Yannick Aka est connu dans le milieu professionnel sous le pseudonyme de Yann Aka. Il a comme formation le marketing, la communication et la publicité. Yann Aka s’est lancé dans la littérature. Ecrivain, poète, nouvelliste, romancier et guitariste amateur, Yannick Aka a pour dernière œuvre ‘’Le pouvoir de la vanité’’. Il décortique dans cet entretien cet Ouvrage de 200 pages édité par les éditions du Net en France. Un livre dans lequel, il dénonce les dérives des hommes politiques.
Votre dernier livre est intitulé ‘’Le pouvoir de la vanité’’. Un ouvrage dans lequel vous indiquez que le malheur des hommes réside dans leur grande envie pour des choses vaines, entre autres le sexe et l’argent. Qu’est-que l’auteur veut véritablement faire ressortir ?
Quand on dit le pouvoir de la vanité, il y a beaucoup de personnes qui me demandent si la vanité a un pouvoir. Mais, la vanité c’est ce qui est éphémère, tout ce qui exprime la fragilité de la vie. Le pouvoir de la vanité, c’est l’influence négative de cette vanité sur l’homme. L’expression de sa soif d’immortalité dans une vie. Ce monde capitaliste qui se déshumanise et gangrené par la consommation démesurée du sexe, l’argent et du pouvoir. Je ne fais que rappeler aux consciences des repères qui fondent la société et les attirer vers la boussole morale qu’on s’évertue expressément à carboniser. Dans ce livre, je parle des conséquences du fondamentalisme dans l’expression de la foi chez les Africains. Car, pour moi, la foi n’exclut pas la raison et j’insiste là-dessus dans mon œuvre. Je rappelle aussi la philosophie de Gabriel Marcel qui parle de la bipolarisation du monde à travers les notions de l’être et de l’avoir.
Vous interpellez les hommes politiques…
Léopold Sédard Senghor qui a dirigé le Sénégal, a dit : «Notre noblesse nouvelle est non de dominer un peuple, mais d’être son rythme et son cœur. Non de perdre ses terres, non d’être la tête du peuple, mais sa bouche et sa trompette». En faisant référence à cette déclaration, je dis dans ce livre que je ne cherche pas comme ses hommes politiques à diriger le peuple. J’essaie d’exprimer les souffrances du peuple qui paraissent peut-être inutiles devant les hommes politiques. J’essaie d’exprimer les réelles difficultés du peuple, l’abus de la crédulité du peuple par les hommes politiques qui sont indifférents à la souffrance des populations, qui font de belles promesses, de la démagogie et le peuple les suit bêtement. Et, au final, c’est le peuple qui paye et qui encaisse le retard de son développement. C’est dommage que le peuple suive, de façon fanatique, et refuse d’utiliser son intelligence, sa raison, pour voir la démagogie, les discours flatteurs et les promesses affabulatrices des hommes politiques.
Dans ce livre, vous revendiquez un style d’écriture et un genre littéraire appelé le N’zassa…
Le N’zassa a été créé par Jean-Marie Adiaffi. Il se distingue de deux manières. D’abord, par le genre littéraire. C’est un genre qui est difficile à classer, parce qu’il rompt dans la classification classique des genres traditionnels comme le roman, la poésie, le théâtre, etc. C’est à peu près une harmonie de tous ces genres. Deuxièmement, le N’zassa se distingue aussi par le style d’écriture. Quand on parle de style d’écriture, on choisit selon l’émotion comme le disait Jean-Marie Adiaffi. ‘’On exprime avec plus de virulence et de puissance le message qu’on veut diffuser’’. Il est composé de 7 parties différentes. Qui parlent des problématiques sociales, religieuses et politiques. Sur le plan social, je parle des épreuves de la vie. L’origine des contrats sociaux, le combat du bien contre le mal, l’aspiration au pouvoir, à la gloire, etc. Ici, je veux faire ressortir la soif de pouvoir. Le philosophe Gabriel Marcel l’a définir comme l’exigence ontologique. En parlant d’exigence ontologique, il faut savoir que la soif de pouvoir, la soif d’affirmation, la soif de paraître font partie de l’essence de l’homme. Le philosophe Heidegger a parlé de l’affirmation dionysiaque. Cette soif de pouvoir, cette soif de régner, cette soif de briller fait que pour l’exprimer, on brise l’autre. Elle est source de conflits et elle a été source de conflits ici en Côte d’Ivoire.
S’agissant de la Côte d’Ivoire, deux ans après la grave crise, quel est le regard de l’écrivain sur l’évolution des choses ?
Je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire encore. Tous les rêves révolutionnaires se sont transformés en cauchemar à cause des ambitions politiques. Lorsqu’il y a des campagnes électorales, on entend de belles promesses. Mais, lorsqu’ils sont au pouvoir, ces promesses ne se réalisent pas parce que vous allez découvrir plus tard que ce n’est que l’expression de cette soif du pouvoir. C’est pour des ambitions personnelles et ça fait partie de notre humanité.
Certains philosophes l’ont décrit et c’est ce que j’essaie d’exprimer. Il faudrait faire un diagnostic de ce qui s’est passé. C’est le rôle de l’écrivain, il n’écrit pas pour flatter. L’écrivain engagé fait un constat, il fait un diagnostic, il fait une lecture impartiale des évènements qui se sont produits et il est dans le peuple, il fait partie de ceux qui souffrent, il fait partie des victimes des hommes politiques. Et, de manière courageuse, il exprime les conséquences de ces mauvaises ambitions.
Vous venez de dire qu’il y a encore beaucoup de choses à faire en Côte d’Ivoire, mais qu’est-ce que vous proposez concrètement ?
Dans mon livre, je propose d’abord la morale, l’éducation, le respect de l’homme. L’une des parties de mon livre intitulée ‘’Morale carbonisée’’ parle des vertus, des valeurs qui sont dégradées. Et lorsqu’il y a des élections qui se font et le peuple met sa confiance en un candidat pour espérer que les choses changent. Mais au fur et à mesure, tout devient cauchemar.
Aujourd’hui, quand on prend la télévision, c’est un matraquage publicitaire sur le dévergondage. C’est malheureusement le peuple qu’on éduque comme ça. Ne nous étonnons pas que ce peuple qu’on réduit à la bestialité par des programmes non éducatifs devienne la pire matérialisation de ces indécences. Pour soutenir la thèse de Martin Luther King, je dirai que seule une minorité engagée peut faire changer les choses : le monde. Cette minorité engagée commence à partir de ceux qui ont compris qu’il faille combattre quel que soit le prix, pour que les choses changent. Et même si nos actions, à travers les œuvres littéraires sont une goutte d’eau dans la mer, je pense que, sans cette goutte d’eau, la mer ne sera pas la mer.
A vous entendre, vous semblez être un écrivain engagé. Avez- vous tenu compte des risques que vous pouvez encourir, en adoptant une telle posture ?
Je pense que me mettre au service du peuple, c’est mon ambition. Aujourd’hui, je peux dire que par la lecture du passé, par la lecture de mon histoire, j’ai identifié ma mission, celle de combattre pour le bien du peuple.
Dans ce livre, vous n’épargnez pas les hommes de Dieu. Vous estimez que bon nombre d’entre eux sont sans morale. Pourquoi ?
Dans cette vie, lorsque qu’un peuple souffre, abusé par la politique, il a très souvent recours à Dieu. Et lorsque vous allez vers les hommes de Dieu et que ces hommes de Dieu abusent de la crédulité du peuple, vous voyez que la souffrance du peuple est multiple. Lorsque vous allez vers le docteur et que le docteur se mue en votre bourreau, vous souffrez davantage. Et là, je veux tout simplement interpeller le peuple sur des actes d’abus dont il n’a pas conscience. Je veux tout simplement attirer l’attention du peuple sur ce fondamentalisme. Leur dire simplement que c’est vrai qu’il y a la foi, mais la foi n’exclut pas la raison, elle n’est pas opposée à la raison. Pour l’équilibre de l’homme, il faut la foi et la raison. Et, je me rappelle. Le pape Jean-Paul II l’a dit : «Ce n’est que par la foi et la raison qu’on parvient à l’équilibre». Trop de raison a ses conséquences, trop de foi a ses conséquences, car cela emmène au fondamentalisme. Il faut utiliser le juste milieu. Je ne fais qu’interpeller d’abord le peuple, mais aussi les hommes de Dieu pour leur dire de faire attention.
Ce n’est pas votre premier ouvrage, vous avez écrit ‘’Exode Moral’’ en 2005, aujourd’hui, ‘’Le pouvoir de la vanité’’. A quoi doit-on s’attendre dans l’avenir?
Je viens de finaliser une dernière œuvre dont le titre est encore à discuter. Elle s’intitule ‘’La saveur de nos excréments’’ ou alors ‘’Les blasphèmes d’un pouvoir’’. Ce livre parle des problèmes de développement de l’Afrique. Les problèmes du développement de l’Afrique sont généralement attribués aux puissances occidentales. Ce que certains chefs d’Etat africains veulent faire croire pour couvrir leurs mauvais actes, pour tricher avec le peuple. Mais, je pense qu’il faut faire une autocritique. Le retard de l’Afrique ne doit être attribué aux puissances occidentales seulement. Parce que nos chefs d’Etat, pour s’enraciner et mettre en avant leurs principes pseudo-révolutionnaires, ont l’habitude de dire que ce sont les Occidentaux et les Européens qui font que nous ne sommes pas développés. Mais, je veux rappeler une citation de Jean-Marie Adiaffi : «Celui qui raconte au peuple des fausses légendes révolutionnaires, celui qui l’amuse d’histoires chantantes, est aussi criminelles que le géographe qui dresserait des cartes menteuses pour les navigateurs». Ce que je propose dans ce livre, c’est de faire une autocritique africaine, un réel diagnostic et qu’on reconnaisse notre responsabilité dans le retard de notre continent. On ne peut changer ce qu’on ne sait pas. Si on ne s’assoie pas pour faire une réelle autocritique de notre retard au développement, on ne fera qu’ingurgiter ce que nous disent nos gouvernants. Alors que nous pouvons déceler les véritables raisons de notre retard.
R.Dibi (coll : LB)
Votre dernier livre est intitulé ‘’Le pouvoir de la vanité’’. Un ouvrage dans lequel vous indiquez que le malheur des hommes réside dans leur grande envie pour des choses vaines, entre autres le sexe et l’argent. Qu’est-que l’auteur veut véritablement faire ressortir ?
Quand on dit le pouvoir de la vanité, il y a beaucoup de personnes qui me demandent si la vanité a un pouvoir. Mais, la vanité c’est ce qui est éphémère, tout ce qui exprime la fragilité de la vie. Le pouvoir de la vanité, c’est l’influence négative de cette vanité sur l’homme. L’expression de sa soif d’immortalité dans une vie. Ce monde capitaliste qui se déshumanise et gangrené par la consommation démesurée du sexe, l’argent et du pouvoir. Je ne fais que rappeler aux consciences des repères qui fondent la société et les attirer vers la boussole morale qu’on s’évertue expressément à carboniser. Dans ce livre, je parle des conséquences du fondamentalisme dans l’expression de la foi chez les Africains. Car, pour moi, la foi n’exclut pas la raison et j’insiste là-dessus dans mon œuvre. Je rappelle aussi la philosophie de Gabriel Marcel qui parle de la bipolarisation du monde à travers les notions de l’être et de l’avoir.
Vous interpellez les hommes politiques…
Léopold Sédard Senghor qui a dirigé le Sénégal, a dit : «Notre noblesse nouvelle est non de dominer un peuple, mais d’être son rythme et son cœur. Non de perdre ses terres, non d’être la tête du peuple, mais sa bouche et sa trompette». En faisant référence à cette déclaration, je dis dans ce livre que je ne cherche pas comme ses hommes politiques à diriger le peuple. J’essaie d’exprimer les souffrances du peuple qui paraissent peut-être inutiles devant les hommes politiques. J’essaie d’exprimer les réelles difficultés du peuple, l’abus de la crédulité du peuple par les hommes politiques qui sont indifférents à la souffrance des populations, qui font de belles promesses, de la démagogie et le peuple les suit bêtement. Et, au final, c’est le peuple qui paye et qui encaisse le retard de son développement. C’est dommage que le peuple suive, de façon fanatique, et refuse d’utiliser son intelligence, sa raison, pour voir la démagogie, les discours flatteurs et les promesses affabulatrices des hommes politiques.
Dans ce livre, vous revendiquez un style d’écriture et un genre littéraire appelé le N’zassa…
Le N’zassa a été créé par Jean-Marie Adiaffi. Il se distingue de deux manières. D’abord, par le genre littéraire. C’est un genre qui est difficile à classer, parce qu’il rompt dans la classification classique des genres traditionnels comme le roman, la poésie, le théâtre, etc. C’est à peu près une harmonie de tous ces genres. Deuxièmement, le N’zassa se distingue aussi par le style d’écriture. Quand on parle de style d’écriture, on choisit selon l’émotion comme le disait Jean-Marie Adiaffi. ‘’On exprime avec plus de virulence et de puissance le message qu’on veut diffuser’’. Il est composé de 7 parties différentes. Qui parlent des problématiques sociales, religieuses et politiques. Sur le plan social, je parle des épreuves de la vie. L’origine des contrats sociaux, le combat du bien contre le mal, l’aspiration au pouvoir, à la gloire, etc. Ici, je veux faire ressortir la soif de pouvoir. Le philosophe Gabriel Marcel l’a définir comme l’exigence ontologique. En parlant d’exigence ontologique, il faut savoir que la soif de pouvoir, la soif d’affirmation, la soif de paraître font partie de l’essence de l’homme. Le philosophe Heidegger a parlé de l’affirmation dionysiaque. Cette soif de pouvoir, cette soif de régner, cette soif de briller fait que pour l’exprimer, on brise l’autre. Elle est source de conflits et elle a été source de conflits ici en Côte d’Ivoire.
S’agissant de la Côte d’Ivoire, deux ans après la grave crise, quel est le regard de l’écrivain sur l’évolution des choses ?
Je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire encore. Tous les rêves révolutionnaires se sont transformés en cauchemar à cause des ambitions politiques. Lorsqu’il y a des campagnes électorales, on entend de belles promesses. Mais, lorsqu’ils sont au pouvoir, ces promesses ne se réalisent pas parce que vous allez découvrir plus tard que ce n’est que l’expression de cette soif du pouvoir. C’est pour des ambitions personnelles et ça fait partie de notre humanité.
Certains philosophes l’ont décrit et c’est ce que j’essaie d’exprimer. Il faudrait faire un diagnostic de ce qui s’est passé. C’est le rôle de l’écrivain, il n’écrit pas pour flatter. L’écrivain engagé fait un constat, il fait un diagnostic, il fait une lecture impartiale des évènements qui se sont produits et il est dans le peuple, il fait partie de ceux qui souffrent, il fait partie des victimes des hommes politiques. Et, de manière courageuse, il exprime les conséquences de ces mauvaises ambitions.
Vous venez de dire qu’il y a encore beaucoup de choses à faire en Côte d’Ivoire, mais qu’est-ce que vous proposez concrètement ?
Dans mon livre, je propose d’abord la morale, l’éducation, le respect de l’homme. L’une des parties de mon livre intitulée ‘’Morale carbonisée’’ parle des vertus, des valeurs qui sont dégradées. Et lorsqu’il y a des élections qui se font et le peuple met sa confiance en un candidat pour espérer que les choses changent. Mais au fur et à mesure, tout devient cauchemar.
Aujourd’hui, quand on prend la télévision, c’est un matraquage publicitaire sur le dévergondage. C’est malheureusement le peuple qu’on éduque comme ça. Ne nous étonnons pas que ce peuple qu’on réduit à la bestialité par des programmes non éducatifs devienne la pire matérialisation de ces indécences. Pour soutenir la thèse de Martin Luther King, je dirai que seule une minorité engagée peut faire changer les choses : le monde. Cette minorité engagée commence à partir de ceux qui ont compris qu’il faille combattre quel que soit le prix, pour que les choses changent. Et même si nos actions, à travers les œuvres littéraires sont une goutte d’eau dans la mer, je pense que, sans cette goutte d’eau, la mer ne sera pas la mer.
A vous entendre, vous semblez être un écrivain engagé. Avez- vous tenu compte des risques que vous pouvez encourir, en adoptant une telle posture ?
Je pense que me mettre au service du peuple, c’est mon ambition. Aujourd’hui, je peux dire que par la lecture du passé, par la lecture de mon histoire, j’ai identifié ma mission, celle de combattre pour le bien du peuple.
Dans ce livre, vous n’épargnez pas les hommes de Dieu. Vous estimez que bon nombre d’entre eux sont sans morale. Pourquoi ?
Dans cette vie, lorsque qu’un peuple souffre, abusé par la politique, il a très souvent recours à Dieu. Et lorsque vous allez vers les hommes de Dieu et que ces hommes de Dieu abusent de la crédulité du peuple, vous voyez que la souffrance du peuple est multiple. Lorsque vous allez vers le docteur et que le docteur se mue en votre bourreau, vous souffrez davantage. Et là, je veux tout simplement interpeller le peuple sur des actes d’abus dont il n’a pas conscience. Je veux tout simplement attirer l’attention du peuple sur ce fondamentalisme. Leur dire simplement que c’est vrai qu’il y a la foi, mais la foi n’exclut pas la raison, elle n’est pas opposée à la raison. Pour l’équilibre de l’homme, il faut la foi et la raison. Et, je me rappelle. Le pape Jean-Paul II l’a dit : «Ce n’est que par la foi et la raison qu’on parvient à l’équilibre». Trop de raison a ses conséquences, trop de foi a ses conséquences, car cela emmène au fondamentalisme. Il faut utiliser le juste milieu. Je ne fais qu’interpeller d’abord le peuple, mais aussi les hommes de Dieu pour leur dire de faire attention.
Ce n’est pas votre premier ouvrage, vous avez écrit ‘’Exode Moral’’ en 2005, aujourd’hui, ‘’Le pouvoir de la vanité’’. A quoi doit-on s’attendre dans l’avenir?
Je viens de finaliser une dernière œuvre dont le titre est encore à discuter. Elle s’intitule ‘’La saveur de nos excréments’’ ou alors ‘’Les blasphèmes d’un pouvoir’’. Ce livre parle des problèmes de développement de l’Afrique. Les problèmes du développement de l’Afrique sont généralement attribués aux puissances occidentales. Ce que certains chefs d’Etat africains veulent faire croire pour couvrir leurs mauvais actes, pour tricher avec le peuple. Mais, je pense qu’il faut faire une autocritique. Le retard de l’Afrique ne doit être attribué aux puissances occidentales seulement. Parce que nos chefs d’Etat, pour s’enraciner et mettre en avant leurs principes pseudo-révolutionnaires, ont l’habitude de dire que ce sont les Occidentaux et les Européens qui font que nous ne sommes pas développés. Mais, je veux rappeler une citation de Jean-Marie Adiaffi : «Celui qui raconte au peuple des fausses légendes révolutionnaires, celui qui l’amuse d’histoires chantantes, est aussi criminelles que le géographe qui dresserait des cartes menteuses pour les navigateurs». Ce que je propose dans ce livre, c’est de faire une autocritique africaine, un réel diagnostic et qu’on reconnaisse notre responsabilité dans le retard de notre continent. On ne peut changer ce qu’on ne sait pas. Si on ne s’assoie pas pour faire une réelle autocritique de notre retard au développement, on ne fera qu’ingurgiter ce que nous disent nos gouvernants. Alors que nous pouvons déceler les véritables raisons de notre retard.
R.Dibi (coll : LB)