NEW YORK - La procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a accusé mardi ceux qui critiquaient la CPI de vouloir protéger les responsables de crimes contre l'humanité, au lendemain de vives critiques émises par l'Union africaine (UA).
Le président de l'UA, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, avait accusé lundi à Addis Abeba la CPI de mener "une sorte de chasse raciale" contre les Africains. L'UA a réclamé le transfert à la justice kényane des poursuites engagées par la CPI contre le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto pour crimes contre l'humanité.
Mme Bensouda, qui s'exprimait lors d'un débat à l'ONU à New York, n'a pas évoqué précisément ces critiques. Mais à la question d'un diplomate sur des "voix" qui s'élèveraient contre l'action de la CPI, elle a répondu: "Nous savons tous qui sont ces voix".
"Ce sont les voix de ceux qui cherchent à protéger les auteurs de ces crimes. Ces voix ne soutiennent pas les victimes des crimes", a-t-elle affirmé.
"Les vraies victimes sont les victimes de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, pas ceux qui commettent ces crimes", a déclaré Mme Bensouda. "Ce que ces voix cherchent à faire c'est à protéger les auteurs des crimes".
"Je crois que c'est une insulte aux victimes", a-t-elle ajouté.
Elle a affirmé que la CPI allait "continuer à être indépendante, à être impartiale, à appliquer la loi strictement sans aucune considération politique ou autre".
Mme Bensouda s'exprimait lors d'une réunion des Etats parties à la Convention internationale pour la protection contre les disparitions forcées, organisée par la France, l'Argentine et le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
"N'oublions pas que le fait que l'accent soit mis actuellement sur les situations en Afrique signifie que l'accent est mis aussi sur les victimes africaines", a souligné Tina Intelmann, qui préside l'assemblée des 122 Etats parties à la CPI.
La CPI avait rejeté lundi, par la voix de son porte-parole, les accusations de racisme proférées à son encontre par l'UA et avait annoncé qu'elle ignorerait un appel de l'UA au transfert des procès des deux dirigeants kényans dans leur pays.
La CPI fait valoir que quatre des huit dossiers en cours d'examen concernant l'Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Mali et Ouganda) ont été soumis à la CPI par les pays intéressés eux-mêmes. L'Afrique est la région la plus largement représentée à la CPI, 34 pays africains ayant ratifié le statut de Rome créant la Cour.
Le président de l'UA, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, avait accusé lundi à Addis Abeba la CPI de mener "une sorte de chasse raciale" contre les Africains. L'UA a réclamé le transfert à la justice kényane des poursuites engagées par la CPI contre le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto pour crimes contre l'humanité.
Mme Bensouda, qui s'exprimait lors d'un débat à l'ONU à New York, n'a pas évoqué précisément ces critiques. Mais à la question d'un diplomate sur des "voix" qui s'élèveraient contre l'action de la CPI, elle a répondu: "Nous savons tous qui sont ces voix".
"Ce sont les voix de ceux qui cherchent à protéger les auteurs de ces crimes. Ces voix ne soutiennent pas les victimes des crimes", a-t-elle affirmé.
"Les vraies victimes sont les victimes de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, pas ceux qui commettent ces crimes", a déclaré Mme Bensouda. "Ce que ces voix cherchent à faire c'est à protéger les auteurs des crimes".
"Je crois que c'est une insulte aux victimes", a-t-elle ajouté.
Elle a affirmé que la CPI allait "continuer à être indépendante, à être impartiale, à appliquer la loi strictement sans aucune considération politique ou autre".
Mme Bensouda s'exprimait lors d'une réunion des Etats parties à la Convention internationale pour la protection contre les disparitions forcées, organisée par la France, l'Argentine et le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
"N'oublions pas que le fait que l'accent soit mis actuellement sur les situations en Afrique signifie que l'accent est mis aussi sur les victimes africaines", a souligné Tina Intelmann, qui préside l'assemblée des 122 Etats parties à la CPI.
La CPI avait rejeté lundi, par la voix de son porte-parole, les accusations de racisme proférées à son encontre par l'UA et avait annoncé qu'elle ignorerait un appel de l'UA au transfert des procès des deux dirigeants kényans dans leur pays.
La CPI fait valoir que quatre des huit dossiers en cours d'examen concernant l'Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Mali et Ouganda) ont été soumis à la CPI par les pays intéressés eux-mêmes. L'Afrique est la région la plus largement représentée à la CPI, 34 pays africains ayant ratifié le statut de Rome créant la Cour.