« Que vaut un peuple qui ne sait plus interpréter ses propres signes et qui a perdu la signification de ses propres symboles » ? Cette interrogation de l’écrivain, du philosophe et du bossoniste Jean Marie Adiaffi Adé, contenue dans son ouvrage à succès « La carte d’identité », ne concerne assurément pas le peuple turc. En parcourant Istanbul, on est frappé d’estime pour les autorités et pour les populations qui mettent un point d’honneur à conserver des pans d’une histoire qui remonte jusqu’au Ve siècle. Contre l’altération, le lessivage, ces hommes et femmes luttent en permanence pour sauvegarder leur histoire, pour les générations présentes et celles à venir. Les Turcs auront compris avec l’égyptologue Cheick Anta Diop qu’ « un peuple qui n’a pas une claire conscience de son histoire, ne peut pas être appelé à de grandes destinées ». La montée fulgurante de la Turquie, l’émergence de son économie sont des signes que la culture est une rampe de lancement incontournable.
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