ABIDJAN - L'armée ivoirienne a entamé une réforme "en profondeur" sous la houlette des autorités militaires du pays, dans la perspective de relever le défi de la sécurisation post-crise et de la défense optimale du territoire.
Pour plusieurs observateurs, l'armée fait sa mue de manière progressive et cela devra favoriser l'avènement d'un soldat de type nouveau.
"L'heure du professionnalisme a sonné après les dérapages qui ont suivi la guerre. Des éléments incontrôlés se laissaient aller à des comportements répréhensibles, mais tout cela relève maintenant du passé", a noté un officier des Forces républicaines de Côte d'ivoire (FRCI).
A en croire celui-ci, ce changement positif et progressif est perceptible aujourd'hui par les citoyens dans les rues ou ailleurs.
PROMOUVOIR LA DISCIPLINE
La discipline a toujours été la clé de voûte de la fonction militaire, et la hiérarchie des FRCI s'est attelée à sa restauration.
"Nous devons nous inscrire dans la volonté du président de la république Alassane Ouattara, chef suprême des armées, de promouvoir la discipline et l'éthique militaire", a répété le chef d'état-major général des FRCI le général Soumaïla Bakayoko, à l'occasion des rassemblements de ses troupes.
Pour sa part, le ministre de la Défense qui s'est voulu plus explicite a expliqué la nécessité de la restauration de l'ordre. Les crises vécues en Côte d'Ivoire ont conduit à fragiliser l'armée.
"Ces crises ont contribué à ternir l'image de l'armée à travers des comportements déviants. Cela se traduit par des actes d'indiscipline, de rackets, d'exactions, de bavures, etc", a énoncé M. Koffi Koffi, faisant l'état des lieux.
Pour le général Joseph Tanny, l'un des anciens chefs de l'armée, il s'impose donc de ramener les forces armées ivoiriennes "vers les valeurs cardinales".
Ceci explique selon lui l'opportunité d'une charte d'éthique et d'un code de déontologie militaire dont le projet a fait l'objet d'un récent atelier.
UN NOUVEL ETAT ESPRIT
"Ce projet de charte d'éthique et du code de déontologie vise à instaurer un nouvel état d'esprit dans les armées", a alors précisé pour sa part l'ancien chef d'état-major de l'armée ivoirienne le général Mathias Doué.
Pour cet officier général, la Côte d'Ivoire veut se doter d'une armée qui doit demeurer un "miroir" pour la société.
Les militaires de l'armée nouvelle devront ainsi être "pétris de civisme, de valeurs républicaines, et respectueux des règles liées au métier des armes".
Dans cette quête de l'excellence, l'armée ivoirienne obtient l'appui de plusieurs partenaires dont l'ONU qui a multiplié ces derniers mois des séances de formation sur le respect des droits de l'homme et la protection des couches vulnérables.
DES MOYENS CONSÉQUENTS
Pour réussir sa mission, l'armée nouvelle a besoin d'être outillée. Dans cette mouvance, les autorités ivoiriennes ne comptent pas lésiner sur les moyens logistiques et humains.
De nouveaux bataillons ont été mis en place à l'exemple du Bataillon de sécurisation de l'ouest (BSO) et du bataillon de sécurisation du sud-ouest (BSSO) qui se sont montrés très actifs ces derniers jours à travers notamment l'arrestation du chef d'une milice armée qui écumait une forêt classée dans l'ouest du pays.
A cela s'ajoutent des unités d'élite telles que le Centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO) dont le déploiement est visible dans la capitale économique ivoirienne, avec des équipements de pointe.
Objectif : parer à toute éventualité, dans un contexte où des rumeurs d'attaques armées enflent quotidiennement.
L'armée ivoirienne a été par ailleurs dotée ces derniers mois de matériels roulants (plusieurs véhicules de tous types) qui facilitent sa mobilité, de nouvelles tenues et de nouveaux matériels informatiques ainsi que des matériels de télécommunication.
Pour certains observateurs, il s'agit d'un ensemble d'actes majeurs qui renforcent ses capacités opérationnelles, améliorent son image, et par conséquent garantissent la réconciliation entre l'armée et les populations.
Pour d'autres, cela augure tout simplement d'une nouvelle armée plus performante et professionnelle.
Pour plusieurs observateurs, l'armée fait sa mue de manière progressive et cela devra favoriser l'avènement d'un soldat de type nouveau.
"L'heure du professionnalisme a sonné après les dérapages qui ont suivi la guerre. Des éléments incontrôlés se laissaient aller à des comportements répréhensibles, mais tout cela relève maintenant du passé", a noté un officier des Forces républicaines de Côte d'ivoire (FRCI).
A en croire celui-ci, ce changement positif et progressif est perceptible aujourd'hui par les citoyens dans les rues ou ailleurs.
PROMOUVOIR LA DISCIPLINE
La discipline a toujours été la clé de voûte de la fonction militaire, et la hiérarchie des FRCI s'est attelée à sa restauration.
"Nous devons nous inscrire dans la volonté du président de la république Alassane Ouattara, chef suprême des armées, de promouvoir la discipline et l'éthique militaire", a répété le chef d'état-major général des FRCI le général Soumaïla Bakayoko, à l'occasion des rassemblements de ses troupes.
Pour sa part, le ministre de la Défense qui s'est voulu plus explicite a expliqué la nécessité de la restauration de l'ordre. Les crises vécues en Côte d'Ivoire ont conduit à fragiliser l'armée.
"Ces crises ont contribué à ternir l'image de l'armée à travers des comportements déviants. Cela se traduit par des actes d'indiscipline, de rackets, d'exactions, de bavures, etc", a énoncé M. Koffi Koffi, faisant l'état des lieux.
Pour le général Joseph Tanny, l'un des anciens chefs de l'armée, il s'impose donc de ramener les forces armées ivoiriennes "vers les valeurs cardinales".
Ceci explique selon lui l'opportunité d'une charte d'éthique et d'un code de déontologie militaire dont le projet a fait l'objet d'un récent atelier.
UN NOUVEL ETAT ESPRIT
"Ce projet de charte d'éthique et du code de déontologie vise à instaurer un nouvel état d'esprit dans les armées", a alors précisé pour sa part l'ancien chef d'état-major de l'armée ivoirienne le général Mathias Doué.
Pour cet officier général, la Côte d'Ivoire veut se doter d'une armée qui doit demeurer un "miroir" pour la société.
Les militaires de l'armée nouvelle devront ainsi être "pétris de civisme, de valeurs républicaines, et respectueux des règles liées au métier des armes".
Dans cette quête de l'excellence, l'armée ivoirienne obtient l'appui de plusieurs partenaires dont l'ONU qui a multiplié ces derniers mois des séances de formation sur le respect des droits de l'homme et la protection des couches vulnérables.
DES MOYENS CONSÉQUENTS
Pour réussir sa mission, l'armée nouvelle a besoin d'être outillée. Dans cette mouvance, les autorités ivoiriennes ne comptent pas lésiner sur les moyens logistiques et humains.
De nouveaux bataillons ont été mis en place à l'exemple du Bataillon de sécurisation de l'ouest (BSO) et du bataillon de sécurisation du sud-ouest (BSSO) qui se sont montrés très actifs ces derniers jours à travers notamment l'arrestation du chef d'une milice armée qui écumait une forêt classée dans l'ouest du pays.
A cela s'ajoutent des unités d'élite telles que le Centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO) dont le déploiement est visible dans la capitale économique ivoirienne, avec des équipements de pointe.
Objectif : parer à toute éventualité, dans un contexte où des rumeurs d'attaques armées enflent quotidiennement.
L'armée ivoirienne a été par ailleurs dotée ces derniers mois de matériels roulants (plusieurs véhicules de tous types) qui facilitent sa mobilité, de nouvelles tenues et de nouveaux matériels informatiques ainsi que des matériels de télécommunication.
Pour certains observateurs, il s'agit d'un ensemble d'actes majeurs qui renforcent ses capacités opérationnelles, améliorent son image, et par conséquent garantissent la réconciliation entre l'armée et les populations.
Pour d'autres, cela augure tout simplement d'une nouvelle armée plus performante et professionnelle.