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Société Publié le lundi 3 juin 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien / Kouassi Bernard, PCA de la Coopaga parle de la certification : ‘‘La certification a permis à la coopérative d’avoir une valeur ajoutée’’

A Gabiadji, circonscription située à 30 kilomètres de San-Pedro, il existe une coopérative de producteurs de Cacao. Ce groupement a déjà posé nombre d’actions citoyennes (Centre de Santé Rural, Lycée de la ville ; micro finance…) pour contribuer au développement de cette ville essentiellement agricole. En marge du séminaire de la plateforme de partenariat public-privé (PPPP), les acteurs de la filière ont visité les installations de cette coopérative. Le PCA a profité de cette occasion pour expliquer les avantages de la certification des produits.

Comment avez-vous construit votre nouveau siège, avec cette petite unité qui vous permet aujourd’hui de fournir des produits de qualité à vos partenaires commerciaux ? Avez-vous reçu des appuis extérieurs?
Ce magasin a été bâti sur fonds propre de la Coopaga. Il faut dire qu’à la Coopaga, nous commercialisons entre 8000 à 10000 tonnes. Il y a donc une valeur ajoutée, grâce au différentiel et il y a les acquis de la certification. La certification a permis à la coopérative d’avoir une valeur ajoutée. Ce sont ces moyens là qui nous permettent de faire des réalisations, comme cette usine, le lycée que nous avons offert au ministère de l’Education nationale…

Est ce-que toutes les plantations de votre coopérative sont certifiées ? Et Comment entreposez-vous le cacao certifié ?
Nous avons les trois certifications. Toutes nos plantations sont certifiées. Les trois certifications nous permettent de faire la traçabilité au niveau même de nos paysans, nos coopérateurs. Il y a des groupes qui sont certifiés en projet (UTZ), d’autres en ‘’fairtrade’’ ou encore en Rainforest Alliance. A ce sujet, je voudrais dire merci à Cargill qui a apporté son appui technique, son concours financier à travers le projet UTZ. Nos coopérateurs ont été formés par les agents de l’ANADER pour créer près de 18 champs écoles. Donc, quand le cacao de ses coopérateurs est identifié depuis le campement ou le village. Et quand le cacao nous arrive, nous l’entreposons dans un lieu sur des palettes où toutes les précisions sont marquées. Et avant d’être chargé, le cacao est identifié selon le type de certification. C’est tout naturellement que le chargement pour aller au port et il se fait en fonction de la certification et avec le nom des producteurs.

Quels autres processus suivent les produits qui viennent chez vous ?
Nous exportons directement nos produits. Traités, triés et bien séchés. Cargill se charge seulement de mettre les produits dans les sacs ‘’export’’. Toutes ces précisions là sont mises à la disposition de l’acheteur quand le produit arrive à l’usine. Et toutes les précisions sont faites sur le conditionnement. Il y a des cachets et chaque certification a son cachet et son Administrateur Du Groupe (ADG).

Est-ce qu’il existe des plantations qui ont la double ou la triple certification ?
Nous avons divisé les planteurs. Chaque administrateur de groupe à la liste de ses coopérateurs qui vont à la certification. Et on ne les mélange pas. C’est juste pour une question de traçabilité. Tous les planteurs sont repartis et nous n’avons pas de coopérateurs qui ont plus d’une certification.

Le partage de prime ne cause-t-il pas de problèmes ? N’y a-t-il pas de plainte des coopérateurs sur les primes liées à la certification, la prime ?
Vous pouvez chercher à avoir le témoignage des exportateurs qui assistent à nos Assemblées générales (AG). Nous faisons toujours des palabres sur les problèmes des primes. Il y a certaines primes qui sont légèrement au-dessus d’autres. Et là, il faut user de beaucoup de diplomatie pour expliquer cela à nos coopérateurs. Mais aujourd’hui, ce n’est plus nouveau pour eux alors, ils sont très compréhensifs. A notre Assemblée générale, vous verrez au moins 3000 planteurs.

Alors que la Copaaga a trois certificats, pourquoi n’acceptez-vous pas que des planteurs qui ont 03 plantations aient 03 certificats ?
Nous sommes à un début et il est important de clarifier les choses. Il ne faut pas mélanger les gens qui vont par la suite faire un mauvais travail. Le produit de chaque coopérateur doit être identifié depuis son village, son campement, pour suivre la traçabilité. Si un planteur a trois certifications, vous comprenez qu’il devient difficile de le suivre. Quand on va vers les planteurs pour leur expliquer la certification, on leur explique les recommandations des trois certifications. Au début, on choisissait pour eux. Finalement, nous avons opté pour le libre arbitre mais nous leur disons qu’ils ont un seul choix à faire.

K.Hyacinthe
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