la Haute-Volta des citoyens voltaïques.
Cette migration résultait donc d’un accord entre la Côte-d’Ivoire et la Haute-Volta.
Combien de voltaïques sont ainsi venus chez nous ? Etaient-ils venus pour vivre à perpétuelle demeure sur le sol ivoirien ? Leur avait-on promis la nationalité ivoirienne après un séjour plus ou moins long chez nous ? Les documents relatifs à cette migration et aux différentes conditions qu’elle devait remplir ont-ils disparu ? Les populations aujourd’hui concernées ont-elles refusé la nationalité burkinabé après disparition de la Haute-Volta ?
Le ton martial du ministre Gnénéma COULIBALY, nous surprend et nous laisse perplexe. Il semble être venu imposer un diktat, un oukase aux populations ivoiriennes, celles de Bouaflé et de toute la Côte-d’Ivoire.
Avant d’aller plus loin dans mon écrit, devrais-je rappeler à monsieur le ministre ce vieux proverbe de chez nous : « le séjour plus ou moins long d’un tronc d’arbre dans un cours d’eau n’en fait pas un crocodile. »
Car quoique le sujet soit brûlant pour le gouvernement, nous aurions aimé que le peuple de Côte-d’Ivoire, soit directement soit à travers ses représentants eût son mot à dire avant que l’Exécutif prenne les mesures exécutoires.
Or, comme par hasard, notre Parlement s’est mis ou a été mis en congé pendant un an lâchant la bride sur le cou du gouvernement qui agit ainsi sans consulter personne.
C’est par ordonnance et par décret que des dispositions aussi cruciales pour notre pays sont prises et le peuple n’a qu’une seule attitude à adopter : se plier au diktat qui lui est imposé, le gouvernement ayant pris les dispositions qui s’imposent pour qu’il en soit ainsi.
C’est donc à marche forcée que nous allons avancer, concernant de façon toute particulière ces pseudos apatrides qui sont dans notre pays.
C’est comme si OBAMA, sans l’avis et l’autorisation du Congrès, c’est-à-dire du peuple américain accordait la nationalité américaine à 1 000 000 de Mexicains ou de Latinos.
Voilà des gens qui s’en vont chaque année par convois entiers dans leur pays d’origine et il se trouve des personnes qui ont le toupet de les traiter d’apatrides.
Il est bon de rappeler que la population de la Côte-d’Ivoire en 1960 au moment de l’indépendance était de 2 650 000 habitants y compris les étrangers.
Je reviens donc à ma question, combien de Voltaïques sont venus en Côte-d’Ivoire à partir de cette migration de la main-d’œuvre voltaïque voulue par les deux pays : 10 000, 20 000, 30 000, 40 000 ou 50 000 ?
On peut aisément imaginer que les chiffres réels sont en deçà de ce qui est indiqué dessus et il est ahurissant que ce petit noyau de Voltaïques ait atteint le chiffre faramineux de 900 000 pour le moment car c’est le chiffre de 1 500 000 qui est souvent avancé.
On se trouve là en présence d’un phénomène de génération spontanée. Or depuis le 19e siècle déjà, Louis Pasteur nous a démontré que « la génération spontanée est une chimère » et que « chaque fois qu’on y a cru, on a été l’objet d’une erreur. »
D’ailleurs ni moi, ni l’ensemble des Ivoiriens ne croient un seul instant à un phénomène de génération spontanée.
Cet appel d’air en matière de population est une volonté délibérée de considérer notre pays comme une terre de peuplement qu’il faut remplir au plus vite.
La Côte-d’Ivoire est le seul pays au monde où les Ivoiriens d’origine n’ont pas le droit de se dire Ivoiriens surtout quand ils sont en présence d’un interlocuteur d’une autre nationalité.
C’est alors le crime de lèse majesté. On est xénophobe, exclusionniste et tout un tas de qualification sans cohérence.
Dans tous les cas, comme le disaient certains avant 1958, « les Ivoiriens, ils ne voient rien » jusqu’à ce qu’un jour ces Ivoiriens leur fassent savoir que quand bien même le mouton avance la tête apparemment baissée, cela ne l’empêche pas de voir très loin.
Je pense que pour faire sérieux, le gouvernement aurait dû donner du temps au temps tout en fixant une date buttoir pour le règlement de ce problème.
Cela aurait donné à tous et à chacun la possibilité de réfléchir, on aurait également recherché tous les documents relatifs à cette affaire et la décision finale qui en serait sortie aurait été celle du consensus.
Je ne comprends donc pas cette précipitation agitée du gouvernement qui semble donner l’impression qu’on nous cache quelque chose en commettant probablement des erreurs qu’on pourrait éviter.
Il convient de faire savoir au ministre COULIBALY que les gouvernements précédents ont cherché à résoudre ce problème de nationalité mais en prenant les précautions élémentaires nécessaires.
Le FPI, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, a estimé avec raison, en présence d’une population d’origine rurale, que la meilleure manière de résoudre définitivement le problème était de se faire recenser dans son village.
Des documents ont donc été créés pour que l’opération se fasse avec diligence et dans la clarté.
Aussi curieux que cela puisse paraître, certains, pour des raisons que nous ignorons trouvèrent cette proposition inacceptable.
La rébellion de 2002 naissait ainsi et on constatait que dans les localités prises par les rebelles, les archives étaient réduites en tas de chiffon et les registres d’Etat civil systématiquement déchirés.
On peut en déduire que certains avaient peur de se rendre dans leur village ou alors qu’ils n’avaient pas de village et ne pouvaient donc pas être recensés.
Il fallait donc installer le néant pour que n’importe qui réclame la nationalité ivoirienne et se proclame ivoirien sans coup férir.
On peut ainsi aujourd’hui, donner la nationalité à deux millions de Voltaïques sans qu’a priori nous puissions le contester. Mais ce n’est que de l’a priori !
Habituellement, les naturalisations se font au cas par cas, dossier par dossier et à la suite d’une demande écrite du candidat à la naturalisation.
C’est même pour cette raison que j’ai souhaité dans un précédent article que les prestations de serment des nouveaux naturalisés se fassent en présence de la radio et de la télévision car trop de flou entoure les naturalisations en Côte-d’Ivoire.
Le gouvernement a malheureusement choisi de procéder par fournées et dans la précipitation faisant pour la première fois dans un pays des naturalisations géantes et « tsunamiques ! »
En agissant comme il l’a fait, le gouvernement oublie que si nous avons le flux des flots marins, il y a aussi le reflux et ce reflux risque d’être tout aussi brutal malgré les menaces du ministre COULIBALY.
Ce qui m’a particulièrement choqué, c’est la présence du représentant du HCR.
S’il est parti voir des réfugiés selon les critères du HCR, combien de fois le HCR a-t-il envoyé des vivres, des médicaments ou des habits dans ces localités ?
Qu’on cesse de se moquer de nous en pensant qu’en Côte-d’Ivoire on peut tout se permettre et tout faire.
Les Palestiniens sont des millions dans différents pays arabes. Et pourtant on n’a vu aucun pays arabe abritant des Palestiniens leur offrir gracieusement sa nationalité. Les Palestiniens sont cependant Arabes et musulmans comme ceux qui les ont accueillis.
Le représentant du HCR gagnerait à s’occuper de ces problèmes là qui sont réels plutôt que de se mêler des affaires de la Côte-d’Ivoire et de ce qu’une certaine fable veut obliger à accepter !
Il est certain que sur sa lancée, le gouvernement ne s’arrêtera pas là.
On dit de Bouaké qu’elle est la deuxième ville d’un pays de la sous région après la capitale de ce pays.
Pourquoi les ressortissants des autres pays, nombreux et compacts chez nous, n’entreraient pas dans la brèche ?
Avant la fin de l’année 2013, nous n’aurons pas moins de 3 500 000 nouveaux Ivoiriens qui doivent nous imposer leur naturalisation conformément aux instructions du ministre COULIBALY.
« Une fois que la nationalité est acquise, rien ne peut permettre de dénier les droits subséquents. »… « vous avez tous les droits et vous êtes en droit de réclamer tous vos droits. Alors ne reculez jamais et faites en sorte que tout le monde respecte votre engagement à être ivoiriens. »
Une véritable déclaration de guerre de la part du ministre Gnénéma COULIBALY.
Il a sans doute raison. N’est-ce pas que « la Côte-d’Ivoire appartient à toute l’Afrique ! »
Nos nouveaux Ivoiriens ont tous les droits, surtout le droit de voter !
Dès lors, avec eux, même si les Ivoiriens d’origine boudent un candidat, l’élection est tout de même assurée grâce à ces ... Ivoiriens reconnaissants !
Il suffit pour cela de modifier la loi électorale et cela est un jeu d’enfant !
Les naturalisations massives apparaissent ainsi comme un coup de Jarnac pour ceux qui en ont pris l’initiative.
Il se trouve que c’était si gros comme une maison que tout le monde a vu cela venir.
Dès lors la parade est facile à trouver.
Est-ce vrai, monsieur le ministre COULIBALY que « rien ne peut permettre de dénier les droits subséquents ?
Même quand l’opération a été menée dans des conditions douteuses et troubles et que l’opacité de cette opération la rend non crédible ?
Réfléchissons-y tous !
MAXIMUS LEO