Le candidat malheureux aux municipales de la commune de Bouaké, Fanny Ibrahima, s’est ouvert à nos colonnes. Dans cet entretien, il donne ses impressions après sa défaite aux dernières élections municipales et invite les militants à se resserrer les coudes pour relever les défis à venir.
Le Patriote : Monsieur le maire, vous avez perdu les élections municipales du 21 avril. Aujourd’hui dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Fanny Ibrahima : Pour un ancien footballeur que je suis, j’accepte les défaites comme les victoires. Rien ne fait plus mal que lorsque vous avez perdu une finale de coupe d’Afrique, comme cela a été mon cas à l’époque. Vous comprenez donc que cette défaite, je l’ai très bien prise.
L P : Dans cet état d’esprit, comment comptez-vous réorganiser le parti en votre qualité de premier responsable dans la région?
FI : Il y a la gestion de la commune et celle du parti pour lequel nous avons tant souffert, souvent même au risque de notre vie. Mon souci en ce moment n’est pas d’avoir perdu la mairie, loin de là. Je ne dis pas que c’est un bon débarras. La vérité, c’est que cette élection municipale a éclaté le parti dans la commune. On a eu malheureusement un secrétaire départemental qui n’a pas su faire la jonction entre les militants. Mais tout ça est du passé. Ma préoccupation aujourd’hui, c’est la vie du parti. Il nous faut reconstruire un RDR fort capable d’aider le Président de la République à se faire réélire en 2015. Nous qui avons commencé cette affaire avec Djeny Kobenan et Amadou Soumahoro, savons de quoi nous avons souffert.
L P : Vous êtes tout de même un militant resté fidèle au parti. Inutile de le rappeler. Il se murmure dans la ville que le RDR ne vous a pas été reconnaissant. Qu’est-ce que vous en dites ?
F I : Oui, il faut le dire tout net. Je pense que je mérite mieux qu’un poste de PCA pour avoir beaucoup souffert pour le RDR. Mais je ne peux pas dire que le Président Ouattara n’a pas et reconnaissant à mon endroit. Quelqu’un qui vous sauve de la mort, vous devez lui êtes redevable à tous les niveaux .Quand je suis tombé malade, c’est lui qui a bien voulu me soigner. Je lui en suis reconnaissant. Je lui dis pour cela merci.
L P : Est-ce que Etes-vous prêt à aider le nouveau maire dans la gestion de la commune ?
F I : Si je suis reconduit comme responsable du parti dans la région, je ferai tout ce qui est en mon possible pour approcher M. Djibo Nicolas qui n’est autre qu’un petit frère. C’est moi qui l’ai conduit chez le Président de la république lorsqu’il a voulu adhérer au RDR. Il n’a pas été patient. Je pense qu’il aurait pu attendre que je finisse au moins mon mandat pour qu’ensemble nous voyions la conduite à tenir. Par ailleurs, toutes les personnalités du parti à Bouaké avaient écrit pour demander au Président que je sois à la tête du district. C’est certainement pour cette raison que des gens ayant pensé que la mairie ne m’intéresserait plus, sont venus dans l’arène politique .En tout cas, j’ai manifesté le désir de gouverner le district mais c’est le chef de l’Etat seul qui décide. Si son choix se porte sur ma personne, tant mieux, dans le cas contraire, je n’aurai que mes yeux pour pleurer.
L P : Justement, quels sont aujourd’hui vos rapports avec votre successeur ?
F I : Comme je l’ai dit si bien, c’est un petit frère ,très poli, il ne m’a jamais manqué. Je le reconnais. Je lui ai même déjà écrit pour le féliciter. Mais qu’il sache que la mairie de Bouaké est un désastre. La preuve, nous avons fait 10 ans sans salaire. Pendant environ 8 ans, les Forces nouvelles ont géré la commune et cela, les gens n’en parlent pas et trouvent que nous n’avons pas travaillé. J’ai financé beaucoup de réalisations de ma propre poche.
L P : Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’il faut apporter du sang neuf à la direction du RDR ?
F I : Je ne suis pas de leur avis. Amadou Soumahoro est honnête et fait son travail comme il se doit. Aucune ?uvre humaine n’étant parfaite, il a dû commettre quelques petites erreurs. Ce n’est pas pour autant qu’il faut lui faire un mauvais procès. L’homme a beaucoup de courage, c’est un véritable tribun. Il est alassaniste. Je ne doute pas de son militantisme. Moi je ne lui reproche rien. Pour ce qui est de la région, il faut que nous nous mettions au travail pour ressouder les fissures en vue de la préparation des élections de 2015.
Réalisée par Coulibaly Souleymane, correspondant
Le Patriote : Monsieur le maire, vous avez perdu les élections municipales du 21 avril. Aujourd’hui dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Fanny Ibrahima : Pour un ancien footballeur que je suis, j’accepte les défaites comme les victoires. Rien ne fait plus mal que lorsque vous avez perdu une finale de coupe d’Afrique, comme cela a été mon cas à l’époque. Vous comprenez donc que cette défaite, je l’ai très bien prise.
L P : Dans cet état d’esprit, comment comptez-vous réorganiser le parti en votre qualité de premier responsable dans la région?
FI : Il y a la gestion de la commune et celle du parti pour lequel nous avons tant souffert, souvent même au risque de notre vie. Mon souci en ce moment n’est pas d’avoir perdu la mairie, loin de là. Je ne dis pas que c’est un bon débarras. La vérité, c’est que cette élection municipale a éclaté le parti dans la commune. On a eu malheureusement un secrétaire départemental qui n’a pas su faire la jonction entre les militants. Mais tout ça est du passé. Ma préoccupation aujourd’hui, c’est la vie du parti. Il nous faut reconstruire un RDR fort capable d’aider le Président de la République à se faire réélire en 2015. Nous qui avons commencé cette affaire avec Djeny Kobenan et Amadou Soumahoro, savons de quoi nous avons souffert.
L P : Vous êtes tout de même un militant resté fidèle au parti. Inutile de le rappeler. Il se murmure dans la ville que le RDR ne vous a pas été reconnaissant. Qu’est-ce que vous en dites ?
F I : Oui, il faut le dire tout net. Je pense que je mérite mieux qu’un poste de PCA pour avoir beaucoup souffert pour le RDR. Mais je ne peux pas dire que le Président Ouattara n’a pas et reconnaissant à mon endroit. Quelqu’un qui vous sauve de la mort, vous devez lui êtes redevable à tous les niveaux .Quand je suis tombé malade, c’est lui qui a bien voulu me soigner. Je lui en suis reconnaissant. Je lui dis pour cela merci.
L P : Est-ce que Etes-vous prêt à aider le nouveau maire dans la gestion de la commune ?
F I : Si je suis reconduit comme responsable du parti dans la région, je ferai tout ce qui est en mon possible pour approcher M. Djibo Nicolas qui n’est autre qu’un petit frère. C’est moi qui l’ai conduit chez le Président de la république lorsqu’il a voulu adhérer au RDR. Il n’a pas été patient. Je pense qu’il aurait pu attendre que je finisse au moins mon mandat pour qu’ensemble nous voyions la conduite à tenir. Par ailleurs, toutes les personnalités du parti à Bouaké avaient écrit pour demander au Président que je sois à la tête du district. C’est certainement pour cette raison que des gens ayant pensé que la mairie ne m’intéresserait plus, sont venus dans l’arène politique .En tout cas, j’ai manifesté le désir de gouverner le district mais c’est le chef de l’Etat seul qui décide. Si son choix se porte sur ma personne, tant mieux, dans le cas contraire, je n’aurai que mes yeux pour pleurer.
L P : Justement, quels sont aujourd’hui vos rapports avec votre successeur ?
F I : Comme je l’ai dit si bien, c’est un petit frère ,très poli, il ne m’a jamais manqué. Je le reconnais. Je lui ai même déjà écrit pour le féliciter. Mais qu’il sache que la mairie de Bouaké est un désastre. La preuve, nous avons fait 10 ans sans salaire. Pendant environ 8 ans, les Forces nouvelles ont géré la commune et cela, les gens n’en parlent pas et trouvent que nous n’avons pas travaillé. J’ai financé beaucoup de réalisations de ma propre poche.
L P : Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’il faut apporter du sang neuf à la direction du RDR ?
F I : Je ne suis pas de leur avis. Amadou Soumahoro est honnête et fait son travail comme il se doit. Aucune ?uvre humaine n’étant parfaite, il a dû commettre quelques petites erreurs. Ce n’est pas pour autant qu’il faut lui faire un mauvais procès. L’homme a beaucoup de courage, c’est un véritable tribun. Il est alassaniste. Je ne doute pas de son militantisme. Moi je ne lui reproche rien. Pour ce qui est de la région, il faut que nous nous mettions au travail pour ressouder les fissures en vue de la préparation des élections de 2015.
Réalisée par Coulibaly Souleymane, correspondant