Le travail, comme valeur centrale

Le travail libère, dit-on. C’est pourquoi, lundi dernier à Korhogo, Alassane Ouattara a, une fois de plus, invité les jeunes en général et les ex-combattants en particulier, qui ont effectué nombreux le déplacement, au travail. « Vous savez, le gain facile a peut-être existé. Mais il n’existe plus. Aujourd’hui, pour avancer, il faut travailler», a insisté le chef de l’Etat. Comment le contredire quand on sait le véritable culte que voue ce travailleur acharné à cette valeur centrale de la condition humaine ? Comment en douter quand l’objectif qu’il s’est fixé, reste de notoriété publique, l’émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020 ? Un objectif qui ne peut être atteint que par le travail, toujours et encore le travail. Les exemples de peuples qui se sont affranchis par le travail sont légions. Il serait tendancieux de les citer tous. Mais l’exerce s’impose. Surtout que ce n’est pas une découverte pour la Côte d’Ivoire. En effet, dans les années 70, si l’on a parlé de miracle ivoirien, c’est parce qu’à cette époque, Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la Côte d’Ivoire, avait mis le pays au travail. A cette époque, un pays comme la Chine ou les quatre dragons d’Asie que sont la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan étaient dans le lot des pays dits sous-développés. A force du travail, ils ont renversé la tendance et sont aujourd’hui dans le peloton des pays qui comptent, en termes de développement. Que dire de l’Allemagne et du Japon qui, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, n’existaient que de nom. En moins d’un demi-siècle, l’Allemagne est devenue la première puissance économique d’Europe et le Japon la deuxième puissance du monde. Leur secret, c’est le travail. Ce sésame a également permis aux Etats-Unis d’Amérique de demeurer la première puissance dans le monde quand des pays comme le Brésil, l’Afrique du sud et l’Inde sortent leur tête du sous-développement. On ne le dira jamais assez : sans travail, point de développement. Voici tous le sens de l’appel d’Alassane Ouattara. Lui-même en donne l’exemple en se levant tôt le matin pour ne rentrer que tard chez lui, après une journée bien remplie. Une débauche d’énergie, dont les fruits sont déjà visibles avec les nombreux chantiers en cours. Pour lui, l’amour du travail doit être en partage pour tous. Une démarche qui contraste avec le régime précédent qui est passé maître dans le culte du gain facile. Ce qui est à l’honneur de la Côte d’Ivoire qui veut faire un bon qualitatif sur la voie du développement.

Thiery Latt