Les membres de l’Union des coopératives agricoles du Haut-Sassandra (Unicoopahs) venus de Vavoua, Issia, Saïoua, Zoukougbeu et Daloa, se sont retrouvés, le samedi 25 mai 2013, à la salle des fêtes de la préfecture de Daloa pour une concertation. Convoquée par Yaya Koné, président régional de cette union, cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur la réforme du café-cacao, avec notamment le prix d’achat des produits bord champ et surtout l’application de l’acte uniforme de l’Ohada, relatif au droit des sociétés coopératives changeant ainsi le statut des anciennes coopératives. Pour Yaya Koné, la réforme a écarté les producteurs. Selon lui, des décisions sont prises par le Conseil du café-cacao, autorité en charge de cette réforme, sans leurs avis. «Nous ne sommes pas d’accord pour cette gestion à sens unique» a martelé Yaya Koné. Avant d’expliquer la nouvelle loi de (Ohada) en vigueur depuis le 15 mai 2013, portant application de l’acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives est faite pour écarter les structures coopératives qui n’ont pas grands moyens. Koné Moussa, le président du Syndicat national des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Synapci), section Daloa a, pour sa part, déploré la manière dont la nouvelle reforme dans la filière est appliquée par les gestionnaires du Conseil du café-cacao. «Nous avons constaté depuis longtemps que, nos dirigeants prennent toujours des décisions unilatérales sans consulter les paysans. La base n’a jamais été associée quant à la prise de grandes décisions dans l’intérêt du monde paysan. Nous luttons tous pour le bien-être des producteurs. Pour réussir cela, il est souhaitable de venir à la base et recueillir le point de vue de chacun afin de coordonner les décisions à prendre», a fait remarquer Koné Moussa.
Koné St. Aguy,
(Correspondant régional à Daloa)
Koné St. Aguy,
(Correspondant régional à Daloa)