Les jihadistes qui ont attaqué le nord du Niger le 23 mai dernier, venaient-ils vraiment du sud libyen comme le soutient le président nigérien? Tripoli qui réfute ces accusations, demande à Niamey de livrer les anciens dignitaires du régime Kadhafi réfugiés au Niger. Pour obliger Issoufou à accéder à leur requête, les nouvelles autorités libyennes fermeraient-elles les yeux sur les actions terroristes qui visent le grand voisin du sud?
Finie l’époque où la Libye constituait un eldorado pour ses voisins de l’Afrique subsaharienne notamment le Niger, le Mali et le Tchad. Depuis la chute de Kadhafi, des milliers de travailleurs de ces pays ont été renvoyés chez eux, pour certains, tandis que d’autres sont volontairement retournés chez eux du fait de la guerre qui a chassé le guide libyen. Aujourd’hui, la Libye fait plutôt peur à ses voisins. Les dernières attaques des jihadistes contre Arlit et Agadèz au nord du Niger, ont, selon Niamey, été préparées depuis le sud libyen. Démenti formel des autorités de la transition, qui accusent à leur tour Niamey d’accorder l’asile aux pontes du régime Kadhafi activement recherchés. En effet, le président Mahamadou Issoufou a accordé l’asile politique à Saadi Kadhafi, l’un des fils du guide de la révolution libyenne et à d’autres de ses proches. Malgré les demandes des nouveaux dirigeants libyens et même d’Interpol, Niamey est restée inflexible, évoquant des raisons humanitaires. La vérité est que Le Niger est redevable à l’ancien leader libyen qui a financé de nombreuses infrastructures au Niger et dans tout le Sahel. En outre, les rescapés de son régime dont son fils qui ont trouvé refuge en terre nigérienne, ne sont pas venus les mains vides. Le Niger profite certainement de l’immense fortune de ces exilés à qui tout pays pauvre aimerait bien offrir l’asile. Cet altruisme du président Issoufou n’est certainement pas dénué d’intérêt, et c’est ce qui fâche Tripoli. En réaction à l’attitude du gouvernement nigérien, les nouveaux maîtres de la Libye ont visiblement décidé de fermer volontairement les yeux sur les actions des radicaux islamistes contre le Niger. Pour avoir la paix chez lui, Issoufou va-t-il lâcher ses encombrants hôtes? Ce n’est pas exclu, car si les autorités libyennes garantissent, comme elles le promettent un procès équitable à ces exilés, elles pourraient obtenir leur extradition. La France qui ne peut soutenir une autre guerre contre les jihadistes après le Mali, pourra mettre la pression sur Niamey afin qu’elle se débarrasse de ces rescapés du régime Kadhafi.
Charles d’Almeida
Finie l’époque où la Libye constituait un eldorado pour ses voisins de l’Afrique subsaharienne notamment le Niger, le Mali et le Tchad. Depuis la chute de Kadhafi, des milliers de travailleurs de ces pays ont été renvoyés chez eux, pour certains, tandis que d’autres sont volontairement retournés chez eux du fait de la guerre qui a chassé le guide libyen. Aujourd’hui, la Libye fait plutôt peur à ses voisins. Les dernières attaques des jihadistes contre Arlit et Agadèz au nord du Niger, ont, selon Niamey, été préparées depuis le sud libyen. Démenti formel des autorités de la transition, qui accusent à leur tour Niamey d’accorder l’asile aux pontes du régime Kadhafi activement recherchés. En effet, le président Mahamadou Issoufou a accordé l’asile politique à Saadi Kadhafi, l’un des fils du guide de la révolution libyenne et à d’autres de ses proches. Malgré les demandes des nouveaux dirigeants libyens et même d’Interpol, Niamey est restée inflexible, évoquant des raisons humanitaires. La vérité est que Le Niger est redevable à l’ancien leader libyen qui a financé de nombreuses infrastructures au Niger et dans tout le Sahel. En outre, les rescapés de son régime dont son fils qui ont trouvé refuge en terre nigérienne, ne sont pas venus les mains vides. Le Niger profite certainement de l’immense fortune de ces exilés à qui tout pays pauvre aimerait bien offrir l’asile. Cet altruisme du président Issoufou n’est certainement pas dénué d’intérêt, et c’est ce qui fâche Tripoli. En réaction à l’attitude du gouvernement nigérien, les nouveaux maîtres de la Libye ont visiblement décidé de fermer volontairement les yeux sur les actions des radicaux islamistes contre le Niger. Pour avoir la paix chez lui, Issoufou va-t-il lâcher ses encombrants hôtes? Ce n’est pas exclu, car si les autorités libyennes garantissent, comme elles le promettent un procès équitable à ces exilés, elles pourraient obtenir leur extradition. La France qui ne peut soutenir une autre guerre contre les jihadistes après le Mali, pourra mettre la pression sur Niamey afin qu’elle se débarrasse de ces rescapés du régime Kadhafi.
Charles d’Almeida