Abidjan, 12 juin (AIP) - La défense de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), envisage de formuler une nouvelle demande de liberté provisoire, annonce son avocat, Me Altit Emmanuel, une semaine après l’ajournement de la décision de confirmation ou non des charges à l’encontre de son client.
"Le fait que le procureur continue d'enquêter ne doit en aucun cas jouer sur la possibilité pour la défense de demander une mise en liberté provisoire ", a déclaré Me Altit dans une interview avec Jeune Afrique reprise mercredi par le quotidien ivoirien Soir Info.
Selon les textes instituant la CPI, les juges doivent examiner la mise en liberté ou le maintien en détention des détenus au moins tous les 120 jours, et peuvent le faire à tout moment à la demande du détenu ou du procureur.
Les juges de la Chambre préliminaire 1 de la CPI ont ajourné, le 3 juin, la décision de confirmation ou non des charges de crimes contre l'humanité dont est soupçonné M. Gbagbo, demandant au procureur de fournir des "preuves additionnelles ou de conduire des enquêtes supplémentaires" au plus tard le 15 novembre.
La procureure, Fatou Bensouda, a demandé mardi l’autorisation aux juges d’interjeter appel de cette décision, demandant toutefois que "M. Gbagbo reste placé en détention" en attendant que ses services poursuivent les enquêtes en Côte d'Ivoire.
"Comme toute personne mise en cause, mon client est présumé innocent. De plus, les charges n’ont pas été confirmées ; donc rien ne justifie son maintien en détention", estime Me Altit Emmanuel.
Transféré à la CPI depuis novembre 2011, Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné "de meurtres, de viols et d'autres violences sexuelles, d'actes de persécution et d'autres actes inhumains". Des crimes qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, et ayant fait plus de 3000 morts.
(AIP)
en/kkp/tm
"Le fait que le procureur continue d'enquêter ne doit en aucun cas jouer sur la possibilité pour la défense de demander une mise en liberté provisoire ", a déclaré Me Altit dans une interview avec Jeune Afrique reprise mercredi par le quotidien ivoirien Soir Info.
Selon les textes instituant la CPI, les juges doivent examiner la mise en liberté ou le maintien en détention des détenus au moins tous les 120 jours, et peuvent le faire à tout moment à la demande du détenu ou du procureur.
Les juges de la Chambre préliminaire 1 de la CPI ont ajourné, le 3 juin, la décision de confirmation ou non des charges de crimes contre l'humanité dont est soupçonné M. Gbagbo, demandant au procureur de fournir des "preuves additionnelles ou de conduire des enquêtes supplémentaires" au plus tard le 15 novembre.
La procureure, Fatou Bensouda, a demandé mardi l’autorisation aux juges d’interjeter appel de cette décision, demandant toutefois que "M. Gbagbo reste placé en détention" en attendant que ses services poursuivent les enquêtes en Côte d'Ivoire.
"Comme toute personne mise en cause, mon client est présumé innocent. De plus, les charges n’ont pas été confirmées ; donc rien ne justifie son maintien en détention", estime Me Altit Emmanuel.
Transféré à la CPI depuis novembre 2011, Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné "de meurtres, de viols et d'autres violences sexuelles, d'actes de persécution et d'autres actes inhumains". Des crimes qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, et ayant fait plus de 3000 morts.
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