Selon un haut responsable français, c’est un signal très fort adressé à Bachar el-Assad et que pour l'instant, la levée de l’embargo reste théorique. En effet les vingt-Sept(27) ministres européens des Affaires étrangères se sont en effet engagés à ne pas exporter d'armes avant août, et à appliquer des critères stricts à d’éventuelles livraisons futures. Une prudence qui vise à rassurer les partenaires européens craignant que les armes ne tombent entre les mains de groupes islamistes. Les rebelles, qui font face à une offensive sévère de l’armée à Qousseir en particulier, devront attendre. Pour rfi.fr, cette décision aura un impact direct sur la préparation de la conférence qui devrait réunir bientôt les partisans du régime de Bachar el-Assad et ceux de l’opposition. Faut-il signaler que peu de choses ont filtré de cette rencontre, si ce n’est que plusieurs points d’achoppement demeurent, notamment l’accord de la Cns sur les interlocuteurs du régime de Damas et la participation de l’Iran et de l’Arabie Saoudite à cette conférence. Il faut aussi ajouter que toutes les autres sanctions, économiques et financières, restent en vigueur. C'est d'ailleurs pour éviter que l’ensemble du dispositif ne disparaisse que les plus sceptiques ont cédé à la pression conjointe de la France et du Royaume-Uni. Il est donc désormais possible de fournir du matériel militaire aux militants de la révolution syrienne. Malheureusement, les puissances européennes ont décidé de temporiser au moins jusqu'au mois d'août prochain.
Iris Fabiola Yaëlle
Iris Fabiola Yaëlle
