Interrogé sur son opposition publique à l'attribution du second terminal à conteneurs du port d'Abidjan au groupe Bolloré, le ministre du commerce ivoirien jure n'agir que dans l'intérêt du pays.
Quelques jours après la publication de son interview par l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, le ministre du commerce ivoirien, Jean-Louis Billon, a réitéré au cours d'un entretien avec plusieurs médias, dont Jeune Afrique, son opposition à l'attribution du second terminal à conteneurs du port d'Abidjan au groupe Bolloré et à ses partenaires. « C'est très simple, a-t-il justifié, la loi dit qu'il est interdit de créer une position dominante. Il y a déjà une position dominante (Bolloré exploite le premier terminal à containeurs du port d'Abidjan, ndlr) et elle est renforcée».
Selon lui, le groupe français n'aurait même pas dû prendre part à la sélection ou tout au moins valider le bien fondé de sa participation à l'appel d'offre auprès de l'UEMOA. « Maintenant il y a une probabilité que le contrat soit annulé », estime Jean-Louis Billon, en référence à l'enquête diligentée par l'instance communautaire. Concernant le montant de l'offre financière faite par le groupe Bolloré pour l'exploitation du TC2, il juge par ailleurs que son niveau s'explique par la volonté de préserver un monopole. « Elle est donc forcément meilleure », juge-t-il.
Intérêts supérieurs
Accusé de partialité par le groupe Bolloré qui rappelle que le ministre est actionnaire de la société Movis, Jean-Louis Billon nie agir par intérêt personnel. « Je suis aussi actionnaire des affaires de Bolloré en Côte d'Ivoire. Il ne faut pas déplacer le débat quand il y a un problème de gouvernance », réagit-il. L'ancien président de la Chambre de commerce de Côte d'Ivoire justifie sa prise de position publique par les nombreuses interpellations qu'il a reçues et assure avoir largement consulté autour de lui avant d'agir.
Aujourd'hui fragilisé au sein du gouvernement, Jean-Louis Billon ne regrette rien : « les intérêts de la Côte d'Ivoire sont largement supérieurs à ceux de ma personne ».
Quelques jours après la publication de son interview par l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, le ministre du commerce ivoirien, Jean-Louis Billon, a réitéré au cours d'un entretien avec plusieurs médias, dont Jeune Afrique, son opposition à l'attribution du second terminal à conteneurs du port d'Abidjan au groupe Bolloré et à ses partenaires. « C'est très simple, a-t-il justifié, la loi dit qu'il est interdit de créer une position dominante. Il y a déjà une position dominante (Bolloré exploite le premier terminal à containeurs du port d'Abidjan, ndlr) et elle est renforcée».
Selon lui, le groupe français n'aurait même pas dû prendre part à la sélection ou tout au moins valider le bien fondé de sa participation à l'appel d'offre auprès de l'UEMOA. « Maintenant il y a une probabilité que le contrat soit annulé », estime Jean-Louis Billon, en référence à l'enquête diligentée par l'instance communautaire. Concernant le montant de l'offre financière faite par le groupe Bolloré pour l'exploitation du TC2, il juge par ailleurs que son niveau s'explique par la volonté de préserver un monopole. « Elle est donc forcément meilleure », juge-t-il.
Intérêts supérieurs
Accusé de partialité par le groupe Bolloré qui rappelle que le ministre est actionnaire de la société Movis, Jean-Louis Billon nie agir par intérêt personnel. « Je suis aussi actionnaire des affaires de Bolloré en Côte d'Ivoire. Il ne faut pas déplacer le débat quand il y a un problème de gouvernance », réagit-il. L'ancien président de la Chambre de commerce de Côte d'Ivoire justifie sa prise de position publique par les nombreuses interpellations qu'il a reçues et assure avoir largement consulté autour de lui avant d'agir.
Aujourd'hui fragilisé au sein du gouvernement, Jean-Louis Billon ne regrette rien : « les intérêts de la Côte d'Ivoire sont largement supérieurs à ceux de ma personne ».