Le pouvoir Ouattara aux abois s'accroche aux broutilles pour exister. Il vient d'enlever et de déporter un instituteur de Gagnoa à la Direction de la surveillance du territoire (Dst).
Léon-Paul Yazi Kossougboli, instituteur à l'école primaire publique Barouhio 1 de Gagnoa, marié, père de 5 enfants, séjourne depuis le 12 juin dernier, à Abidjan, dans le sous-sol de la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Il y a été arrêté, le 11 juin dernier, aux environs de 18 h, par les éléments du commissariat de police du 2ème arrondissement de Dioulabougou-Gagnoa. Il a été conduit à la Dst par le commissaire principal Kamagaté Zoumana lui-même, préfet de police de Gagnoa. Il a été arrêté comme un vulgaire voyou par les éléments du commissariat de police de Dioulabougou-Gagnoa. «Dès 7 h, mon mari est parti à l'école pour donner les résultats de fin d'année de ses élèves. Après l'école, il s'est rendu à la réunion des producteurs d'hévéa. Le soir, je l'attendais. Il n'est pas rentré. Je me suis interrogée toute la nuit. Le lendemain, j'ai tapé à toutes les portes. N'ayant pas eu gain de cause, j'ai alerté sa famille et toutes mes connaissances. Ses frères et moi, nous décidons de visiter les postes de défense et de sécurité de Gagnoa. Les gens nous ont fait courir partout avant qu'une indiscrétion ne nous dise que mon mari a été arrêté par les policiers du 2ème arrondissement. En effet, selon cette indiscrétion, mon mari a été pris par un policier qui prétendait faire un mandat. Arguant qu'il était très occupé, il a invité mon mari à se rendre au poste. C'est là que les policiers ont mis la main sur lui», raconte Mme Léon-Paul Yazi, institutrice de son état. Depuis le 11 juin dernier, elle n'a plus de l’appétit.
Les raisons de l'arrestation de l'infortuné Léon-Paul Yazi Kossougboli ne sont pas encore élucidées. Mais qu'a-t-il fait pour que le préfet de police de Gagnoa lui-même le conduise jusqu'à Abidjan en ces lieux? Selon les indiscrétions, Léon-Paul Yazi Kossougboli a été mis aux arrêts sur ordre du cabinet du ministre d’Etat Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur. Le pouvoir Ouattara le soupçonne d'entretenir des miliciens à la solde des pro-Gbagbo. La raison tout trouvée par les sbires du régime Ouattara, c'est les transferts réguliers d'argent sur le compte Orange Money du mis en cause. Tant vers l'extérieur qu'à l'extérieur de la Côte d'Ivoire. Donc, pour les gardiens de ce régime, si le compte de cet instituteur subit ces mouvements de transferts d'argent, ces fonds ne peuvent provenir que des pro-Gbagbo pour entretenir des miliciens à l'effet de chasser leur champion du pouvoir. En effet, l'instituteur Léon-Paul Yazi Kossougboli a une grande plantation d'hévéa. Il est aussi un homme d'affaires. Il est propriétaire de plusieurs cabines téléphoniques tant à Abidjan, à Gagnoa qu'à Sérihio, dans le canton Zikobouo. Dans la gestion des cabines téléphoniques, il fait du social en direction de ses parents. Si bien que des enfants de Zikobouo qui résident en dehors de ce canton et qui désirent envoyer de l'argent à leurs parents ou à leurs manœuvres passent par lui. Ainsi, les gérants des cabines installées sur place dans le Zikobouo payent, dans la mesure de leurs possibilités, les mandats aux destinataires? Il est requis l'intervention de Léon-Paul Yazi Kossougboli lorsque le gérant de la cabine de proximité n'arrive pas à couvrir les besoins. Même les parents des élèves du canton qui ont leurs enfants dans les lycées et collèges de Gagnoa préfèrent composer avec Léon-Paul Yazi. Pour une transaction, l'argent est remis au gérant du village. Celui-ci appelle son patron à Gagnoa pour satisfaire le destinataire.
Marius Dangan Kpan
Léon-Paul Yazi Kossougboli, instituteur à l'école primaire publique Barouhio 1 de Gagnoa, marié, père de 5 enfants, séjourne depuis le 12 juin dernier, à Abidjan, dans le sous-sol de la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Il y a été arrêté, le 11 juin dernier, aux environs de 18 h, par les éléments du commissariat de police du 2ème arrondissement de Dioulabougou-Gagnoa. Il a été conduit à la Dst par le commissaire principal Kamagaté Zoumana lui-même, préfet de police de Gagnoa. Il a été arrêté comme un vulgaire voyou par les éléments du commissariat de police de Dioulabougou-Gagnoa. «Dès 7 h, mon mari est parti à l'école pour donner les résultats de fin d'année de ses élèves. Après l'école, il s'est rendu à la réunion des producteurs d'hévéa. Le soir, je l'attendais. Il n'est pas rentré. Je me suis interrogée toute la nuit. Le lendemain, j'ai tapé à toutes les portes. N'ayant pas eu gain de cause, j'ai alerté sa famille et toutes mes connaissances. Ses frères et moi, nous décidons de visiter les postes de défense et de sécurité de Gagnoa. Les gens nous ont fait courir partout avant qu'une indiscrétion ne nous dise que mon mari a été arrêté par les policiers du 2ème arrondissement. En effet, selon cette indiscrétion, mon mari a été pris par un policier qui prétendait faire un mandat. Arguant qu'il était très occupé, il a invité mon mari à se rendre au poste. C'est là que les policiers ont mis la main sur lui», raconte Mme Léon-Paul Yazi, institutrice de son état. Depuis le 11 juin dernier, elle n'a plus de l’appétit.
Les raisons de l'arrestation de l'infortuné Léon-Paul Yazi Kossougboli ne sont pas encore élucidées. Mais qu'a-t-il fait pour que le préfet de police de Gagnoa lui-même le conduise jusqu'à Abidjan en ces lieux? Selon les indiscrétions, Léon-Paul Yazi Kossougboli a été mis aux arrêts sur ordre du cabinet du ministre d’Etat Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur. Le pouvoir Ouattara le soupçonne d'entretenir des miliciens à la solde des pro-Gbagbo. La raison tout trouvée par les sbires du régime Ouattara, c'est les transferts réguliers d'argent sur le compte Orange Money du mis en cause. Tant vers l'extérieur qu'à l'extérieur de la Côte d'Ivoire. Donc, pour les gardiens de ce régime, si le compte de cet instituteur subit ces mouvements de transferts d'argent, ces fonds ne peuvent provenir que des pro-Gbagbo pour entretenir des miliciens à l'effet de chasser leur champion du pouvoir. En effet, l'instituteur Léon-Paul Yazi Kossougboli a une grande plantation d'hévéa. Il est aussi un homme d'affaires. Il est propriétaire de plusieurs cabines téléphoniques tant à Abidjan, à Gagnoa qu'à Sérihio, dans le canton Zikobouo. Dans la gestion des cabines téléphoniques, il fait du social en direction de ses parents. Si bien que des enfants de Zikobouo qui résident en dehors de ce canton et qui désirent envoyer de l'argent à leurs parents ou à leurs manœuvres passent par lui. Ainsi, les gérants des cabines installées sur place dans le Zikobouo payent, dans la mesure de leurs possibilités, les mandats aux destinataires? Il est requis l'intervention de Léon-Paul Yazi Kossougboli lorsque le gérant de la cabine de proximité n'arrive pas à couvrir les besoins. Même les parents des élèves du canton qui ont leurs enfants dans les lycées et collèges de Gagnoa préfèrent composer avec Léon-Paul Yazi. Pour une transaction, l'argent est remis au gérant du village. Celui-ci appelle son patron à Gagnoa pour satisfaire le destinataire.
Marius Dangan Kpan