C’est terminé ! La Chambre administrative de la Cour a tranché hier les derniers contentieux au sujet des régionales et des municipales du 21 avril. Et des poids lourds sont encore tombés. La ministre Anne Désirée Ouloto a définitivement perdu devant Dagobert Banzio dans la région du Cavally. L’ancien président du Conseil général de Man, Siki Blon Blaise doit céder son fauteuil à son poulain d’hier, Albert Toikeuse Mabri, à la tête du désormais conseil régional du Tonkpi. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Ibrahim Cissé Bacongo peut dire adieu au poste de maire qu’il convoitait. Son adversaire Raymond N’Dohi vient d’être confirmé, par le rejet de sa requête en annulation déposée auprès de cette juridiction. Farikou Soumahoro, devra lui aussi se soumettre au verdict de la Cour qui confirme Youssouf Sylla à la tête de la mairie d’Adjamé. La requête de Ginnette Rosse contre Aly Sylla pour la commune d’Issia a été rejetée. Les élections seront reprises dans la région du Tchologo et à Doropo-commune où les candidats ont porté plainte contre la Commission électorale indépendante (Cei). Les sympathisants des candidats confirmés n’ont pas manqué de manifester leur joie au fur et à mesure que le président de la Cour, le juge Claver Pierre Koko, rendait son délibéré. « Ceux qui ne peuvent pas refreiner leur joie qui dégouline, peuvent s’en aller », a-t-il menacé avant de continuer à rendre publiques ses décisions. Sur 31 requêtes examinées, le juge Claver Pierre Kobo et ses assesseurs, ont procédé à 28 rejets, 2 annulations et jugé un dossier irrecevable, celui de Nestor Lobouet N’Dré, dans la commune d’Hiré. Dès l’entame de la proclamation du verdict, le juge a tenu à faire certaines précisions sur le champ d’action de la Chambre administrative, en rapport avec les dossiers soumis à son arbitrage. « Je dois préciser que la Cour, comme toutes juridictions, statue dans les limites des conclusions et des griefs qui sont portés devant elle », a-t-il souligné. Et d’ajouter que, « la Cour ne peut pas statuer au-delà des dossiers qui nous sont soumis. Si le requérant ne soulève pas des griefs, ce n’est pas à nous de les soulever. Donc nous statuons uniquement sur les dossiers qui nous sont soumis ».
Danielle Tagro
Danielle Tagro