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Société Publié le lundi 3 juin 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Chronique diplomatique / Lettre à un ami : Laurent Dona Fologo

© L’intelligent d’Abidjan Par F. Danon
Conseil économique et social : Laurent Dona Fologo cède la présidence à Zadi Kessy Marcel
Jeudi 19 mai 2011. Abidjan. Siège du Conseil Economique et Social. Passation des charges entre le président sortant, Augustin Laurent Dona Fologo (photo) et son successeur, Zadi Kessy Marcel
Aujourd’hui, dès qu’on prononce le nom de Laurent Dona Fologo, tous les clichés et vérités de la presse ivoirienne et le vrai visage de la diplomatie se bousculent. Le journaliste Laurent Dona Fologo est un homme de principe et sa vie professionnelle, que je connais très bien, recoupe très largement l’histoire de la presse en Côte d’Ivoire. Diplomé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, en France, le journaliste Laurent Dona Fologo, ministre de l’Information, avait donné une richesse de qualité au quotidien ivoirien Fraternité-Matin, à la radio et télévision ivoirienne, à l’hebdomadaire Ivoire Dimanche, et à l’Agence ivoirienne de presse. C’est cet homme de principe et d’origine Sénoufo qui a incarné aux yeux du Président Félix Houphouët-Boigny, l’affirmation de celui qu’il cherchait, surtout au sein du bureau politique du Pdci-Rda pour les missions secrètes, mêmes les plus contradictoires. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, moi, j’ai encore en mémoire que Laurent Dona Fologo est un homme politique pieux, un journaliste pragmatique, et à l’époque, un ministre de l’Information, grand Patriote-émissaire du Président Félix Houphouët-Boigny. En 1975, Laurent Dona Fologo a été le seul ministre africain de l’Information à affronter le régime de l’Apartheid. Dans cette fournaise sud-africaine de développement séparé, Laurent Dona Fologo s’est acharné à la défense de la leçon du dialogue du Président Félix Houphouët-Boigny et en même temps à la cause exclusive des Indiens, Métis et Noirs sud-africains oppressés. Mais, comment peut-on oublier une telle figure emblématique de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire indépendante ? Sans révéler beaucoup de secrets politiques, Laurent Dona Fologo reste encore largement ‘’inexploité’’, une fantastique source de l’histoire de la politique du dialogue de Félix Houphouët-Boigny. Je connais très bien Laurent Dona Fologo. Et, le Président Félix Houphouët-Boigny l’aimait bien : intraitable journaliste-éditorialiste, ministre de l’Information, directeur politique de Fraternité-Matin, Laurent Dona Fologo était sûr de ses convictions politiques pour servir le Président Félix Houphouët-Boigny et le Pdci-Rda, dont il avait au sein du bureau politique, la charge de la promotion du dialogue politique. Avec Félix Houphouët-Boigny, le journaliste et l’homme politique, Laurent Dona Fologo était persuadé que la Côte d’Ivoire conserverait son statut de « pays de dialogue », et ne serait jamais l’affaire des hommes politiques, passionnément amusés par la violence politique, comme « l’arme des forts ». Ministre de l’information, Laurent Dona Fologo avait crédité le métier de journalisme d’un véritable pouvoir et de respect. Demander à mon ami Mamadou Ben Soumahoro, directeur général de l’Information à l’époque. Mais bien que le régime de Félix Houphouët-Boigny, était un « Etat-parti », le ministère de l’Information faisait une large part aux débats contradictoires sur les antennes des médias d’Etat. Laurent Dona Fologo avait créé une forme de journalisme intellectuel. Des journalistes responsables, comme Mamadou Berthe, avec sa chronique « L’air du temps » à la radio et le ‘’Fauteuil blanc’’ de Mamadou Ben Soumahoro, à la télé. Je connais Laurent Dona Fologo, l’homme qui apparaît toujours tel qu’en lui-même : sincère et prudent. Je vais vous dire une chose : Laurent Dona Fologo est d’une atmosphère religieuse familiale qui suscite l’admiration : une partie de la famille se passionne pour l’islam et une autre pratique le Christianisme. J’ai lu le livre intitulé « Sursaut national » de Laurent Dona Fologo, plein de décisions et de mises aux points utiles, sur lui-même et l’avenir de la Côte d’Ivoire. Si vous lisez cet ouvrage, vous comprendrez pourquoi l’ancien ministre de l’Information de Félix Houphouët-Boigny est incapable de résister à ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire. En vérité, je sais très bien que Laurent Dona Fologo est déçu de la génération politique actuelle de la Côte d’Ivoire, passionnée de la violence politique. Les événements du 19 septembre 2002, la leçon du coup d’Etat du 24 décembre 1999 ont enlevé tout le charme à la Côte d’Ivoire, de pays du dialogue, l’enseignement et l’histoire politique de Félix Houphouët-Boigny. Ceux qui n’ont aucune lecture attentive et honnête du passé de la Côte d’Ivoire, ont parfois une attitude hostile contre Laurent Dona Fologo. Mais, « personne ne peut effacer une page de l’histoire d’un pays » et, c’est justement pour cela qu’il faut rendre hommage à Laurent Dona Fologo, une fantastique source de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire.

Par Ben Ismaël
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