Le feu couve à Koumassi. Un litige foncier risque d’ébranler la cohésion sociale dans la commune. Pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, Yacouba Sangaré, l’un des députés de la commune est monté au créneau au cours d’une conférence de presse tenue à la salle des fêtes hier. « En tant qu’élu, nous avons été interpellé par les populations des quartiers Houphouët-Boigny I, Zoé Bruno, Divo I, II et III. Ces populations se plaignent d’une politique d’expropriation de leur terre », a déclaré le conférencier. Dans le cadre de la restructuration de ces quartiers, le Comité d’aide à la restructuration (CAR) aurait fait table rase des droits acquis, légalement sur la base de titres régulièrement obtenus, notamment des lettres d’attribution voire de certificat de propriété, en dépossédant des populations de façon irrégulière avant de les déguerpir de force. Du coup, pour plusieurs lopins de terre, l’on se retrouve, selon le député avec deux propriétaires. Une situation qui a poussé les autorités à prendre l’arrêté 12-oo12/MCAU/DGUF/DU/SDAF portant annulation de l’arrêté 001/MCUH/DU/SDAF du 26 avril 2006 et approbation du plan de lotissement du quartier Houphouët-Boigny de Koumassi nord est. « Malgré l’arrêté, le conseil municipal continue d’exproprier certaines populations de leur lot. Il s’agit pour nous d’une défiance de l’autorité qui risque de porter un coup à la cohésion sociale et au processus de paix dans la commune », s’est inquiété le député. C’est pourquoi, tout en appelant les populations au calme, il a invité les autorités compétentes à mettre fin à ces actes d’expropriation abusifs ».
TL
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