Rencontre au sommet. Hier à Bassam, les autorités militaires étaient en conclave. Avec les galonnés ivoiriens, les officiers supérieurs du Liberia, de l’Onuci, de la Licorne et de la Minul (Mission des Nations unies au Liberia). Objectif, réfléchir sur ‘’les modalités de sécurisation de la frontière Cote d’Ivoire- Liberia’’. Paul Koffi Koffi, venu donner le ton des débats, a rappelé que ce séminaire fait suite à la rencontre, quelques mois auparavant, qui mettait en marche le processus de sécurisation de cette frontière à haut risque. « Nous avons déjà fait des manœuvres militaires pour rationnaliser les actions. Il s’agit aujourd’hui de faire le bilan des actions menées et dégager celles à venir », a précisé le ministre délégué à la Défense. Occasion pour lui de réitérer que les forces de l’Onu et la force Licorne accompagnent leurs frères d’armes nationaux, dans cette opération sensible. En tout état de cause, Koffi Koffi espère que « les travaux seront escomptés de résultats positifs », comme les manœuvres antérieures. « Il faut évaluer pour renforcer le dispositif », soutient-il, et pour cause : « le risque n’est jamais nul », même si les actions déjà menées ont permis de stabiliser quelque peu cette zone frontalière. Le ministre délégué à la Défense estime que le séminaire qui prend fin le 6 juin, permet à ces militaires « de partager leurs expériences. » Répondant aux préoccupations des journalistes sur la présence de Djihadistes sur le territoire ivoirien, il s’est voulu clair. « Il faut rassurer les Ivoiriens. Il ne faut pas crier au loup, quand le loup n’est pas là. S’il n’y a pas de risque, on ne peut pas l’inventer, mais nous restons vigilants », a-t-il tenu à préciser. Avant lui, le Général des corps d’armées, Soumaïla Bakayoko, a lui aussi situé le sens du séminaire. Il s’agit, confie le chef d’Etat-major, de prendre le pool de la situation, en passant à la loupe les manœuvres entamées, et colmater les brèches. « Ces actions méritent d’être améliorées, au regard des insuffisances constatées », détaille le Gal Bakayoko, sous le regard du Gal Touré Abdramane, le chef d’Etat-major de l’armée libérienne. Sitôt après les speechs, les militaires sont rentrés en conclave. Plusieurs communications sont attendues, histoire de rendre moins poreuse la frontière à problèmes.
Guillaume KOUASSI
Guillaume KOUASSI