En marge de la cérémonie de clôture de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad V), le président Alassane Ouattara a répondu à quelques questions brûlantes de l’actualité.
C’est une question qui ne manque jamais. Hier, en marge de la clôture de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad V), Alassane Ouattara a donc été interrogé par des journalistes, sur la justice post-crise en Côte d’Ivoire. Sur un ton ferme, mais pédagogique, le chef de l’Etat ivoirien a expliqué à ses interlocuteurs qu’il n’y a pas de justice des vainqueurs en Côte d’Ivoire. « Je récuse ce terme ; nous n’acceptons pas ce cliché de justice des vainqueurs », a répondu Alassane Ouattara, aux questions des journalistes, selon l’Agence France presse. « Après la crise, il n’y avait pas de juges, de tribunaux, tout était détruit, et il fallait du temps pour reconstituer les infrastructures. Ensuite il a fallu des enquêtes. On ne peut se mettre à arrêter des gens comme ça, sauf en cas de flagrant délit. Une commission nationale d’enquête a rendu son rapport, qui a été rendu public et est entre les mains des juges. Certaines personnes ont déjà été convoquées, certaines même condamnées. Je peux vous assurer que la justice fait son travail de façon indépendante, sans aucune pression », a ajouté M. Ouattara, non sans réaffirmer sa détermination à « combattre l’impunité ». Et, a assuré le chef de l’exécutif, « c’est en bonne voie ». L’autre sujet qui est revenu, c’est celui de la réconciliation qui avance difficilement, selon les médias internationaux. Un avis qu’Alassane Ouattara dit ne pas partager non plus. « Je ne suis pas de cet avis. Il ne faut pas confondre la réconciliation entre les Ivoiriens et les relations entre partis politiques. Quand il y a eu des crises aussi fortes, comme en France et en Europe après la seconde guerre mondiale, ou aux Etats-Unis après la guerre de Sécession, combien d’années a-t-il fallu pour une vraie réconciliation?», a demandé le président ivoirien. Plus loin, M. Ouattara a rassuré quant à la multiplicité des courants politiques qui ont pris part aux élections locales du 21 avril dernier. «le Front populaire ivoirien n’a pas participé aux dernières élections locales, mais il n’empêche que nous avons des élus du Fpi qui se sont présentés en indépendants. Nous sommes très déterminés à faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit un pays véritablement démocratique », a-t-il instruit ses interlocuteurs à qui il a encore expliqué pourquoi il compte briguer un second mandat. « J’ai trouvé un pays complètement en ruine, effondré, qui avait et a besoin d’être reconstruit. J’ai indiqué clairement que je ne suis pas sûr de pouvoir finir ce travail dans le temps qui me reste et que vraisemblablement je briguerai un second mandat. Je considère que c’est très vraisemblable que je sois candidat (…) », a réaffirmé l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi). Puis de couper court à toute rumeur sur son état de santé : « je suis en bonne santé, et je fais de l’exercice tous les matins! ». Après la clôture de la Ticad V, Alassane Ouattara a répondu présent à une invitation de l’empereur du Japon, Sa Majesté Akihito, à une cérémonie de thé. Dans la soirée, le chef de l’Etat ivoirien a quitté Yokohama pour Paris où il doit assister, demain, à la remise du prix Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix, au président français, François Hollande.
Marc Dossa Infos : Service de communication de la présidence
C’est une question qui ne manque jamais. Hier, en marge de la clôture de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad V), Alassane Ouattara a donc été interrogé par des journalistes, sur la justice post-crise en Côte d’Ivoire. Sur un ton ferme, mais pédagogique, le chef de l’Etat ivoirien a expliqué à ses interlocuteurs qu’il n’y a pas de justice des vainqueurs en Côte d’Ivoire. « Je récuse ce terme ; nous n’acceptons pas ce cliché de justice des vainqueurs », a répondu Alassane Ouattara, aux questions des journalistes, selon l’Agence France presse. « Après la crise, il n’y avait pas de juges, de tribunaux, tout était détruit, et il fallait du temps pour reconstituer les infrastructures. Ensuite il a fallu des enquêtes. On ne peut se mettre à arrêter des gens comme ça, sauf en cas de flagrant délit. Une commission nationale d’enquête a rendu son rapport, qui a été rendu public et est entre les mains des juges. Certaines personnes ont déjà été convoquées, certaines même condamnées. Je peux vous assurer que la justice fait son travail de façon indépendante, sans aucune pression », a ajouté M. Ouattara, non sans réaffirmer sa détermination à « combattre l’impunité ». Et, a assuré le chef de l’exécutif, « c’est en bonne voie ». L’autre sujet qui est revenu, c’est celui de la réconciliation qui avance difficilement, selon les médias internationaux. Un avis qu’Alassane Ouattara dit ne pas partager non plus. « Je ne suis pas de cet avis. Il ne faut pas confondre la réconciliation entre les Ivoiriens et les relations entre partis politiques. Quand il y a eu des crises aussi fortes, comme en France et en Europe après la seconde guerre mondiale, ou aux Etats-Unis après la guerre de Sécession, combien d’années a-t-il fallu pour une vraie réconciliation?», a demandé le président ivoirien. Plus loin, M. Ouattara a rassuré quant à la multiplicité des courants politiques qui ont pris part aux élections locales du 21 avril dernier. «le Front populaire ivoirien n’a pas participé aux dernières élections locales, mais il n’empêche que nous avons des élus du Fpi qui se sont présentés en indépendants. Nous sommes très déterminés à faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit un pays véritablement démocratique », a-t-il instruit ses interlocuteurs à qui il a encore expliqué pourquoi il compte briguer un second mandat. « J’ai trouvé un pays complètement en ruine, effondré, qui avait et a besoin d’être reconstruit. J’ai indiqué clairement que je ne suis pas sûr de pouvoir finir ce travail dans le temps qui me reste et que vraisemblablement je briguerai un second mandat. Je considère que c’est très vraisemblable que je sois candidat (…) », a réaffirmé l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi). Puis de couper court à toute rumeur sur son état de santé : « je suis en bonne santé, et je fais de l’exercice tous les matins! ». Après la clôture de la Ticad V, Alassane Ouattara a répondu présent à une invitation de l’empereur du Japon, Sa Majesté Akihito, à une cérémonie de thé. Dans la soirée, le chef de l’Etat ivoirien a quitté Yokohama pour Paris où il doit assister, demain, à la remise du prix Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix, au président français, François Hollande.
Marc Dossa Infos : Service de communication de la présidence