Un atelier de réflexions nationales sur l’évaluation de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015 et leur accélération après 2015 s'est ouvert à Grand-Bassam le lundi 3 juin 2013. La Côte d’Ivoire qui s’engage à participer aux échanges au niveau international en cours, organise cet atelier de deux jours, en collaboration avec les partenaires au développement, afin de bâtir un consensus national. Au cours des échanges, la voix des populations, des décideurs et du secteur privé y compris des organisations de la société civile devra être portée. L’objectif de ces réflexions est de parvenir à un consensus ivoirien sur les enjeux, les résultats et les actions pour le post 2015 à travers la production d’un document reflétant ce consensus. Il s’agit de s’accorder sur une vision commune nationale et formuler des recommandations claires à l’intention des gouvernements, de la société civile et des parties prenantes au sens large, prendre également en compte la contribution de chaque acteur au développement et autres groupes dans les processus de négociations officielles. Aussi les participants auront-ils à définir le planning des progrès à atteindre selon l’horizon souhaité. Ils devront influencer les processus intergouvernementaux de sorte qu’ils soient conformes aux aspirations de la société civile pour l’après 2015. De l'avis de Kouamé Lacina, représentant du ministre Albert Mabri Toikeusse, qui a ouvert l'atelier, la Côte d'Ivoire veut contribuer aux réflexions planétaires à travers un document national de référence. Pour le directeur de cabinet adjoint, la responsabilité des participants à l’atelier est importante car l'agenda post 2015 doit tenir compte des besoins et germes d'un meilleur monde en tenant compte des aspirations des Ivoiriens. ‘’Pour sortir de la pauvreté, l'Afrique a besoin de réformes structurelles’’, a indiqué Kouamé Lacina. Quant au coordonnateur résident du système des Nations unies, Ndolamb Ngowkey, il a souhaité que les forces vives se prononcent sur ce qu'il y a à faire de différent pour réussir. En 2000, à l'adoption des OMD, la Côte d'Ivoire faisait partie des rares pays à pouvoir atteindre les objectifs, a souligné le coordonnateur. Mais même si des progrès ont été obtenus à divers niveaux. Moins de 3 années avant leur échéance de 2015, la Côte d’Ivoire a enregistré des progrès lents. Se classant en 2012 à la 168ème place sur 187 avec un Indice de développement humain (IDH) de 0,432 contre 0,400 en 2011 et 0,397 en 2010. Avec un taux de pauvreté qui s’est aggravé passant de 32,3% en 1993 à 38,4% en 2002 puis 48,9% en 2008, alors que l’objectif était de réduire ce taux à 16% en 2015.
FO
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