Grosses frayeurs à Abidjan en ce début d’après-midi du mardi 11 Juin 2013. Plateau, centre des affaires de la capitale économique. Il est 16h. Des agents et des visiteurs des tours administratives descendent des ascenseurs et se ruent sur les taxis-compteurs, près de la Cathédrale Saint-Paul d’Abidjan. «Mon cher, il faut vite quitter les bureaux sinon tu vas avoir des problèmes avec cette rafle générale prévue ce soir. Il n’y a pas de fumée sans feu. On ne sait pas d’où peut venir le danger avec la présence des Djihadistes à Abidjan», lance une dame fonctionnaire du ministère des eaux et forêts, avant de s’engouffrer dans un taxi qui démarre en trombe en direction de Yopougon. Du côté de l’espace «La Sorbonne», les usagers cherchent, également, à quitter le Plateau. Des bousculades ont même lieu entre ces usagers et des vendeuses ambulantes qui «se cherchent aussi».
Mais pourquoi cette peur-panique ? C’est que des sms ont circulé toute la journée de mardi : «Information urgente : à partir d’aujourd’hui jusqu’au 28 juin il y aura des rafles à partir de 22h. Que tu aies tes pièces ou pas, on te prend. C’est une rafle générale dans toutes les villes du pays. Les terroristes sont à nos portes ! Passe le message à ton voisin». Ainsi, craignant d’être des victimes collatérales desdites rafles, beaucoup d’Abidjanais sont rentrés chez eux plus tôt que prévu. A 20h, le carrefour de la Riviéra-Palmeraie, était presque désert. Les gbakas stationnés non loin des feux tricolores peinaient à se remplir. D’habitude grouillant de monde, le carrefour de la Riviéra 2 était clairsemé à 20h. Quelques vendeuses se dépêchaient de ranger leurs tables tandis que des apprentis-gbakas demandaient à leurs chauffeurs de retourner à Adjamé. «Tchê, je ne veux dormir pas dans les moustiques aujourd’hui. Chap, chap ! Avec les cinq môgô, allons-y», dit un apprenti-gbaka à son chauffeur. A vive allure, le gbaka regagne Adjamé en moins de 10mn. Les carrefours de l’école de police, du Chu et de la vie étaient vides de clients. De l’agence Cie d’Adjamé à Renault, de nombreux gbaka étaient immobilisées, attendant de reprendre service le lendemain. Dans les rues presque désertes, des passagers arrivaient à compte goutte à la station Texaco pour emprunter les derniers véhicules à destination de Yopougon. Dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire, la plupart des maquis, ont fermé avant 22h. Les taxis-communaux aussi ont, en majorité, cessé de circuler.
Mais selon des sources policières, il n’y avait pas d’opération «coups de poings» mardi, à Abidjan et à l’intérieur du pays. Il y a donc eu plus de peur que de mal. Les policiers et les gendarmes vaquaient tranquillement à leurs occupations professionnelles hier matin.
Didier Kéi
Mais pourquoi cette peur-panique ? C’est que des sms ont circulé toute la journée de mardi : «Information urgente : à partir d’aujourd’hui jusqu’au 28 juin il y aura des rafles à partir de 22h. Que tu aies tes pièces ou pas, on te prend. C’est une rafle générale dans toutes les villes du pays. Les terroristes sont à nos portes ! Passe le message à ton voisin». Ainsi, craignant d’être des victimes collatérales desdites rafles, beaucoup d’Abidjanais sont rentrés chez eux plus tôt que prévu. A 20h, le carrefour de la Riviéra-Palmeraie, était presque désert. Les gbakas stationnés non loin des feux tricolores peinaient à se remplir. D’habitude grouillant de monde, le carrefour de la Riviéra 2 était clairsemé à 20h. Quelques vendeuses se dépêchaient de ranger leurs tables tandis que des apprentis-gbakas demandaient à leurs chauffeurs de retourner à Adjamé. «Tchê, je ne veux dormir pas dans les moustiques aujourd’hui. Chap, chap ! Avec les cinq môgô, allons-y», dit un apprenti-gbaka à son chauffeur. A vive allure, le gbaka regagne Adjamé en moins de 10mn. Les carrefours de l’école de police, du Chu et de la vie étaient vides de clients. De l’agence Cie d’Adjamé à Renault, de nombreux gbaka étaient immobilisées, attendant de reprendre service le lendemain. Dans les rues presque désertes, des passagers arrivaient à compte goutte à la station Texaco pour emprunter les derniers véhicules à destination de Yopougon. Dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire, la plupart des maquis, ont fermé avant 22h. Les taxis-communaux aussi ont, en majorité, cessé de circuler.
Mais selon des sources policières, il n’y avait pas d’opération «coups de poings» mardi, à Abidjan et à l’intérieur du pays. Il y a donc eu plus de peur que de mal. Les policiers et les gendarmes vaquaient tranquillement à leurs occupations professionnelles hier matin.
Didier Kéi