Si on ne peut pas parler de séquestration, par contre l’on est en droit de penser à ‘’un blocus’’ fait à l’entrée de l’Infs (Institut national de formation sociale). C’est l’évènement qui a prévalu à l’école des travailleurs sociaux hier mercredi 10 juillet 2013, à Cocody. Selon Koné Issouf, président des étudiants dudit institut, c’est la révandication du paiement de deux bourses qui fonde ce rassemblement devant l’école. « Nous entrons à l’Infs sur concours et nous avons droit à des bourses d’études qui sont payées chaque trois mois. Mais depuis décembre 2012 jusqu’à ce jour, aucune bourse n’a été payée. Statistiquement, nous avons deux arriérés de bourses impayées. Toutes sortes de négociations avec l’administration et l’agence comptable n’ont été suivies d’aucun effet favorable », s’est-il indigné. Toujours selon le responsable des étudiants, malgré cette situation difficile qu’ils traversent, les formateurs leur demandent des travaux necéssitant des coûts très élevés dans le cadre de la formation. « Dans deux semaines, ce sera les examens de fin d’année et les soutenances pour les étudiants en fin de cycle. N’ayant pas les moyens financiers pour faire face aux dépenses qui suscitent ces épreuves, nous avons sollicité un report de ces examens. Proposition que les encadreurs ont rejetée aussitôt. Alors, voyant le danger que court notre formation, nous avons décidé d’entamer une grève de la faim à compter d’aujourd’hui (ndlr : mercredi 10 juillet) jusqu’à ce que nos deux bourses soient payées », a déclaré Koné Issouf. Informé de ce qui se passait, le directeur de l’institut, Agoh Eben-Ezer a preféré garder ses distances et donner des instructions à ses collaborateurs afin qu’un compromis soit trouvé le temps qu’il arrive. « Selon les reponsables de l’administration, lorsque le Dg a été informé de notre mouvement, il se serait rendu au Trésor pour avoir de plus amples informations sur la bourse. Il sait bien que cela fera bientôt trois bourses impayées, pourquoi c’est aujourd’hui qu’il se rend au Trésor pour s’informer ? En tout cas, s’il arrive et qu’il entre dans cette école aujourd’hui, il ne sortira pas tant qu’on n’a pas nos bourses », a-t-il menacé. En clair, les étudiants ont interdit au directeur l’accès aux locaux. Notons que c’est près de deux cent étudiants mécontents que nous avons trouvés devant le portail de l’Infs, verouillé pour la circonstance avec des affiches le long du mur. Rappelons que l’Infs, c’est trois écoles (l’école des éducateurs spécialisés, des assistants sociaux et des éducateurs préscolaires) avec deux cycles par école. On y accède par voie de concours.
César Cochi
César Cochi